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jeudi, 03 mai 2012

North American New Right, vol. 1

North American New Right, vol. 1

North American New Right, volume 1
Edited by Greg Johnson
366 pages

hardcover: $120

paperback: $30

Publication date: May 30, 2012

North American New Right is the journal of a new intellectual movement, the North American New Right. This movement seeks to understand the causes of the ongoing demographic, political, and cultural decline of European peoples in North America and around the globe — and to lay the metapolitical foundations for halting and reversing these trends.

The North American New Right seeks to apply the ideas of the European New Right and allied intellectual and political movements in the North American context. Thus North American New Right publishes translations by leading European thinkers as well as interviews, articles, and reviews about their works.

NOTE: The hardcover edition of NANR is so expensive because it is a premium available to donors who give more than $120 in a given year. If you have already given such a donation, you already own a copy.

CONTENTS

INTRODUCTION

“Toward a North American New Right”
Greg Johnson

FRANCIS PARKER YOCKEY: IN MEMORIAM

“The Death of Francis Parker Yockey”
Michael O’Meara

“Spiritual & Structural Presuppositions of the European Union”
Julius Evola

“A Contemporary Evaluation of Francis Parker Yockey”
Kerry Bolton

“The Overman High Culture & the Future of the West”
Ted Sallis

Six Poems for Francis Parker Yockey
Juleigh Howard-Hobson

INTERVIEWS

Interview with Alain de Benoist
Bryan Sylvain

Interview with Harold Covington
Greg Johnson

ESSAYS

“What is to be Done?”
Michael O’Meara & John Schneider

“Pan-European Preservationism”
Ted Sallis

“Vanguard, Aesthetics, Revolution”
Alex Kurtagić

“Absolute Woman: A Clarification of Evola’s Thoughts on Women”
Amanda Bradley

“D. H. Lawrence’s Women in Love
Derek Hawthorne

“’The Flash in the Pan’: Fascism & Fascist Insignia in the Spy Spoofs of the 1960s”
Jef Costello

TRANSLATIONS

“The Lesson of Carl Schmitt”
Guillaume Faye & Robert Steuckers

“Homer: The European Bible”
Dominique Venner

“Mars & Hephaestus: The Return of History”
Guillaume Faye

“Post-Modern Challenges: Between Faust & Narcissus”
Robert Steuckers”

“Jean Thiriart: The Machiavelli of United Europe”
Edouard Rix

REVIEW ESSAYS

Michael O’Meara’s Toward the White Republic
Michael Walker”

Michael Polignano’s Taking Our Own Side
Kevin MacDonald

“A Serious Case: Guillaume Faye’s Archeofuturism
F. Roger Devlin

Julius Evola’s Metaphysics of War
Derek Hawthorne

Abir Taha’s The Epic of Arya
Amanda Bradley

Jack Malebranche’s Androphilia
Derek Hawthorne

“Sir Noël Coward, 1899–1973: The Noël Coward Reader
James J. O’Meara

Arkham Asylum: An Analysis”
Jonathan Bowden

“Christopher Nolan’s Batman Begins & The Dark Knight
Trevor Lynch

ABOUT THE EDITOR

Greg Johnson, Ph.D., Editor-in-Chief of Counter-Currents Publishing Ltd. and Editor of the annual journal North American New Right. From 2007 to 2010 he was Editor of The Occidental Quarterly. In 2009, he created TOQ Online with Michael J. Polignano and was its Editor for its first year.

He is the author of Confessions of a Reluctant Hater (San Francisco: Counter-Currents, 2010).

He is editor of Alain de Benoist, On Being a Pagan, trans. John Graham (Atlanta: Ultra, 2004); Michael O’Meara, Toward the White Republic (San Francisco: Counter-Currents, 2010); Michael J. Polignano, Taking Our Own Side (San Francisco: Counter-Currents, 2010); Collin Cleary, Summoning the Gods: Essays on Paganism in a God-Forsaken World (San Francisco: Counter-Currents, 2011); Irmin Vinson, Some Thoughts on Hitler and Other Essays (San Francisco: Counter-Currents, 2011); and Kerry Bolton, Artists of the Right: Resisting Decadence (San Francisco: Counter-Currents, 2012).

dimanche, 29 avril 2012

Staat-Recht=Mafia!

Staat-Recht=Mafia!

samedi, 28 avril 2012

Parteien-Mafia? - Die Deutschlandakte - H. H. von Arnim

Parteien-Mafia? - Die Deutschlandakte

H. H. von Arnim

jeudi, 26 avril 2012

Bakounine visionnaire ?

Bakounine visionnaire ?

portrait-de-bakounine-gd.jpgL'« État a toujours été le patrimoine d'une certaine classe privilégiée : « une classe sacerdotale, une classe aristocratique, une classe bourgeoise. En définitive, lorsque toutes les autres classes se seront épuisées, l'État deviendra le patrimoine de la classe bureaucratique pour finalement tomber — ou, si vous préférez, atteindra la position d'une machine. » Mikhail Bakounine

Fervent de la liberté

Arturo-Alvarez-suspension-lustre-sophi-rouge-noir-blanc-2.jpg
« Je suis un amant fanatique de la liberté, la considérant comme l'unique milieu au sein duquel puissent se développer et grandir l'intelligence, la dignité et le bonheur des hommes ; non de cette liberté toute formelle, octroyée, mesurée et réglementée par l'État. » Mikhail Bakounine

La patrie

1004914-Bakounine.jpg« L’État n’est pas la patrie. C’est l’abstraction, la fiction métaphysique, mystique, politique, juridique de la patrie. Les masses populaires de tous les pays aiment profondément leur patrie ; mais c’est un amour réel, naturel. Pas une idée : un fait... Et c’est pour cela que je me sens franchement et toujours le patriote de toutes les patries opprimées. » Mikhail Bakounine

Ex: http://antoinechimel.hautetfort.com/

Platon, encore et toujours

Platon, encore et toujours

par Claude BOURRINET

Est-il une époque dans laquelle la possibilité d’une prise de distance ait été si malaisée, presque iplatocooperativeindividualismorg.jpgmpossible, et pour beaucoup improbable ? Pourtant, les monuments écrits laissent entrevoir des situations que l’on pourrait nommer, au risque de l’anachronisme, « totalitaires », où non seulement l’on était sommé de prendre position, mais aussi de participer, de manifester son adhésion passivement ou activement.

L’Athènes antique, l’Empire byzantin, l’Europe médiévale, l’Empire omeyyade, et pour tout dire la plupart des systèmes socio-politiques, de la Chine à la pointe de l’Eurasie, et sans doute aussi dans l’Amérique précolombienne ou sur les îles étroites du Pacifique, les hommes se sont définis par rapport à un tout qui les englobait, et auquel ils devaient s’aliéner, c’est-à-dire abandonner une part plus ou moins grande de leur liberté.

S’il n’est pas facile de définir ce qu’est cette dernière, il l’est beaucoup plus de désigner les forces d’enrégimentement, pour peu justement qu’on en soit assez délivré pour pouvoir les percevoir. C’est d’ailleurs peut-être justement là un début de définition de ce que serait la « liberté », qui est avant tout une possibilité de voir, et donc de s’extraire un minimum pour acquérir le champ nécessaire de la perception.

Si nous survolons les siècles, nous constatons que la plupart des hommes sont « jetés » dans une situation, qu’ils n’ont certes pas choisie, parce que la naissance même les y a mis. Le fait brut des premières empreintes de la petite enfance, le visage maternel, les sons qui nous pénètrent, la structuration mentale induite par les stimuli, les expériences sensorielles, l’apprentissage de la langue, laquelle porte le legs d’une longue mémoire et découpe implicitement, et même formellement, par le verbe, le mot, les fonctions, le réel, l’éducation et le système de valeurs de l’entourage immédiat, tout cela s’impose comme le mode d’être naturel de l’individu, et produit une grande partie de son identité.

L’accent mis sur l’individu s’appelle individualisme. Notons au passage que cette entité sur laquelle semble reposer les possibilités d’existence est mise en doute par sa prétention à être indivisible. L’éclatement du moi, depuis la « mort de Dieu », du fondement métaphysique de sa pérennité, de sa légitimité, accentué par les coups de boutoir des philosophies du « soupçon », comme le marxisme, le nietzschéisme, la psychanalyse, le structuralisme, a invalidé tout régime s’en prévalant, quand bien même le temps semble faire triompher la démocratie, les droits de l’homme, qui supposent l’autonomie et l’intégrité de l’individu en tant que tel.

Les visions du monde ancien supposaient l’existence, dans l’homme, d’une instance solide de jugement et de décision. Les philosophies antiques, le stoïcisme, par exemple, qui a tant influencé le christianisme, mais aussi les religions, quelles qu’elles soient, païennes ou issues du judaïsme, ne mettent pas en doute l’existence du moi, à charge de le définir. Cependant, contrairement au monde moderne, qui a conçu le sujet, un ego détaché du monde, soit à partir de Hobbes dans le domaine politique, ou de Descartes dans celui des sciences, ce « moi » ne prend sa véritable plénitude que dans l’engagement. Aristote a défini l’homme comme animal politique, et, d’une certaine façon, la société chrétienne est une république où tout adepte du Christ est un citoyen.

On sait que Platon, dégoûté par la démagogie athénienne, critique obstiné de la sophistique, avait trouvé sa voie dans la quête transcendante des Idées, la vraie réalité. La mort de Socrate avait été pour lui la révélation de l’aporie démocratique, d’un système fondé sur la toute puissance de la doxa, de l’opinion. Nul n’en a dévoilé et explicité autant la fausseté et l’inanité. Cela n’empêcha pas d’ailleurs le philosophe de se mêler, à ses dépens, du côté de la Grande Grèce, à la chose politique, mais il était dès lors convenu que si l’on s’échappait vraiment de l’emprise sociétale, quitte à y revenir avec une conscience supérieure, c’était par le haut. La fuite « horizontale », par un recours, pour ainsi dire, aux forêts, si elle a dû exister, était dans les faits inimaginables, si l’on se souvient de la gravité d’une peine telle que l’ostracisme. Être rejeté de la communauté s’avérait pire que la mort. Les Robinsons volontaires n’ont pas été répertoriés par l’écriture des faits mémorables. Au fond, la seule possibilité pensable de rupture socio-politique, à l’époque, était la tentation du transfuge. On prenait parti, par les pieds, pour l’ennemi héréditaire.

Depuis Platon, donc, on sait que le retrait véritable, celui de l’âme, à savoir de cet œil spirituel qui demeure lorsque l’accessoire a été jugé selon sa nature, est à la portée de l’être qui éprouve une impossibilité radicale à trouver une justification à la médiocrité du monde. L’ironie voulut que le platonisme fût le fondement idéologique d’un empire à vocation totalitaire. La métaphysique, en se sécularisant, peut se transformer en idéologie. Toutefois, le platonisme est l’horizon indépassable, dans notre civilisation (le bouddhisme en étant un autre, ailleurs) de la possibilité dans un même temps du refus du monde, et de son acceptation à un niveau supérieur.

Du reste, il ne faudrait pas croire que la doctrine de Platon soit réservée au royaume des nuées et des vapeurs intellectuelles détachées du sol rugueux de la réalité empirique. Qui n’éprouve pas l’écœurement profond qui assaille celui qui se frotte quelque peu à la réalité prosaïque actuelle ne sait pas ce que sont le bon goût et la pureté, même à l’état de semblant. Il est des mises en situation qui s’apparentent au mal de mer et à l’éventualité du naufrage.

Toutefois, du moment que notre âge, qui est né vers la fin de ce que l’on nomme abusivement le « Moyen Âge », a vu s’éloigner dans le ciel lointain, puis disparaître dans un rêve impuissant, l’ombre lumineuse de Messer Dieu, l’emprise de l’opinion, ennoblie par les vocables démocratique et par l’invocation déclamatoire du peuple comme alternative à l’omniscience divine, s’est accrue, jusqu’à tenir tout le champ du pensable. Les Guerres de religion du XVIe siècle ont précipité cette évolution, et nous en sommes les légataires universels.

Les périodes électorales, nombreuses, car l’onction du ciel, comme disent les Chinois, doit être, dans le système actuel de validation du politique, désacralisé et sans cesse en voie de délitement, assez fréquent pour offrir une légitimité minimale, offrent l’intérêt de mettre en demeure la vérité du monde dans lequel nous tentons de vivre. À ce compte, ce que disait Platon n’a pas pris une ride. Car l’inauthenticité, le mensonge, la sidération, la manipulation, qui sont le lot quotidien d’un type social fondé sur la marchandise, c’est-à-dire la séduction matérialiste, la réclame, c’est-à-dire la persuasion et le jeu des pulsions, le culte des instincts, c’est-à-dire l’abaissement aux Diktat du corps, l’ignorance, c’est-à-dire le rejet haineux de l’excellence et du savoir profond, plongent ce qui nous reste de pureté et d’aspiration à la beauté dans la pire des souffrances. Comment vivre, s’exprimer, espérer dans un univers pareil ? Le retrait par le haut a été décrédibilisé, le monde en soi paraissant ne pas exister, et le mysticisme n’étant plus que lubie et sublimation sexuelle, voire difformité mentale. Le défoulement électoraliste, joué par de mauvais acteurs, de piètres comédiens dirigés par de bons metteurs en scène, et captivant des spectateurs bon public, niais comme une Margot un peu niaise ficelée par une sentimentalité à courte vue, nous met en présence, journellement pour peu qu’on s’avise imprudemment de se connecter aux médias, avec ce que l’humain comporte de pire, de plus sale, intellectuellement et émotionnellement. On n’en sort pas indemne. Tout n’est que réduction, connotation, farce, mystification, mensonge, trompe-l’œil, appel aux bas instincts, complaisance et faiblesse calculée. Les démocraties antiques, qui, pourtant, étaient si discutables, n’étaient pas aussi avilies, car elles gardaient encore, dans les faits et leur perception, un principe aristocratique, qui faisait du citoyen athénien ou romain le membre d’une caste supérieure, et, à ce titre, tenu à des devoirs impérieux de vertu et de sacrifice. L’hédonisme contemporain et l’égalitarisme consubstantiel au totalitarisme véritable, interdisent l’écart conceptuel indispensable pour voir à moyen ou long terme, et pour juger ce qui est bon pour ne pas sombrer dans l’esclavage, quel qu’il soit. Du reste, l’existence de ce dernier, ce me semble, relevait, dans les temps anciens, autant de nécessités éthiques que de besoins économiques. Car c’est en voyant cette condition pitoyable que l’homme libre sentait la valeur de sa liberté. Pour éduquer le jeune Spartiate, par exemple, on le mettait en présence d’un ilote ivre. Chaque jour, nous assistons à ce genre d’abaissement, sans réaction idoine. La perte du sentiment aristocratique a vidé de son sens l’idée démocratique. Cette intuition existentielle et politique existait encore dans la Révolution française, et jusqu’à la Commune. Puis, la force des choses, l’avènement de la consommation de masse, l’a remisée au rayon des souvenirs désuets.

Claude Bourrinet


Article printed from Europe Maxima: http://www.europemaxima.com

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mercredi, 25 avril 2012

Julien Freund. Del Realismo Político al Maquiavelismo

Julien Freund. Del Realismo Político al Maquiavelismo

Ex: http://disenso.org

Por Jerónimo Molina Cano*

Memoria de un hombre de acción escritor político

freund11.jpgEl pasado día diez de septiembre del 2003 se cumplió el décimo aniversario de la desaparición del filósofo político y polemólogo francés Julián Freund. Había nacido en 1921 en un pueblecito lorenés de poco más de seiscientos habitantes (Henridorff), criándose, hijo de un peón ferroviario, en el ambiente de una familia muy humilde de clase obrera. Desde principios de los años ochenta Freund vivía en su retiro de Villé (Alsacia), su San Casciano, apartado de la burocratizada vida universitaria. En 1993 su muerte no trascendió del círculo de sus adictos, discípulos y amigos. Unas pocas necrológicas, la edición póstuma de un magnífico libro sobre La esencia de lo económico, en el que laboró tenazmente los últimos meses de su vida para dejar constancia «de [mi] lucha permanente y obstinada contra la enfermedad», y la promesa —hasta el día de hoy, por desgracia, frustrada— de una pronta publicación de sus Cartas desde el valle (Lettres de la vallée), cifra de un realismo que denuncia las ensoñaciones políticas del prescriptor de los intelectuales del siglo XX, Rousseau, autor de las Cartas escritas desde la montaña (Lettres écrites de la montagne): esta escueta relación, a la que se pueden añadir algunos estudios predoctorales, sentidas necrológicas y unos cuantos artículos agota la reacción de la inteligencia europea e hispanoamericana ante la muerte de uno de los más brillantes escritores políticos franceses de la segunda mitad del siglo veinte, cuya obra raya sin duda en lo excepcional.

No han cambiado mucho las cosas en este año 2003, aunque merecen todo nuestro reconocimiento diversas iniciativas editoriales en Argentina, Italia y España, ya concretadas o en proyecto. No parece pues que la injusticia que se ha cometido con Freund vaya a enderezarse, ni siquiera a corto plazo. Arbitrariedad que, ciertamente, no es de estos últimos años, sino que viene de muy atrás, cuando recién terminada la guerra su rectitud personal e independencia de espíritu le apartaron de la politiquería de quienes, por entonces, se ufanaban por la restauración de las libertades francesas. Freund, comprometido desde el otoño de 1944 con la guerrilla de los «Francotiradores y partisanos franceses», de rígida observancia marxista-leninista, tomó parte en numerosas acciones de sabotaje, incluido el atentado contra el Ministro de sanidad del gobierno petainista de Pierre Laval. Recompensado, como miles de jóvenes socialistas, con un puesto secundario en el departamento del Mosela y la dirección de un periódico regional El porvenir lorenés (L’avenir lorraine), la descarnada lucha de las izquierdas por el poder y la cruel depuración política del nuevo régimen le asquearon. Esa conmovedora experiencia vital le determinó a estudiar lo político como en realidad es: no según las representaciones abstractas y desinhibidas de los doctrinarios, sino como una de las esencias fundadoras de lo humano, mediadora entre la metafísica y la historia. La esencia de lo político fue el fruto de un trabajo que se prolongó durante quince años (1950-1965), hasta su defensa como tesis doctoral en la Sorbona, ante una sala abarrotada de público.

Se recuerda de aquella ocasión la intervención de Raymond Aron, quien, como director de una tesis de la que no quiso hacerse cargo Jean Hyppolite por sus escrúpulos pacifistas —«yo soy pacifista y socialista; no puedo patrocinar una tesis en la que se declara que sólo existe política donde hay un enemigo»—, señaló el valor de aquella obra y el coraje de su autor. Pero trascendió particularmente la discusión entre Freund e Hyppolite, miembro este último de la comisión juzgadora. Si Freund tenía razón con respecto a la categoría del enemigo, elevada a presupuesto fenomenológico de la politicidad, entendía Hyppolite que sólo le quedaba ya dedicarse a su jardín. Freund le reprochó la ingenuidad irresponsable de su argumentación, pues la pureza de intención ni conjura las amenazas ni suprime al enemigo. Más bien es éste quien nos elige u hostiliza. Si así lo decide debemos afrontar políticamente su enemistad, pues puede impedir que nos ocupemos de nuestros asuntos particulares, incluso de1 cultivo del jardín. La salida de Hyppolite, sorprendentemente, apelaba al suicidio: aniquilarse antes que reconocer la realidad.

El pensamiento de Freund, profundo pero al mismo tiempo claro en la exposición formal, no se agota en la concienzuda y sistemática exploración de lo político —la insociable sociabilidad humana como antecedente metafísico (natura naturata); mando y obediencia, público y privado, amigo y enemigo como presupuestos formales (in re) de lo político; el bien común y la fuerza como finalidad y medio específicos de lo político 2—, sino que se proyecta sobre todas las esencias u órdenes imperativos primarios —lo político, lo económico, lo religioso, lo ético, lo científico y lo estético— y sobre algunas de las dialécticas antitéticas u órdenes imperativos secundarios —lo jurídico, lo social, lo pedagógico, lo cultural, lo técnico—. Freund, que en último análisis se consideraba un metafísico —«ha sido mi ambición ser un teórico» solía decir—, fue un pensador del orden y las formas, pues en estas y en aquel se deja traslucir la multiplicidad del ser. La ambición de su sistema de pensamiento sorprende en una época como la actual, cuyo afán de novedades académicas, incompatible con la vocación, imposibilita o al menos dificulta la necesaria articulación de las ideas. Muy pocos comprendieron en su día la subordinación filosófica del problema que representa cada esencia singular (y sus tratos respectivos) en la distensión temporal (historia) a lo verdaderamente decisivo según el polemólogo francés: la «significación » o, dicho de otra manera, la «jerarquía» de las esencias. Esta temática constituye el cierre metafísico de su fenomenología de las actividades humanas —incoativamente sistematizada en sus conferencias de Lovaina la Nueva de 1981 3—. De todo ello hubiese querido dar razón en un libro apenas imaginado: La jerarquía.

La obra freundeana tiene tres vías de acceso, íntimamente relacionadas por su común raíz metafísica y determinadas cada una de ellas por su ubicación en diversos planos de una teoría científica englobante: metafísica, filosofía política y polemología, en este preciso orden. En cuanto al pensamiento metafísico de Freund, más desatendido si cabe que el resto de su obra, aparece en forma en el libro Filosofía filosófica 4. El último ontólogo de la política caracterizaba en esas páginas a la genuina filosofía por la «libertad de presupuestos», afirmando, después de examinar cómo la trayectoria de la filosofía moderna se agota en la «razón racionalista», que la filosofía filosófica, como saber gratuito e irrefutable, es un «pensamiento segundo que se da por objeto el examen especulativo de las diversas actividades primeras». Al margen de esta consideración necesaria, su pensamiento transita, muy a la manera de Weber, de la epistemología implícita en su teoría de las esencias a la sociología del conflicto o polemología 5, intermediando su densa filosofía de lo político.

Un reaccionario de izquierdas en el mundo hispánico

Freund, cuyo temperamento se opuso polarmente a la actitud complaciente con la degradación de la política, no gozó, como puede suponerse, del favor de los que a si mismos se llamaron «humanistas», «intelectuales» o «progresistas». Esta terminología, sagazmente explotada por el internacionalsocialismo, le parecía vacía, pero sobre todo inapropiada, pues presumía maniqueamente que los adversarios eran, sin más, «reaccionarios». Desde el punto de vista de la esencia de lo político, estas categorías y otras similares —sobre todo «derecha» e «izquierda»—, propias de la que el autor llamó política ideologizada6, apenas si servían para incoar una sociología del conocimiento. ¿Era Freund un hombre de derechas o de izquierdas, conservador o progresista? «Este asunto, escribió en su bella autobiografía intelectual, siempre me pareció ridículo, pues desde el fin de la Guerra había asistido a la polémica entre comunistas y socialistas, quienes se excluían recíprocamente llamándose derechistas»7. Así pues, en escritor político puro, nunca se dejó seducir por esas dicotomías, a la postre fórmulas complementarias de hemiplejía moral e instrumentos del peor maquiavelismo —el antimaquiavelista—. Por eso, a quienes pretendían zaherirle adjudicándole no pocas veces el sello de la Nueva Derecha 8, les respondía irreverente que él era, ante todo, un «reaccionario de izquierdas». En esta paradójica terminología se denuncia en realidad el particularismo de la gavilla de categorías políticas con las que ha operado la mentalidad político-ideológica europea continental (rectius socialdemócrata). En contra de lo que se pretende, nada dice de un gobierno, ni a favor ni en contra, el que se defina como liberal o socialista, monárquico o republicano, igualitario, democrático, solidario, pacifista, etcétera, pues la piedra de toque de cualquier acción de gobierno es el bien común, no la realización de una doctrina. La política es definida al final de La esencia de lo político como la «actividad social que se propone asegurar por la fuerza, generalmente fundada en el derecho, la seguridad exterior y la concordia interior de una unidad política particular, garantizando el orden en medio de las luchas propias de la diversidad y la divergencia de opiniones e intereses» 9. Nada que ver pues con la salvación del hombre o su manumisión histórica.

No era fácil mantener este tipo de actitudes intelectuales durante los años del s i n i s t r i s m o, mentalidad indulgente con los crímenes cometidos en nombre de las buenas intenciones, según Aron, en la que se sigue viendo todavía un pozo emotivo de nobleza. El mundo hispánico, como se sabe, no fue ajeno a los avatares de la política ideológica y a los estragos que han causado sus tres grandes mitos, el de la Revolución, el del Proletariado y el de la Izquierda. Ello dificultó, hasta hacerla casi imposible, la divulgación y recepción del pensamiento freundeano. Aún así, hubo episodios singulares que no pueden ocultarse. Aunque Freund no se ocupó nunca de la política hispánica —salvo alguna mención a la jefatura militar de Franco y a sus tropas «blancas», adelantando, por cierto, la reciente polémica sobre el revisionismo histórico de la Guerra de España1 0, a la dictadura chilena del General Pinochet 11 o a la Guerra de las Malvinas y del Atlántico Sur1 2— , ni se encuentran en su obra más referencias al pensamiento hispánico que Unamuno y Ortega y Gasset 13, no se dejó llevar por los tópicos izquierdistas que, particularmente durante los años setenta, llegaron a constituir el repertorio de un verdadero Kulturkampf contra España.

Tiene aquí algún interés recordar la presencia editorial y personal de Freund en el mundo hispánico, circunscrita a España, Argentina y Chile, países gobernados entonces por dictaduras de estabilización14. En cuanto a la primera, desde finales de los años sesenta y durante una década se registró el primer intento de divulgar su pensamiento en los ambientes jurídico políticos y de la sociología académica, bien a través de las versiones o traducciones de libros como Sociología de Max Weber15, La esencia de lo político 16 o Las teorías de las ciencias humanas 17, bien a la publicación de algún artículo de temática jusinternacionalista, «La paz inencontrable» 18, su breve prefacio a la obra de Francis Rosenstiel El principio de supranacionalidad19 y dos textos aparecidos en la revista de Vintila Horia Futuro presente 2 0. Se produjeron entretanto sendos viajes del profesor estrasburgués a Barcelona (mayo de 1973) y Madrid (septiembre de 1973). En Barcelona impartió una conferencia sobre «Naturaleza e historia » en el Instituto de Estudios Superiores de la Empresa (IESE), dependiente de la Universidad de Navarra, concediendo también una entrevista para la edición barcelonesa del diario Te l e - E x p r e ss 2 1. AMadrid, en cambio, le llevó una invitación al Congreso de la Asociación Mundial de Filosofía del Derecho, celebrado en la Facultad de Derecho complutense2 2. La década de los 90 ha comprendido la segunda etapa de la difusión del pensamiento de Freund, que propició la traducción de Sociologie du conflit2 3, alcanzando hasta la publicación del primer estudio sistemático sobre su pensamiento político 2 4. De Freund se ocuparon entonces las tres revistas más importantes del pensamiento liberal y conservador español finisecular: Hespérides, Razón Española y Ve i n t i u no 2 5.

Se diría que Argentina y Chile hubiesen tomado el relevo, durante la década de los 80 26, de la difusión en el orbe hispánico del realismo político freundeano. En las prensas australes se imprimieron, sucesivamente, El fin del Renacimiento 27 La crisis del Estado y otros estudios 28 y Sociología del conflicto 29. En el invierno de 1982 Freund, que ya vivía retirado de la Universidad en su San Casciano de los Vosgos, viaja Santiago y Buenos Aires, ciudades en las que leyó varias conferencias. El Instituto de Ciencia Política de la Universidad de Chile y la Fundación del Pacífico le habían invitado a participar en un seminario sobre «Cuestiones fundamentales de la política contemporánea», celebrado en la institución universitaria durante la semana del 21 al 28 de junio. Tres fueron sus disertaciones: «La crisis del Estado», «La crisis de valores en Occidente» y «Capitalismo y socialismo», recogidas ese mismo año en un libro 30. El día 4 de julio apareció publicada en El Mercurio la extensa entrevista que le hizo Jaime Antúnez Aldunate 31, aunque para entonces ya se había trasladado a Buenos Aires, ciudad en la que al menos impartió dos conferencias: una sobre «La esencia de lo político» en la Universidad del Salvador y otra sobre el estudio científico de lo político y su metodología en la Facultad de Derecho de la Universidad de Buenos Aires 32. También en la prensa porteña quedó constancia de su visita, pues La Nación dio el breve ensayo referido más arriba: «El conflicto de las Malvinas a la luz de la polemología». El autor se refería en él al papel de tercero mediador desempeñado por los Estados Unidos, así como a la alianza de éstos con Gran Bretaña, lo que determinó el curso de la Guerra de las Malvinas y del Atlántico sur. Consecuencia directa de aquel viaje hispanoamericano fue la relación de Freund con los hermanos Massot, editores de uno de los diarios decanos de la prensa argentina, La nueva provincia, en cuyo suplemento cultural Ideas Imágenes aparecieron «Una interpretación de George S o r e l» 3 3, «Carl Schmitt. Una existencia hecha de contrastes» 34 y «Presupuestos antropológicos para una teoría de la política en Thomas Hobbes»3 5.

Después de algunos años de cierta indiferencia, mas sólo aparente, pues Freund seguía siendo leído por numerosos intelectuales vinculados generalmente a las Universidades católicas o a los círculos militares argentinos y chilenos 36, los últimos años 90 han conocido una progresiva actualización del interés por la obra política y jurídica del escritor francés. No poco de esta Freund-Renaissance en Argentina se ha debido,men primera instancia, a la labor divulgadora del jurista político bahiense Néstor Luis Montezanti, de la Universidad Nacional del Sur, traductor de ¿Qué es la política? 37, El derecho actual 38 y Política y moral 39. A estas ediciones le han seguido, en fechas recientes, el opúsculo Vista de conjunto sobre la obra de Carl Schmitt 40 y ¿Qué es la política? 41, ambos textos al cuidado de Juan Carlos Corbetta, de la Universidad Nacional de La Plata 42. Tal vez en los próximos años, particularmente en Argentina, asistamos a la recepción académica integral del modo de pensar político de Freund, por encima de toda leyenda ideológica.

El "maquiavelianismo" político

Si hubiésemos de condensar en términos simples la obra y el pensamiento de Freund optaríamos, sin dudarlo, por la fórmula del «maquiavelianismo» o «realismo político». A pesar de los equívocos que suscita y de la mala prensa de todo escritor realista o relacionado con el Secretario florentino 43. Renunciaremos ahora a exponer con detalle qué debe entenderse genéricamente por realismo, pues ello excede del objeto de esta semblanza intelectual, orientada a poner en claro algunos supuestos del pensamiento del profesor de sociología de Estrasburgo 44. Apartaremos la disputa clásica sobre el realismo político como una con- secuencia del «método» —«el primado de la observación sobre la ética» 45—, tesis divulgada por Aron pero que acaso sólo tenga alguna utilidad dentro del horizonte de preocupaciones metodológicas propias de los profesores de ciencia política 46. El realismo político se asimila en realidad al «punto de vista político», perífrasis que, a pesar de su carácter puramente descriptivo, casi puede considerarse como una de esas banalidades superiores, pues ¿quién dudará cabalmente de que lo político tiene un medio propio de acceso que no resulta intercambiable con el propio de la moral —moralismo político—, la economía —economicismo— o la religión —teocratismo—? A esta actitud espiritual le dan gracia y carácter (a) la centralidad o primado histórico de lo político; (b) la convicción de que los medios políticos no siempre se presentan bajo la especie de lo agible, pues en ocasiones no hay elección posible; (c) el agnosticismo en cuanto a la forma de gobierno, pues no existe una organización óptima de la convivencia política; (d) la distinción entre lo político (das Politisch) y el Estado (der Staat) y entre lo político (le politique) y la política (la politique) o, por último, (e) la determinación del pensamiento jurídico-político por la configuración de la forma política.

La querella sobre el realismo es consecuencia, según Freund, de las dificultades inherentes al paso de la teoría a la acción. En rigor, sólo tiene sentido predicar el realismo de una cierta forma de proceder el político, inspirada en la evaluación de la relación de fuerzas, más allá de todo ardid político, propaganda o ideología, pues todo cálculo del poder debe orientarse al beneficio de la comunidad. «No sólo se trata, puntualiza el autor, de sopesar correctamente las fuerzas de los adversarios, sino de no engañarse sobre las propias. La relación de fuerzas indica un límite que una colectividad política no debe sobrepasar, so riesgo de poner su existencia en peligro» 47. Aún así, Freund se mostró reticente a utilizar la expresión «realismo político» en el desarrollo de su fenomenología. Sucede a veces, en efecto, que el realismo puede llegar a convertirse en una versión del maquiavelismo, es decir, en una ideología del poder. Pero, ¿qué sucede entonces con la dignidad teórica del «realismo»? ¿Es el realismo político el método que, en opinión de uno de sus estudiosos contemporáneos, «hace suya, poniéndola al día críticamente, una cierta tradición del pensamiento político europeo, cuya primaria ambición ha sido la comprensión de la política y sus manifestaciones históricas en términos científicos, es decir, avalorativos y puramente descriptivos» 48? Freund, en realidad, prefirió no entrar en los pormenores de una polémica que, en gran medida, consideraba estéril. Pues, «no se trata de ser realista o idealista —palabras recubiertas, por lo demás, de una pátina ética asaz turbia— sino de captar la política en su realidad de esencia humana» 49. Ésta es la actitud del maquiaveliano, no la del realista. Fue, pues, el propio autor quien rechazó definirse intelectualmente como realista político.

Estas observaciones clarifican la actitud de Freund ante las vías de acceso a lo político, si bien todavía de una manera imprecisa. Hasta cierto punto, su posición es atípica en el panorama actual de las ideas. Por lo pronto, se trata de un filósofo reacio a aceptar como verdades intangibles los prejuicios de la política ideológica. Su repertorio no se agotó en las nociones más ideologizadas, pues también analizó críticamente algunas categorías o postulados aparentemente sanos: pensar la política políticamente también incluye la reflexión sobre la tradición heredada. Mas detrás de esta temática, dispersa en apariencia, se encuentra una gran divisoria intelectual de la comprensión de lo político. De un lado, el estilo «idealista, utópico e ideológico», del otro, el «realista, científico, polemológico» 50. El realismo científico y polemológico se corresponde con el punto de vista maquiaveliano.

La primera dificultad que hay que sortear es la confusión terminológica, puesto que el autor distingue netamente entre maquiavelismo y maquiavelianismo. «Ser maquiaveliano» consiste, prima facie, en adoptar un estilo teórico sin concesiones al moralismo. No se trata, sin embargo, de que el sabio devenga inmoral, ni siquiera amoral. El pensador maquiaveliano se limita a reclamar la dignidad de la política, su derecho a ser pensada políticamente. Por eso rechaza las interpretaciones del maquiavelista, cuya óptica es la del moralista. El maquiavelismo, solía decir Freund, es el cinismo de los amantes de la justicia abstracta. En cualquier caso, maquiavelismo y antimaquiavelismo le parecían dos especies del mismo moralismo político. Al elegir ser maquiaveliano, Freund optó por estudiar la actividad política como tal. Su visión no es limitada o reduccionista como la del pensador maquiavelista: trátase de «examinar lo político en sus relaciones con la naturaleza humana y la sociedad para mostrar que no se justifica en sí mismo, sino que sirve para justificar casi todos los actos decisivos del hombre en la sociedad» 51.

El maquiavelianismo es concebido epistemológica y metodológicamente según la fórmula que Freund denomina demostrativa. A pesar de las dificultades cognoscitivas que se presentan en el campo pragmático de la política, o de la constatación de la dimensión polémica de la política, que impregna la adscripción del científico a una u otra escuela, el método demostrativo «se libera de la fascinación de lo político mostrando su presencia ineluctable y su potencia constituyente de las relaciones sociales» 52. El contraejemplo del método demostrativo es el método justificativo. Si el primero aspira a ver más allá de la contingencia de los regímenes, buscando los mecanismos o los elementos comunes a todos ellos, el segundo, «centrado en los fines, renuncia a los presupuestos del análisis y de la investigación positivos». Sus aspiraciones se orientan hacia el estudio de los regímenes, los partidos y las instituciones a la luz de una supuesta ética. Pero no le corresponde al maquiaveliano justificar una especie de poder o de régimen, prefiriendo unos a otros. Cuando el filósofo o el politicólogo traspasan este umbral convierten su saber, como decía Aron, en un «sistema para justificar» 53. Abandonado entonces el punto de vista polemológico, su posición deviene abiertamente polemógena.

* Sociedad de Estudios Políticos de la Región de Murcia. Universidad de Murcia (España)

NOTAS

1 Véase J. Freund, L’essence du politique. Epílogo de Pierre-André Taguieff. París, Dalloz, 2003.

2 Véase J. Freund, L’essence du politique. París, Sirey, 1990, passim. Una exposición sistemática del pensamiento político freundeano en J. Molina, Julien Freund, lo político y la política. Madrid, Sequitur, 2000.

3 J. Freund, Philosophie et sociologie. Lovaina La Nueva, Cabay, 1984.

4 J. Freund, Philosophie philosophique. París, La Découverte, 1990

5 La polemología freundeana, como elaborado corpus teórico, es una «sociología del conflicto» en sentido estricto, y no sólo, según la interpretación de Gastón Bouthoul, una «sociología de las guerras». Cfr. J. Feund, Sociologie du conflit. París, P. U. F., 1983. G. Bouthoul, Traité de polémologie. Sociologie des guerres. París, Payot, 1991.

6 J. Freund, Qu’est-ce que la politique idéologique?, en Revue européenne des sciences sociales, vol. XVII, nº 46, 1979.

7 J. Freund, «Ébauche d’une autobiographie intellectuel», en Revue européenne des sciences sociaes, vol. XIX, nº 45-46, 1981, pág. 33.

8 Alain Bhir, «Julien Freund: de la résistence à la collaboration», en Histoire et Anthropologie, nº 7, abril y junio de 1994. Las opiniones de este artículo, parte de una miserable campaña de difamación intelectual, fueron refutadas por Jean-Paul Sorg, «Julien Freund, ou de la difficulté de penser la politique!», Histoire et Anthropologie, nº 8, julio y agosto de 1994.

9 J. Freund, L’essence du politique, p. 751.

10 Franco, que como gobernante «estatificó» la forma política española tradicional y «nacionalizó» la dinastía borbónica, se puso en 1936 al frente de un «contra-terror que combate un régimen de terror», el «terror blanco» de la polemología de Julien Freund. El terror blanco se genera espontáneamente en situaciones atravesadas por graves y violentos conflictos, bien en pleno periodo revolucionario, bien una vez que un gobierno despótico ha sido derrocado. Clásicamente se citan como ejemplos la resistencia de los campesinos vendeanos frente a la Revolución francesa y la de los Ejércitos blancos frente al Ejército rojo de Trotsky. Esta violencia defensiva casi nunca tiene éxito, aunque según Freund, entre las rarísimas excepciones se halla la victoria del bando nacional en la Guerra de España: «Las concepciones de Franco no fueron las de un fascista, sino las de un adepto del terror blanco». J. Freund, Utopie et violence. París, Marcel Rivière, 1978, pág. 191. Otras precisiones en J. Molina, «Raymond Aron y el Régimen de Franco», en Razón Española, nº 121, septiembre-octubre de 2003, espec. Págs. 206-10.

11 Merece la pena, a este respecto, reproducir la opinión del autor sobre el desplome del imperio soviético, forma ecclesiae del marxismo-leninismo: «En Alemania la repercusión fue grande, pues el asunto le afectaba directamente. En Francia, España e Italia la noticia se recibió con júbilo. Pero en el resto del mundo la onda de choque fue muy débil. En Mozambique, Etiopía o Nicaragua la información estuvo teledirigida, llegando como un rumor lejano. Por último, la ONU no se movió. No dijo ni una palabra, lo que muestra a las claras cuál es la orientación de los representantes de los Estados. Si todo eso hubiese sucedido en Chile, no me cabe duda que la ONU se habría hecho oír». J. Freund, L’aventure du politique. París, Criterion, 1991, pág. 169.

12 J. Freund, «El conflicto de las Malvinas a la luz de la polemología», en La Nación, junio de 1982.

13 En su libro sobre la decadencia se encuentra también la elogiosa referencia a un notable libro hispánico: Horacio Cagni y Vicente Massot, S p e n g l e r, pensador de la decadencia. Buenos Aires, Grupo Editor Hispanoamericano, 1993 (19781ª) Véase J. Freund, La décadence. París, Sirey, 1984, pág. 214, nota 63.

14 Ello le valió, lo mismo que a otros intelectuales liberales o conservadores, el desdén sordo del sinistrismo, pues como decía Jean-Paul Sorg en su defensa del maestro, «los prejuicios son tenaces y las reputaciones indelebles». Véase J.-P. Sorg, «Julien Freund, ou de la difficulté de penser la politique», en loc. cit., pág. 129. Mas, en último análisis, recordando lo que el mismo Freund decía de Schmitt, ilustre visitante de la España franquista, el polemólogo lorenés no fue el único intelectual que profesó conferencias en países gobernados por dictadores. El caso de Schmitt sigue siendo paradigmático, pues difícilmente se puede exagerar su identificación con España, nación por la que sentía gran admiración. En la correspondencia del viejo de Plettenberg con su amigo, discípulo y traductor español Javier Conde se encuentra este fantástico párrafo: «Mi siempre querido amigo… todo concurre en las circunstancias actuales para sacarnos a la palestra tanto a mis amigos y a mi como, visto del otro lado, a mis asediadores. Comprenderá que en un momento como este le tenga a usted tan presente. No olvide nunca que los enemigos de España han sido siempre también mis propios enemigos. Es esta una coincidencia que afecta a mi posición particular en la esfera del espíritu objetivo». Carta de C. Schmitt a J. Conde de 15 de abril de 1950. Nordrhein-Westfälisches Hauptstaatsarchiv de Düsseldorf: RW 265-12874.

15 Barcelona, Península, 1967.

16 Madrid, Editora Nacional, 1968.

17 Barcelona, Península, 1975.

18 En Revista de política internacional, nº 69, 1963.

19 Madrid, Instituto de Estudios Políticos, 1967.

20 «Futurología y escatología», en Futuro presente, nº 39, 1977; «Vilfredo Pareto y el poder», en Futuro presente, nº 41, 1978. Se cierra esta primera etapa con «Trabajo y religión según Max Weber», en Concilium. Revista internacional de teología, nº 151, 1980.

21 «La ONU no está sensibilizada sobre la alternativa progreso-contaminación », en Tele-Express, 24 de mayo de 1973.

22 La ponencia de Freund, patrocinada por Michel Villey, exponía una teoría polemológica del derecho, cuyo contenido recogería «Le droit comme motiv et solution de conflits», en Archiv für Rechts- und Sozialphilosophie, nº 8, 1973.

23 Sociología del conflicto. Madrid, Ediciones Ejército, 1995.

24 Véase J. Molina, Julien Freund, lo político y la política.

25 En H e s p é r i d e s, dirigida por José Javier Esparza, apareció un artículo de Freund: «Algunas ideas sobre lo político» (nº 4-5, 1994). Véanse también en esta serie los artículos de J. Molina «La esencia de lo económico. Acerca de las relaciones entre la economía, la política y la política social en Julien Freund» (nº 18, 1998) y «La teoría de las formas de gobierno en Julien Freund: el problema de la democracia moral» (nº 20, 2000). En Razón Española, empresa intelectual animada por Gonzalo Fernández de la Mora, se dio a conocer «El liberalismo europeo» (nº 115, 2002). La revista Ve i n t i u n o, dirigida por Francisco Sanabria Martín, publicó «Socialismo, liberalismo, conservadurismo. Un ejemplo de confusión entre la economía y la política» (nº 33, 1997), además de sendas reseñas sobre tres libros de Freund. La Fundación Cánovas del Castillo, editora de Ve i n t i u n o, incluyó en su colección «Cuadernos Veintiuno de formación. Serie azul» el opúsculo de J. Molina sobre «La filosofía de la economía de Julien Freund ante la economía moderna». Madrid, F. C. C., 1997. Véase también J. Freund, «La cuestión social», en Cuadernos de Trabajo social, nº 11, 2000. El doctorando Juan Carlos Valderrama defenderá próximamente su tesis doctoral, que versa sobre la «Esencia y significación polemológica de lo jurídico». Del mismo puede verse una magnífica investigación predoctoral inédita: Julien Freund, estudio bio-bibliográfico (2002). La revista Empresas políticas dedicará su número 5 (2º semestre de 2004) al pensamiento del polemólogo francés.

26 No obstante: J. Freund, «Observaciones sobre dos categorías de la dinámica polemógena. De la crisis al conflicto», en Randolph Starn (ed.), El concepto de crisis. Buenos Aires, Megalópolis, 1979. Y del mismo, «La fe y la política», en Criterio, vol. 52, nº 1825-26, 1979. El último texto de este periodo es «La sociología alemana en la época de Max Weber», en Tom Bottomore y Robert Nisbet (eds.), Historia del análisis sociológico. Buenos Aires, Amorrortu, 1986.

27 Buenos Aires, Belgrano, 1981.

28 Santiago, Universidad de Chile, 1982

29 Buenos Aires, C. E. R. I. E. N., 1987. Se trata de una traducción distinta a la editada en España en 1995 y amparada por el Centro de Estudios de Relaciones Internacionales y Estrategia Nacional.

30 La crisis del Estado y otros escritos. Santiago, Universidad de Chile, 1982. El texto de «La crisis del Estado» apareció también en Revista política, nº 1, 1982.

31 «Freund: del estatismo al igualitarismo». Recogido en J. Antúnez Aldunate, C r ó n i c a de las ideas. Para comprender un fin de siglo. Santiago, Andrés Bello, 1988.

32 Debo esta información al jurista Luis María Bandieri, en esa época profesor de la Universidad del Salvador. Véase J. Freund, «La esencia de lo político», en Signos Universitarios, nº 12, 1984.

33 Nº 139, 3 de abril de 1983.

34 Nº 294, 23 de marzo de 1986.

35 Nº 435, 1º de diciembre de 1988. Reproducido más tarde en N. L. Montezanti (ed.), Estudios sobre política. Bahía Blanca, Universidad Nacional del Sur, 2001, pp. 5-20. Conste aquí mi reconocimiento al profesor Montezanti por sus precisiones, recabadas en las jornadas inolvidables que transcurrieron en Carmen de Patagones, Bahía Blanca y Mar del Plata en octubre de 2003.

36 Véanse, para el caso de la Armada chilena: Capitán de Navío y Oficial de Estado Mayor Fernando Thauby García, «Guerra y globalización», en Revista de marina, nº 2, 1998; Vicealmirante y Jefe del Estado Mayor General de la Armada Hernán Couyoumdjian Bergamali, «Paz, seguridad y estabilidad. Piedras angulares para la prosperidad», en Revista de marina, nº 5, 1998.

37 Bahía Blanca, Universidad Nacional del Sur, 19961ª, 19982ª. La segunda edición incluye «Política y moral», editado simultáneamente como folleto independiente.

38 Bahía Blanca, Universidad Nacional del Sur, 1998.

39 Bahía Blanca, Universidad Nacional del Sur, 1998.

40 Buenos Aires, Struhart y cía, 2002.

41 Buenos Aires, Struhart y cía, 2003. Se trata de la versión de Sofía Noël (1968) corregida.

42 En México se ha interesado por Freund el escritor y periodista José Luis Ontiveros. Véanse sus artículos «Freund y el mito economicista», en Página uno, suplemento semanal del diario Uno más uno, nº 828, 17 de agosto de 1997; «Realismo político», en Página uno, suplemento semanal del diario Uno más uno, nº 843, 30 de noviembre de 1997; «Revalorización de lo político », en Página uno, suplemento semanal del diario Uno más uno, nº 969, 30 de abril de 2000; y «Reivindicación de la política», en Página uno, suplemento semanal del diario Uno más uno, nº 1003, 24 de diciembre de 2000. En otros países hispanoamericanos apenas si se recogen unas cuantas referencias dispersas a algunos libros freundeanos. Así en Colombia: véase Jorge Giraldo Ramírez, «Los otros que no son el enemigo. Situación polémica y terceros en Schmitt, Freund y Bobbio», en Estudios políticos, nº 14, enero-junio de 1999. También de inspiración freundeana es, del mismo, El rastro de Caín. Una aproximación filosófica a los conceptos de guerra, paz y guerra civil. Bogotá, Foro Nacional por Colombia, 2001.

43 La renovada tradición del realismo político contemporáneo cuenta con referencias de nota en diversos países europeos y americanos: Francia, A l e m a n i a , Italia, España y Argentina. En Madrid brilló el elenco de profesores de la Escuela española de Derecho político [1935-1969]: de Javier Conde y Carlos Ollero a Jesús Fueyo y Rodrigo Fernández-Carvajal y, formando constelación con su magisterio, Gonzalo Fernández de la Mora, Álvaro d’Ors y Dalmacio Negro. En Argentina resulta insoslayable el Neomaquiavelismo hispanizado de Ernesto Palacio, del que debe verse su Teoría del Estado. Buenos Aires, Eudeba, 1973. Tampoco hay que descuidar el realismo chileno, encabezado por el jurista político Jaime Guzmán Errázuriz, schmittiano liberal; véase su Derecho político. Apuntes de las clases del profesor Jaime Guzmán Errázuriz. Santiago de Chile, Universidad Católica de Chile, 1996.

44 La inserción de Freund en la tradición del realismo político puede hacerse atendiendo al magisterio ex auditu y ex lectione de sus autores predilectos. Mientras que su m a q u i a v e l i a n i s m o le emparenta con Maquiavelo, su l i b e r alismo político le compromete con la crítica sui generis de Schmitt al demoliberalismo. En cuanto al primado de lo político, temática incoada por Aron, en Freund se presentó, en parte, como categoría mediadora fundamental en su teoría del orden. En una perspectiva distinta, acaso más epistemológica, no pueden ignorarse ni su realismo filosófico, que en Freund fue de inspiración aristotélica, ni su a n t i i n t e l e c t u a l i s m o, no en el sentido sociológico del descrédito de los intelectuales, sino como uno de los supuestos de la filosofía de We b e r, relacionado por una parte con la neutralidad axiológica (We r f r e i h e i t) y por otra con el «desencantamiento del mundo» y sus consecuencias en el orden de las diversas actividades humanas (intelectualización de la vida, i d e o l o g i z a c i ó n, etc.) Tampoco carecen de interés, desde un punto de vista sociológico, la teoría paretiana del poder, supuesto que gravita sobre la concepción freundeana de cada una de las «actividades sociales» y sus consecuencias en términos de potencia, o su teoría del conflicto, cuya configuración fenomenológica es deudora de la sociología f o r m i s t a de Simmel.

45 Véase R. Aron, Machiavel et les tyrannies modernes. París, Éditions de Fallois, 1993, pág. 63.

46 Aron ha sido un autor fundamental para el realismo político contemporáneo, sin embargo, sus diatribas de los años de la Segunda Guerra Mundial contra el maquiavelismo de Maquiavelo y Pareto han sugerido a sus exégetas, a veces, un camino equivocado, poco partidarios de aceptar en un liberal la actitud vigilante del «maquiavelista moderado». Cfr. Rémy Freymond, «Présentation» a R. Aron, op. ult. cit. Decía Aron que «el llamado método del realismo científico o racional, también denominado experiencia sistematizada les condujo [a Maquiavelo y Pareto] al amoralismo». Su visión del problema, no obstante, resulta ser más amplia que la de algunos de sus comentaristas. A nuestro juicio, el realismo como una consecuencia del método abarca una mínima parte del problema de lo que, en rigor, constituye una actitud espiritual que busca el esclarecimiento de las «ultimidades sociales». R. Aron, op. ult. cit., pág. 109. Decía el jurista político español R. Fernández-Carvajal que la ciencia política es «virtus intellectualis circa postrema socialia»; difícilmente se hallará en la literatura europea una definición más bella y precisa del realismo político. Puede verse en su libro El lugar de la ciencia política. Murcia, Universidad de Murcia, 1981, pág. 340.

47 J. Freund, L’essence du politique, pág. 748

48 A. Campi, Schmitt, Freund, Miglio. Figure e temi del realismo politico europeo. Florencia, Akropolis, 1996, pág. 10.

49 L’essence du politique, págs. 22-3.

50 J. Freund, «L'éternelle politique», en Paysans, nº 120, 1976, pág. 53.

51 L’essence du politique, pág. 23

52 J. Freund, L’essence du politique, pág. 9.

53 R. Aron, Dix-huit leçons sur la société industrielle. París, Gallimard, 1970, pág. 23.

lundi, 23 avril 2012

Actualización DISENSO

Actualización DISENSO

 

revue, argentine, théorie politique, sciences politiques, politologie, philosophie, métapolitique, amérique latine, amérique du sud, géopolitique, Sección "Metapolítica": Mesianismo tecnológico. Ilusiones y desencanto. Por Horacio Cagni.   

Sección "Geopolítica"¿Por qué Geopolítica?. Por Alberto Methol Ferré.  

Sección "Geopolítica"La Federación Rusa en la prueba del Multipolarismo. Por Tiberio Graziani.

Sección "Pensamiento Nacional": Sampay como pensador nacional, popular y católico. Por Alberto Buela.  

Sección "Pensamiento Nacional": Historia de una literatura trágica. Por Vintila Horia.  

Sección "Pensamiento Nacional": Breve historia del movimiento obrero argentino. Por Cecilia González Espul.

Sección "Pensamiento Político": Julien freund: Del realismo Político al Maquiavelismo. Por Jerónimo Molina Cano.

Sección "Filosofía": Schopenhauer. Por Leonardo Castellani.  

Sección "Filosofía": Conciencia y Método en Edmund Husserl. Por Alberto Buela.

Sección "Entrevistas": Eurasia: la visión geopolítica de Alexander Dugin. Extractos de la entrevista realizada por VOXNR.

Sección "Biblioteca": Geocultura del Hombre Americano de Rodolfo Kusch - Irán como Pivote geopolítico. Centro Superior de Estudios de la Defensa Nacional. Ministerio de Defensa Español - ABC de Pedro Godoy  

Sección "Biblioteca" especial Nimio de Anquín: Ente y Ser - De las dos inhabitaciones en el Hombre - La Ontología sin Ser de Nicolai Hartmann - El problema de la desmitologización - Las cuatro instancias filosóficas del Hombre actual - Cuadernos. Leopoldo Lugones

SE RUEGA DIFUSIÓN.

Hasta la próxima!  

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samedi, 21 avril 2012

Leo Strauss and the Conservative Movement

Leo Strauss and the Conservative Movement

by Paul Gottfried

Ex: http://lewrockwell.com/

   
   

 

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A book of mine, Leo Strauss and Conservative Movement in America: A Critical Appraisal, is about to come out with Cambridge University Press; and it has a special connection to the Mises Institute. Much of the critical thrust comes from attending conferences sponsored by the Mises Institute and from getting to know my fellow- participants and their writings. Although I harbored strong doubts about my latest subjects even before these encounters, my conversations with David Gordon, Murray Rothbard, Robert Higgs and Thomas DiLorenzo and later, discovering Mises’s comments about Strass gave additional substance to my suspicions. My project became a way of calling attention to a significant body of criticism that the liberal-neoconservative press and most scholarly organizations wouldn’t deign to present. I was upset in particular by the inability of David Gordon (and Lew Rockwell) to find a suitable publisher for a long, incisive work that David had produced about Harry Jaffa’s reading of American history. It was one of the most cerebral "value critiques" by a living thinker that I had seen.

Why, asks David, should Jaffa, a cult figure who is wined and dined by GOP benefactors, be immune from the type of assessment that other authors of scholarly works should have to accept? Why do Straussians like Jaffa, Allan Bloom, Thomas Pangle, and Charles Kesler achieve canonical status as "conservative" thinkers without having their ideas rigorously examined in widely accessible forums? It seems that the only appraisals such figures have to deal with are puff pieces in neoconservative publications and the scribbling of inflamed leftists attacking them as rightwing extremists.

 

 

Note that my book does not come out of any political engagement. It is in no way a statement of my political creed. Although hardly friendly to the Wilsonian Weltpolitik of the Straussians, I devote more space to defending my subjects from unjust critics than I do to dissecting their views. Nor was my book produced, as one nasty commentator writing to the executive editor of an Ivy League press explained, because I’m "a very angry person" trying to settle scores. Apparently my madness would "permanently discredit" any press that was foolish enough to publish me. My book at any rate is not an expression of pique, and I bend backward to make sense of arguments that I have trouble accepting at face value. I also treat main subject, Leo Strauss, with respect and empathy, even while disagreeing with his hermeneutic and liberal internationalism. I stress that for all his questionable judgments, Strauss was a person of vast humanistic learning, and more thoughtful and less pompous than some of his famous students. I fully sympathize with the plight that he and others of his background suffered who because of their Jewish ancestry were driven out of their homeland and forced to live in exile. My own family suffered the same fate.

What seemed intolerable, however, was the unwillingness of Straussians and their adulators to engage serious critics, some of whom have been associated with the Mises Institute. These expressions of moral self-importance may go back to Strauss himself. Murray Rothbard observed that at a Volker Fund conference, his teacher Mises had argued vainly with Strauss about the need to separate facts from values in doing research. Strauss had retorted that there are moral judgments inseparably attached to our use of facts. This supposedly indicates that one could not or, perhaps more importantly, should not draw the fact/value distinction that Mises, and before him, in a different form, Max Weber had tried to make. In response to these statements, Mises argued that facts remain such, no matter how people dress them up. "A prostitute would be plying the same trade no matter what designation we choose to confer on such a person." As the debate wore on and Strauss began to moralize, Mises lost his equanimity. He indicated to Rothbard that he was being asked to debate not a true scholar but a "gymnasium instructor."

 

 

In my book I quote David, who has taken over and elaborated on the criticism offered by his teacher and Murray’s teacher Mises, namely, that the Straussians reach for moral platitudes against those who are better- armed with "facts." One reason David is mentioned so often in my monograph, and particularly in the chapter "The Method Deconstructed," is that he did much of the deconstructing for me. While helping with the proofreading, which is another service he performed, David commented about how much he enjoyed my text; then, in typically David-fashion, he listed as his favorite parts of my book those pages on which he’s mentioned. Actually he missed more than half of the references to him, including two of them in the acknowledgements.

Like other thoughtful critics of Straussian methodology, specifically Grant Havers, Barry Shain, and Kenneth McIntyre, David was essential to my work. But in his case listening to him reel off what was wrong with how the Straussians read (or misread) selected texts, inspired my project. Without the fact that David cornered me about ten years ago at a conference in Auburn and explained to me in between Borscht Belt jokes the fallacies of Strauss and his disciple, I doubt that I would have done my book. His conversation and written comments, stored in the bowels of the Lew Rockwell Archives, made my task considerably less burdensome. One remark from David’s conversation in Auburn that I still remember was his hypothetical rejoinder to Harry Jaffa in a debate that never took place. Jaffa insisted on the pages of National Review, and in fact wherever else he wrote, that we should believe in equality because Lincoln did (never mind that Di Lorenzo, among others, has challenged this view of Lincoln with counter-evidence). David asked that "even if we assume that Jaffa was expressing Lincoln’s real opinion, why should we have to hold the same view"? And why are we supposed to impose Lincoln’s opinion on unwilling subjects by force of arms? No one else to my knowledge has asked these indelicate questions.

 

 

Even then David and I were sick of the smarminess with which certain Straussians would respond to logical and factual objections. Calling one’s opponent a "relativist" or scolding him for not embracing universal democratic values is not an answer at all. It is an arrogant evasion of a discussion. David also observed that in their attempt to find "secret writing" in texts, Straussians would almost compulsively read their own values into the past. Presumably all smart people who wrote "political philosophy," no matter when they lived, were religious skeptics, yearning for something like "liberal democracy." This speculation could be neither confirmed nor disconfirmed and contributed zip to scholarly discussion. Like me, David also wondered why none of the great minds whom the Straussians wrote about was ever shown to be a Christian heretic or something other than a forerunner of those who are now revealing their concealed meanings. One might have thought that if concealment was their intention, these fellows on at least some occasions would have been hiding non-modern thoughts from the public or their monarchs. Why do all "secret writings" seem to have originated with a Jewish agnostic residing in an American metropolitan area?

An observation in my book contrasting Straussian enterprises to the Mises Institute also warrants some attention here. The Miseans and the Straussians both claim intellectual descent from Central European Jewish scholars who fled from the Nazis. Moreover, both groups have processed these biographical experiences and incorporated them into their worldviews, but in totally different ways. Whereas the Miseans view their founder as the victim of a particularly noxious form of state socialism, the Straussians emphasize the evils of the "German connection," as explained by Allan Bloom in The Closing of the American Mind. While the Miseans focus on the link between state planning and tyranny, the Straussians finger the uniquely wicked heritage of the Germans in telling us why "liberal democracy" is always under siege. Strauss himself established this perspective, when in Natural Right and History he stressed the continuing danger of German ideas, even though the German military threat had been defeated six years earlier.

 

 

While the disciples of Mises favor an isolationist foreign policy designed to dismantle socialism at home, the Straussians are perpetually reliving Munich 1938, when the "democracies" backed down to a German dictatorship, just as they had failed to confront the supposed iniquities of Kaiser Wilhelm in 1914. One might push the contrast even further: while the Mises Institute celebrates the Vienna in which the Austrian School of Economics took form, including the generally supportive liberal monarchy of Kaiser Franz Josef, the Straussians have continued their efforts to counter a threat that they see originating in Central Europe. During the student revolts of the 1960s, Allan Bloom and his soul-brothers blamed these outbursts on German critics of modern democracy. Strauss’s star students managed to find the German threat wherever they looked. In one of my earliest encounters with Straussian professors, at Michigan State in 1967 and 1968, it was explained to me that German historicists had fueled the antiwar student protest with their antidemocratic notions. This connection seemed to me so surreal that it caused me to reflect on the life’s experiences of those who could believe such things.

Significantly, these Straussian attacks on the tainted German heritage play well in our society of letters. A Jewish liberal-neoconservative presence (perhaps predominance) in the media and in the academy renders some Straussian fixations profitable. Well-placed intellectuals are still agonizing over the "German catastrophe" in a way that they don’t about other bloodbaths, particularly those unleashed by Communist tyrants. There is also a culture of defeat and self-rejection among the Germans which fits perfectly with the Straussian war on German ideas and German illiberalism. Although the Left may attack the Straussians rhetorically as "fascists," it shares many of their sentiments, particularly their revulsion for German culture and for German politics before the First World War.

Another factor has helped the Straussians professionally: Their impassioned Zionism has enhanced their moral acceptability in Jewish and neoconservative circles. If their interpretive gymnastics may sometimes drive their political fans up the wall, Strauss’s disciples win points where it counts. They are recognized as part of the journalistic establishment. Whereas the Miseans (and a fortiori this author) would have trouble getting into the New York Times, Washington Post or neoconservative publications, Straussians (and their allies) appear in all these venues as both authors and respected subjects. Nothing is more baffling than the complaint that the "liberal media" ignore or persecute Straussians. This gripe is almost as baseless as another related one, that Straussians are excluded from elite universities. Would that I had been excluded from academic posts during my career the way the Straussians have been.

 

 

I do not mean to suggest that there is something wrong with how the Mises Institute has dealt with its founder’s experiences in Central Europe. Its approach to this aspect of twentieth-century history has been rational and even commendable. But it has certainly not won the Mises Institute the moral acceptability that the Straussians have achieved by taking the opposite position. Curiously, leftist opponents have laced into the Straussians for not being sufficiently Teutonophobic. Despite the scornful references to German ideas in their polemics, these Straussians are alleged to be perpetuating the hated German connection while pretending to denounce it. In short, one can never hate German thought sufficiently (except of course for Marx and a few other selected German leftists) to please our current cultural industry. But Straussians can at least be credited with having made a start here.

One final point may belong here: The professional and journalistic successes of Strauss’s students have had little to do with their efforts to revive a "classical heritage" or to make us appreciate Plato and Thucydides. The argument I try to make in my book is exactly the opposite: the Straussians have done so well at least partly because they have bet on the right horse in our current liberal internationalist politics. They provide window-dressing and cultic terminology for a widely propagated American creed pushed by government and the media, featuring calls for armed "human rights" campaigns, references to the Holocaust and the Anglosphere, and tributes to liberal or social democratic "values." The Straussians have made names for themselves by putting old and even stale wine into new bottles.

December 7, 2010

Paul Gottfried [send him mail] is Horace Raffensperger Professor of Humanities at Elizabethtown College and author of Multiculturalism and the Politics of Guilt, The Strange Death of Marxism, Conservatism in America: Making Sense of the American Right, and Encounters: My Life with Nixon, Marcuse, and Other Friends and Teachers. His latest book, Leo Strauss and the American Conservative Movement: A Critical Appraisal, was just published by Cambridge University Press.

 

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mercredi, 18 avril 2012

A propos de « L’essence du politique »

A propos de « L’essence du politique »

frend.jpgUn commentaire du Passant1 sur mon précédent billet m’amène à anticiper sur une série de billets que j’avais (vaguement) prévus à partir d’une lecture de Julien Freund. Jusqu’ici, je connaissais seulement de Freund ses textes d’introduction à la sociologie de Max Weber ou de Georg Simmel. La lecture de cette étrange conversation imaginée entre un certain Pierre Bérard2 et Julien Freund m’a donné envie d’en savoir plus sur la sociologie de Freund lui-même. J’ai donc profité de l’été pour lire l’ouvrage majeur de Freund qu’est L’essence du politique (1965), en complétant par une relecture de quelques classiques comme Le savant et le politique de Max Weber, Le Prince de Machiavel, mais aussi Les politiques d’Aristote ou L’histoire de la guerre du Péloponnèse.

J’en tire ici quelques réflexions ou questions sans grand ordre. Il y aura peut-être ensuite quelques billets plus systématiques.

Le Passant, dans son commentaire, réagit à la conclusion de mon précédent billet sur la nécessité affirmée par Freund d’éviter tant la moralisation de la politique que la politisation de la morale. Il affirme au contraire que la politique serait par définition une moralisation du politique. Il s’agirait moins de mettre en œuvre des liens d’appartenance ou de participation que de définir les « bons » liens. J’entends dans cette remarque comme un écho de ce que disait Jean Gagnepain sur l’hégétique, que ses lecteurs entendent très souvent comme une légalisation du légitime, mais qu’il définissait lui-même d’une façon plus complexe et problématique qu’on ne veut bien le dire. La messe, en tous cas, n’est pas dite sur ce sujet !

Il faut d’abord savoir si l’on se place 1° – dans une perspective qui est celle de l’action politique et donc de la justification de telle ou telle décision, de tel ou tel régime, ou de telle ou telle définition de ce que devrait être le politique, de même que le personnel politique, ou 2° – dans la perspective scientifique de la description du phénomène politique, quelles que soient les époques, les institutions ou les régimes. Beaucoup de lectures de ce que Gagnepain dit de l’hégétique me semblent se situer dans la première perspective. Elles regrettent que le personnel politique actuel ne soit pas nécessairement un modèle de vertu et affirment qu’à l’avenir, il devra l’être (mais c’était déjà le propos de Platon dans La République !). On est dans l’éthique de conviction au sens de Max Weber. Dans une perspective normative en tous cas. On n’est pas dans l’analyse de ce qu’est le politique.

Si on se place dans cette deuxième perspective, celle du sociologue, qui se doit d’étudier « froidement » le politique tel qu’il existe (ou la politique telle qu’elle existe — je ne me prononce pas pour l’instant sur la différence entre le et la politique), on peut remarquer que les convictions sur ce qui doit être, sur ce que sont les « bons » liens sociaux, etc. font effectivement partie du politique. Il n’y a pas de politique sans convictions, ni même sans passion, comme l’observait bien Weber. Mais ces convictions ou ces passions sont de toutes sortes. Les uns sont convaincus du caractère néfaste du « capitalisme financier », d’autres dénoncent l’immigration, d’autres encore plaident pour un développement durable ou une écologie politique, etc. Tous sont persuadés que leurs convictions sont les « bonnes » convictions, que les liens ou les associations qu’ils veulent tracer sont les « bons » liens, les « bonnes » associations… Le moins que l’on puisse dire est que la définition de ce qui est « bon » ou « bien » est pour le moins conflictuelle, polémique. Dans la perspective de l’action, comment choisir le bon « bien » ? En retenant le camp le plus vertueux ? Mais comment ? Admettons que l’on arrive à sélectionner le personnel politique (comme on sélectionne sur d’autres critères les pilotes de chasse) pour exclure des fonctions politiques celles ou ceux qui sont carrément malades (névrosés, psychopathes, mais aussi pervers et psychotiques en tout genre, car ce n’est pas plus rassurant). Il ne restera donc que des gens à peu près équilibrés, aussi capables de responsabilité que de vertu. Croit-on vraiment que l’on aura tranché la question du bien ? Non, car il y a sans doute autant de gens capables de responsabilité comme de vertu dans les différents camps et l’on retrouvera les conflits et les polémiques sur ce qui est bon et bien. On peut dire que le choix devra se faire de façon « démocratique ». Mais la démocratie elle même n’est qu’une option parmi d’autres. C’est un argument polémique contre ceux qui sont jugés non démocrates. D’ailleurs, il suffit d’avoir assisté aux blocages d’universités de ces dernières années pour constater qu’il n’y a pas accord d’emblée sur ce qui est démocratique. Chacun utilise l’argument démocratique comme argument dans la polémique et l’on se trouve embarqué dans une lutte de « démocraties » : celle des AG et du vote à main levée contre celle des instances universitaires et des cartes d’étudiant !

Autre chose. L’enfer, dit le proverbe, est pavé de bonnes intentions. C’est ce que redit à sa façon Max Weber en écrivant dans Le savant et le politique :

Il est une chose incontestable, et c’est même un fait fondamental de l’histoire, mais auquel nous ne rendons pas justice aujourd’hui : le résultat final de l’activité politique répond rarement à l’intention primitive de l’acteur. On peut même affirmer qu’en règle générale il n’y répond jamais et que très souvent le rapport entre le résultat final et l’intention originelle est tout simplement paradoxal.

On pense évidemment à l’éthique protestante qui aurait, selon Weber, favorisé l’esprit du capitalisme, bien que cela n’était l’intention ni de Luther ni de Calvin (qui n’avaient, et pour cause, jamais entendu parler de « capitalisme »). Les historiens, sans doute, discutent et discuteront longtemps de cette thèse. Mais on peut sans peine multiplier les exemples. Ainsi de Gaulle croyait léguer à la France, avec la constitution de la Cinquième République, ce qui lui permettrait d’échapper au « régime des partis ». Le résultat semble bien différent. Peut-on d’ailleurs échapper aux « partis » et autres « factions » ? Les guelfes et les gibelins n’étaient-ils pas d’autres « espèces » du genre « parti » ? De même que les frondeurs du milieu de notre XVIIe siècle ?

Le constat sociologique est donc que le politique est le domaine du conflit, de la polémique, éventuellement de la guerre. On peut certes s’accorder, passer convention, faire la paix un temps. Mais le conflit resurgira nécessairement, ici ou ailleurs, sur un sujet ou sur un autre, pour un « bien » ou pour un autre. L’histoire n’est pas seulement l’histoire de la lutte des classes, comme le pensait Marx. Elle est plus généralement l’histoire de la lutte, comme le dit Freund, des classes certes, mais aussi des peuples, des religions, etc. Il n’y a pas de « der des der » ! Il est vrai que certains révolutionnaires ont voulu croire qu’avec une bonne lutte finale (qui, justement parce qu’elle serait finale — la « der des der » — légitimerait pour le coup la pire des violences), on pourrait résoudre le problème une bonne fois pour toutes. C’est le « Français (Russes, etc.) encore un effort… C’est vrai, on s’entretue bien cette fois encore. Mais c’est pour la bonne cause. Après, c’est-à-dire une fois que l’on aura éliminé tous les ci-devant (koulaks, etc.), ce sera fini. Promis. Ce sera l’avenir radieux ».

Mais en réalité, on n’en finit jamais avec le conflit (qui bien sûr, ne va pas toujours jusqu’à la guerre). C’est ce que Freund analyse très bien quand il dit que l’une des trois grandes caractéristiques du politique (l’un des trois « présupposés » dans son vocabulaire), c’est la dialectique ami/ennemi. On trouve cela aussi chez Simmel qui insiste sur le rôle socialisateur du conflit. Le conflit fait lien dans la mesure où l’on s’allie contre un tiers. Gagnepain ne dit pas autre chose quand il rappelle dans Les leçons d’introduction que :

Les Romains par exemple définissaient le civis comme le contraire de l’hostis. C’est parce que l’on avait le même ennemi que l’on devenait concitoyens. On ne se ligue jamais que contre.

On trouve cela en d’autres mots passim dans les chapitres sociologiques du Vouloir Dire. Gagnepain s’inscrit ainsi bien plus dans la tradition de Simmel et de Freund, que du fonctionnalisme de Durkheim. De Weber aussi, qui insistait dans Le savant et le politique sur ce qu’il appelait « le polythéisme des valeurs ».

J’ajouterais que c’est vrai aussi bien de la politique étrangère (voir déjà l’alliance des cités autour d’Athènes contre celle autour de Sparte dans la guerre du Péloponnèse), que de la politique intérieure (où la « gauche » n’existe que dans son opposition à la « droite »), le même processus se reproduisant d’ailleurs à l’intérieur de chaque camp un peu comme une même structure se reproduit dans les fractales aux différentes échelles.

Le filon est riche. Je ne pourrai pas tout dire dans un seul billet. Quelques points pour la suite (dans le désordre, en mêlant peut-être perspectives d’action et perspectives de description, mais en insistant plus, je l’espère, sur les secondes) :

  • Weber dit que trois qualités font l’homme politique (on parlerait évidemment aussi bien de la femme politique aujourd’hui) : la passion, le sentiment de responsabilité et le coup d’œil. La première peut se rattacher à ce qu’il appelle l’éthique de conviction (il faut des convictions) ; le second à l’éthique de responsabilité (il faut se préoccuper des conséquences, y compris paradoxales, de ses décisions, bien qu’il soit évidemment impossible de tout prévoir) ; quant au coup d’œil, Weber l’associe à un certain détachement nécessaire, à un « calme intérieur de l’âme ». Je relie ça à ce que dit Gagnepain quand il parle de l’hégétique (DVD II, p. 108) : « L’autorité comme telle ne se fractionne pas et son intime complexité tient plutôt au fait qu’il faut pour l’exercer joindre tactique et probité ». Phrase sibylline comme souvent, mais que Weber me semble éclairer. On est en tous cas dans la même tradition intellectuelle.
  • A propos de la dialectique ami/ennemi. Le mot français ennemi est bien sûr polysémique. Freund rappelle que les Grecs distinguaient, eux, ἐχθρός et πολέμιος, comme les Romains distinguaient inimicus et hostis. Certes, les deux termes étaient eux-mêmes polysémiques en grec comme en latin. Inimicus dans certains textes devient ainsi synonyme d’hostis. Mais les premiers termes de ces paires renvoient nettement, selon les dictionnaires, à la détestation et à la haine, parfois dite « personnelle », alors que les second désignent l’ennemi politique, l’ennemi de guerre, sans cette connotation de détestation. Il y a une surdétermination axiologique ce me semble dans les premiers, pas dans les deuxièmes. Il y aurait sans doute beaucoup à dire et à observer là-dessus, y compris d’un point de vue clinique.
  • Parmi les convictions qui peuvent ou on pu inspirer le politique figurent les enseignements de l’Évangile (voir par exemple le colloque de novembre dernier au collège des Bernardins sur « Charles de Gaulle, chrétien, homme d’État »). Weber insiste sur la contradiction entre la morale des Évangiles (Aimez vos ennemis, Matthieu, 5, 44) et l’éthique de responsabilité, qui amène le politique dans certains cas à entrer en guerre. Mais l’Évangile, d’une part, ne dit pas : « Vous n’avez pas ni n’aurez pas d’ennemis ». Il reconnaît d’une certaine façon que l’on ne choisit pas ses ennemis (un des enseignements clefs de Freund, qui l’avait même conduit à devoir changer de directeur de thèse, Jean Hyppolite ne pouvant supporter cette idée — il était quand même dans le jury.). Mais il demande de les aimer. D’autre part, il n’est pas question de πολέμιος, mais d’ἐχθρός. Matthieu dit : ἀγαπᾶτε τοὺς ἐχθροὺς ὑμῶν (Diligite inimicos vestros). Il s’agit donc de charité (caritas, agapê) et surtout d’absence de haine envers l’echthros (l’inimicus). Il n’est pas question ici du polemios, de l’hostis. A supposer que cette différence terminologique soit pertinente dans le grec des Évangiles, il y a là aussi matière à réflexion (il est d’ailleurs fort probable que les docteurs de l’Église, tant dans la tradition orientale que dans la tradition latine y ont réfléchi : à vérifier). J’y vois en tous cas un point de départ pour une sociologie du ressentiment en lien avec ce que Nietzsche a pu dire sur le sujet dans La généalogie de la morale.
  • Il faudrait encore retravailler les deux autres « présupposés » du politique selon Freund : la dialectique du commandement et de l’obéissance (on est là dans la question de la division des rôles et des fonctions), ainsi que celle du public et du privé (pas de politique sans une séparation du public et du privé, même si la frontière n’est pas absolue, peut se déplacer : Freund insiste sur le fait qu’un pouvoir qui supprime totalement le privé en s’introduisant partout devient totalitaire, pour lui le totalitarisme est même « un gigantesque effort pour effacer la distinction entre l’individuel [le privé] et le public, par élimination de cette réalité intermédiaire […] qu’est la société civile » — encore une piste extrêmement intéressante, y compris cliniquement).
  • Il y a enfin la question de la force (ou de la violence) et de son usage, l’une des caractéristiques du politique pour les sociologues, au moins depuis la célèbre définition de Weber de l’État comme « communauté humaine qui revendique avec succès pour son propre compte le monopole de la violence physique légitime ». Cette définition a fait l’objet de moult commentaires, sans à mon sens mettre un terme à l’ambiguïté des notions de force et de violence (on trouve les deux termes dans les traductions de Weber qui parle lui de Gewaltsamkeit).
  • Et puis encore une dernière chose à propos de la « moralisation du politique ». Weber remarque que « l’éthique peut parfois jouer un rôle extrêmement fâcheux ». C’est le cas de certaines justifications morales (moralisantes) et casuistiques, mais aussi des marchandages de culpabilité (la sienne comme celle des autres), au détriment de ce qu’il appelle « l’éthique de responsabilité ». Encore une piste de réflexion et d’observations…

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  1. J’en profite pour signaler son nouveau blog que je découvre du même coup et qui vaut le détour. []
  2. Non, ce n’est pas le patron du refuge bien connu de tous ceux qui ont fait le tour des Aiguilles Rouges et l’ascension du Buet ! []

À propos de « L’essence du politique » (2)

Julien Freund fait bien entendu référence à Max Weber et à sa célèbre définition de l’État moderne comme « groupement de domination de caractère institutionnel qui a cherché (avec succès) à monopoliser, dans les limites d’un territoire, la violence physique légitime comme moyen de domination et qui, dans ce but, a réuni dans les mains des dirigeants les moyens matériels de gestion » (Weber, 1959, p. 108). Il propose de distinguer les concepts de puissance, de force, de violence. Mais le lecteur reste insatisfait. Gagne-t-on, par exemple, à englober comme Freund, dans la définition de la force, les différents effets de sens possibles du mot, y compris donc la « force » d’une démonstration mathématique ?

Il vaut le coup, donc, de revenir sur ces différents concepts, moins pour réfuter l’argumentation de Freund, que pour la préciser. Nous proposons de réserver le concept de force à la force physique, démultipliée éventuellement ou secondée par différents artifices techniques. Pour être plus encore précis, il serait d’ailleurs possible de retenir la distinction que faisait Aristote entre la force comme puissance (δύναμις) et la force en action (ἐνέργεια)1 , en parlant de puissance dans le premier cas et de force dans le second. La puissance apparaît ainsi comme une force potentielle, qui n’a pas toujours besoin de s’exercer pour produire un effet (la puissance seule peut- être dissuasive sans avoir besoin de s’appliquer comme force, ainsi dans le cas de la dissuasion nucléaire). Il faut remarquer par ailleurs que la puissance et la force ainsi entendues ne sont pas spécifiques à l’homme. C’est d’ailleurs l’un des avantages de notre définition de permettre une extension de ces notions de puissance et de force au monde animal. Chaque espèce animale se caractérise en effet par une certaine puissance ou force physique, celle de l’ours adulte étant supérieure par exemple à celle de l’homme adulte. Mais la puissance dont dispose tel ou tel individu d’une espèce ne se limite pas à sa force musculaire. Une faible force musculaire peut-être compensée par la vitesse, par l’agilité, par l’usage d’un poison (venin)…

Dans le cas de l’espèce humaine, c’est l’outillage technique qui vient compenser une faiblesse relative et démultiplier la puissance : depuis le javelot, l’arc, les flèches, les sagaies, etc., jusqu’aux missiles porteurs de charges thermonucléaires, en passant par les différentes armes à feu, la fabrication de poisons, les pièges, etc. Nous arrivons ainsi à une définition de la puissance et de la force qui relève d’un domaine physico-technique, soit du domaine ergologique au sens de la théorie de la médiation. D’un point de vue clinique, puissance et force seront affaiblies par toutes les atteintes qui réduisent aussi bien la mobilité (lésions des membres, paralysies, etc.) que la capacité technique (atechnies) ou les organes de défense ou d’attaque dans le cas des autres espèces animales (glandes à venin, etc.). Une telle définition reste en accord avec les distinctions que faisait Julien Freund. C’est lui en effet qui liait déjà le concept de puissance au grec δύναμις en proposant de réfléchir à la distinction aristotélicienne entre puissance et acte :

« Il semble que la puissance appartienne à l’ordre de la virtualité plutôt qu’à celle de l’actualité. Être puissant, c’est avoir le pouvoir de, être capable de faire une chose » (Freund, 2004, p. 135).

Mais Freund ne distinguait pas suffisamment à notre sens les différents sens du pouvoir et de la capacité de faire quelque chose, y incluant aussi bien la capacité physique et technique que la capacité légale ou encore la capacité morale, celle qui résulte de l’audace (comme lorsqu’on dit de quelqu’un qu’il n’est pas capable au sens où il n’osera pas). Cette dimension morale a bien sûr son importance (elle joue un rôle dans la dissuasion par exemple : vont-ils oser ?), mais il importe de la distinguer pour l’analyse.

Voilà pour la force et la puissance. Que faire maintenant de la violence ? Cette notion de violence semble ajouter une caractéristique supplémentaire qui est celle d’une non-maîtrise, d’une démesure ou encore d’une malmesure de la force. Il y a de l’ὕβρις dans la violence, alors qu’il n’y en a pas nécessairement dans la puissance et la force en tant qu’elles relèvent seulement d’une capacité physique (anatomo-physiologique) ou technique. Ce caractère excessif de la violence est bien présent dans la définition qu’en donne Julien Freund, qui la distingue comme nous de la force et de la puissance. La violence, dit-il,

« est puissance corrompue ou déchaînée ou parfois poussée volontairement à l’outrance. Non que la force serait innocente, puisqu’il n’y a pas de puissance sans forces2 , mais elle se laisse réglementer et discipliner par des formes, c’est-à-dire elle s’exerce en général dans le respect des règles et des conventions de la légalité. La violence par contre, instinctive et passionnelle par nature, épouvante, massacre, égorge, supplicie et bouleverse tout dans la confusion. Une armée disciplinée est l’image typique de la force, une masse soulevée et tumultueuse est celle de la violence » (Freund, 2004, p. 514).

Comment expliquer ce déchaînement, cette outrance qui caractérisent la violence ? Les considérations physiques ou techniques ici ne suffisent plus. La violence, après tout, utilise les mêmes moyens que la force : saisies, coups de poings, coups de pieds, armes ou objets divers… La clinique psychiatrique nous permet de poursuivre le travail de distinction conceptuelle initié par Julien Freund en confrontant l’observateur à deux types d’outrance ou de malmesure en matière de violence : la malmesure qui pourra être observée dans la clinique des psychoses et celle qui pourra être observée dans la clinique des psychopathies.

Il est bien connu que le psychotique peut devenir violent et que cette violence peut aller jusqu’au meurtre. Dans le cas de la paranoïa, le meurtre vient clore « une montée inexorable d’une ingérence dont il faut se défendre » (Guyard, 2006, p. 601). Le paranoïaque meurtrier tue pour se débarrasser de son persécuteur. Le meurtre lui apparaît comme la seule issue dans une relation duelle et antagoniste : ou c’est lui, ou c’est moi. A un certain stade du délire de persécution, le passage à l’acte meurtrier apparaît ainsi largement prévisible (sinon fatal) de même que l’identité de la victime. Ainsi, dans le cas d’Aimée, la patiente étudiée dans la thèse de Jacques Lacan, la tentative de meurtre contre Mme Z., une des actrices de théâtre les plus appréciées du public parisien de l’époque, avait été précédée d’une élaboration délirante dans laquelle Mme Z. tenait le rôle de la persécutrice (Lacan, 1932). En opposition à ce meurtre prévisible du paranoïaque, de nombreux auteurs ont parlé de meurtre « immotivé » pour qualifier l’homicide perpétré par le schizophrène. Dans le cas de la schizophrénie, en effet, le passage à l’acte meurtrier semble intervenir sans motivation apparente. Alors que le délire paranoïaque désigne par avance la victime sous la forme du persécuteur ou de la persécutrice, le scénario du meurtre schizophrénique apparaît au premier abord incompréhensible : « les motifs conflictuels semblent assez minces » (Guyard, 2006, p. 601) et la victime n’apparaît pas désignée par avance, aussi clairement en tous cas que dans le cas de la paranoïa. L’homicide schizophrénique n’est reste pas moins intelligible :

« Que le meurtre se mue en suicide, qu’il s’exerce sur un proche, le schizophrène le construit comme un acte inexplicable, étranger, arbitraire ou encore immotivé, difficilement compréhensible parce qu’il s’inscrit dans un délire intérieur dont la violence semble aussi singulière que monstrueuse, mais dont l’issue – c’est là le point essentiel – consiste toujours à rétablir une indépendance mise à mal » (Guyard, 2006, p. 601).

La violence paranoïaque et la violence schizophrénique apparaissent ainsi, à bien des égards, comme opposées l’une à l’autre. Pourtant, toutes les deux surviennent dans des situations de conflit, pour mettre fin précisément à cette conflictualité : par la suppression de l’antagoniste ou du double persécuteur dans la paranoïa, par le rétablissement d’une indépendance compromise dans le cas de la schizophrénie. Toutes les deux nous confrontent à la question – éminemment politique – du pouvoir sur autrui. Ce pouvoir, pour le paranoïaque, n’a pas de limites : soit il est entièrement soumis au pouvoir d’autrui, soit il soumet entièrement autrui à son pouvoir. Le meurtre dans ce cas témoigne en quelque sorte du basculement : persuadé d’être persécuté et victime d’un complot, se croyant soumis, autrement dit, au pouvoir d’autrui, le paranoïaque tue pour rétablir la situation et reprendre le contrôle. Le schizophrène au contraire s’est construit un univers, certes étrange et hermétique, mais bien délimité, dans lequel il exerce un pouvoir tout puissant. Le schizophrène y est isolé et ce pouvoir n’est pas négociable. Il lui faut en exclure autrui. Le meurtre au besoin y pourvoira si une ingérence devient insupportable.

Cette violence psychotique n’est pas sans liens avec la question du commandement et de l’obéissance qui constitue selon Julien Freund l’un des « présupposés » de l’essence du politique (Freund, 2004, p. 94). Le politique suppose en effet un partage des rôles dans lequel certains commandent alors que d’autres obéissent. Il s’agit bien de rôles et de fonctions institués, nettement délimités, particulièrement, insiste Freund, dans les régimes constitutionnels où la constitution fixe, par exemple, les attributions respectives du Président de la République et du Premier Ministre. Le commandement, en matière politique, implique le recours possible à la force. Freund insiste en effet à juste titre sur le fait que le politique ne peut se définir seulement en termes juridiques : le droit ne serait qu’un système de normes en l’absence d’un pouvoir de commandement pouvant faire appel à la force. Il ne suffit pas en effet de dire le droit. Il faut encore s’assurer de l’obéissance. Mais des abus de pouvoir sont toujours possibles de la part du commandement, se traduisant par un abus dans l’usage de la force. Inversement, le commandement peut faire preuve de faiblesse soit par manque de force, soit par hésitation à y faire appel. C’est alors que surgit la violence. La violence politique, autrement dit, soit est le résultat de l’abus de pouvoir, soit constitue « le désordre qui naît de la faiblesse » (ibid., p. 721). Le premier cas est celui du despotisme (δεσποτεία), le second celui de l’anarchie, au sens étymologique du terme (ἀναρχία). Il n’y a pas lieu, bien sûr, de rechercher une correspondance terme à terme entre la malmesure psychotique du pouvoir et sa malmesure politique, même si ce n’est sans doute pas un hasard si les deux grands totalitarismes du XXe siècles furent orchestrés par des personnalités paranoïaques (Hitler et Staline). Ce qui compte c’est de repérer comment la violence peut effectivement surgir d’une malmesure dans la délimitation du pouvoir en tant que commandement.

Mais la violence peut aussi résulter d’une malmesure de l’impulsivité. Il s’agit moins alors de pouvoir et de commandement, que de tempérance vis-à-vis de ses propres désirs et d’endurance face à la frustration. Pour trouver le vocabulaire adéquat, on peut reprendre ici ce que dit Aristote au chapitre VII de L’Éthique à Nicomaque sur l’acrasie (ἀκρασία) opposée à l’ékratéia (ἐκράτεια), c’est-à-dire la tempérance et l’intempérance (opposition liée, chez Aristote, à celle de l’endurance et de la mollesse). On a ici une malmesure de l’impulsivité, un manque de σωφροσύνη (prudence, sagesse, modération dans les désirs, tempérance). Cette malmesure de l’impulsivité est à son comble dans la violence psychopathique (et non plus psychotique), celle, par exemple, d’un Jacques Mesrine, qui la décrivait très bien lui-même dans son récit autobiographique, L’instinct de mort (auquel je ne peux que renvoyer).

La célèbre définition de Weber combine donc trois dimensions : 1° – celle, ergologique de la force (plutôt que de la violence), 2° – celle, sociologique, de la légalité de son usage (à qui reconnaît-t-on socialement, dans telle ou telle société, une compétence dans l’usage de la force ? cet usage est-il réservé à certains corps de métiers ? à certaines personnes ?), 3° – celle, axiologique, du contrôle de l’impulsivité (on attend ainsi du professionnel, policier ou soldat, qu’il contrôle ses émotions, ne se laisse pas aller à la colère, au désir de vengeance… bien que — Homère le décrivait déjà très bien dans l’Iliade — le combat soit par excellence un lieu où les émotions sont poussées à leur plus haut niveau d’intensité).

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Ivan le Terrible : une malmesure du pouvoir (extrait du film de Pavel Louguine, Tsar, 2009)

  1. Aristote, Métaphysique, 8, 6, 1045b 20-24. Voir aussi la Physique. []
  2. A partir des définitions que nous avons données plus haut, nous dirions plutôt qu’il n’y a pas de force sans puissance. []

samedi, 14 avril 2012

La guérilla espagnole contre l'armée napoléonienne

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La guérilla espagnole contre l'armée napoléonienne sous l'éclairage de Carl Schmitt

 

C’est dans le contexte des guerres napoléoniennes, et plus précisément à l’occasion de la guerre de résistance espagnole contre l’occupation française, entre 1808 et 1813, que va émerger pour le juriste politique allemand Carl Schmitt (1888-1985) la figure conceptuelle du "partisan" moderne, à savoir d’un "soldat irrégulier" pensé en tant que tel ; à cette occasion, pour la première fois, un cadre juridico-politique explicite lui est conféré. Ce qui ne sera pas sans conséquences quant au droit de la guerre classique qui avait prévalu jusque-là.

LE CONTEXTE HISTORIQUE DU SOULÈVEMENT ESPAGNOL 

Rappelons brièvement les faits : pour établir un "blocus continental" efficace contre la Grande-Bretagne, puissance maritime et commerciale et principale ennemie de la France, Napoléon entendait contrôler l’ensemble de la péninsule ibérique. Il envoya donc Murat avec des troupes en Espagne en 1808, sans provoquer de véritables réactions de la part d’une famille royale espagnole par trop affaiblie. Dans ce contexte de décomposition du pouvoir royal légitime, une première émeute populaire à Aranjuez poussa d’ailleurs le roi Charles IV à abdiquer au profit de son fils Ferdinand VII dans l’espoir de stabiliser la situation politique.

Mais l’entrée de Murat dans Madrid provoqua une véritable insurrection, celle du 2 mai, que le général français réprima durement. Sous la pression de Napoléon, Ferdinand VII abdiqua à son tour au profit, cette fois, de Joseph Bonaparte, frère aîné de l’Empereur, qui fut reconnu par une assemblée de notables Afrencesados (1). Mais le soulèvement du peuple était déjà quasi général. Il fut formellement encadré par des Juntas (juntes militaires) auto constituées qui refusèrent de reconnaître le coup de force français et qui, au nom du roi pourtant déposé, allaient diriger une résistance à l’occupant. Cette résistance héroïque rassembla, dans un premier temps, troupes régulières et civils en armes, ces derniers devant progressivement en constituer l’âme. Dès juin 1808, en effet, commença ce qu’on appellera bientôt une "guérilla" – le terme en tant que tel n’apparaîtra qu’en 1812 – qui se développa au fur et à mesure des défaites de l’armée régulière espagnole face à Napoléon. Ces défaites successives pousseront d’ailleurs de nombreux déserteurs à accroître le nombre de ces partisans. Ce qui va intéresser au premier chef Carl Schmitt dans la guerre de résistance espagnole à Napoléon, c’est précisément le fait que "le partisan de la guérilla espagnole de 1808 fut le premier à oser se battre en irrégulier contre les premières armées régulières modernes" (Schmitt, La notion de Politique – Théorie du Partisan, préface de Julien Freund ; traduction de Marie-Louise Steinhauser, Paris, Calmann-Lévy, 1972, page 214). Par "armées régulières modernes", il convient ici d’entendre celles issues des expériences de la Révolution française qui sont à l’origine d’une reformulation radicale du concept de "régularité" hérité de l’âge classique, et dont – aussi paradoxal que cela puisse paraître de prime abord – le "partisan", en tant que combattant irrégulier, constitue en quelque sorte le produit.

DE LA NOTION PROBLÉMATIQUE "D’IRRÉGULARITÉ"

Comme le relève Schmitt, il se trouve que "la différence entre combat régulier et combat irrégulier est fonction de la nette définition de ce qui est régulier et une antinomie concrète donnant lieu à une délimitation du concept n’apparaît qu’avec les formes modernes nées des guerres de la Révolution française" (op. cit., p. 213). Jusque-là avait prévalu un droit interétatique classique – le Jus Publicum Europaeum – au sein duquel le phénomène de l’hostilité était maintenu dans le cadre de guerres limitées, apanage exclusif des princes contre un ennemi stricto sensu "conventionnel". La principale caractéristique de ce droit classique résidait dans le fait qu’il comportait des distinctions nettes entre guerre et paix, entre combattants et non-combattants, entre un ennemi et un criminel. Et, comme le souligne Schmitt, "en regard de cette régularité toute classique" (op. cit., p. 218), l’idée même de soldat irrégulier était tout simplement inconcevable : "Le droit classique de la guerre (…) ne laisse pas de place au partisan au sens moderne. Ou bien celui-ci est, comme dans la guerre au XVIIIe siècle, qui est une affaire entre cabinets, une espèce de troupe légère, particulièrement mobile mais régulière, ou bien il est un criminel particulièrement méprisable, et il est alors tout simplement un hors-la-loi" (op. cit., p. 219). 

Cette alternative tranchée est remise en cause à l’issue des bouleversements révolutionnaires, sur la base d’une délimitation nouvelle de la notion de "régularité", lorsque la notion d’État dynastique est reformulée comme État national et que l’armée des princes est conduite à se transformer en armée nationale. Schmitt discerne d’ailleurs la faillite du droit classique dans cette configuration juridico-politique qui voit la "victoire du civil sur le soldat le jour où le citoyen passe l’uniforme tandis que le partisan le quitte pour continuer à se battre sans uniforme" (op. cit., p. 306). À cet égard, loin de constituer une anomalie, l’émergence de la figure du partisan, en tant que combattant irrégulier, face à cette nouvelle "régularité" post révolutionnaire, ne constitue somme toute que l’une des deux faces d’un même Janus, celle du soldat-citoyen. En déferlant sur toute l’Europe continentale, le nouvel art militaire de l’armée napoléonienne, comme héritier de cette mutation fondamentale, va se trouver être, à la fois, vecteur et victime de ce nouveau modèle, dans la mesure où la guerre de l’âge classique, qui ne peut plus que faire figure de jeu conventionnel, va laisser la place à de véritables guerres des peuples, dont la guerre de résistance espagnole n’est que le premier d’une longue suite d’avatars. Ce qui intéresse Schmitt, c’est précisément de montrer que l’apparition du partisan en Espagne entérine une situation inédite qui a transformé l’ennemi "conventionnel", au cœur des guerres limitées que se livraient les princes dans le droit classique, en ennemi pour le coup bien "réel", au cœur de guerres devenues nationales : "L’élément principal de la situation du partisan de 1808 est qu’il risque le combat sur le champ limité de son terroir natal, alors que son roi et la famille de celui-ci ne savaient pas encore très bien quel était l’ennemi réel" (op. cit., p. 215).

En dépit de l’aura involontaire dont Ferdinand VII bénéficiait auprès de son peuple et qui l’a préservé, malgré lui, d’une condamnation sans appel de l’Histoire, ses hésitations devant l’événement majeur qui se joue s’expliquent sans doute par le fait qu’il se situe toujours par rapport à un droit classique de la guerre dérivé du Jus Publicum Europaeum. En revanche, le partisan espagnol, lui, appartient déjà au monde nouveau qui est en train d’advenir en matière stratégico-politique. "Seul le partisan espagnol rétablit le sérieux de la guerre, et ce fut contre Napoléon, c’est-à-dire dans le camp défensif des vieux États continentaux européens dont la vieille régularité devenue convention et jeu n’était plus en mesure de faire face à la nouvelle régularité napoléonienne et à son potentiel révolutionnaire. De ce fait, l’ennemi redevint un ennemi réel, la guerre, une guerre réelle. Le partisan défenseur du sol national contre le conquérant étranger devint le héros qui se battait réellement contre un ennemi réel" (op. cit., p. 304-305).

Mais l’apparition du phénomène du partisan n’allait pas forcément de soi pour des esprits encore largement imprégnés de l’idée de la vieille "régularité" militaire. Paradoxalement, c’est peut-être dans cette perspective qu’on peut saisir la portée des diverses tentatives juridiques de "régularisation" de la guerre de partisans par ce qui restait de l’État espagnol légitime ou de ce qui s’en réclamait alors, en l’occurrence les Juntas militaires.

LE PRÉCÉDENT EN 1808 D’UNE LÉGITIMATION DE LA GUERRE DE PARTISANS PAR LA JUNTA DE SÉVILLE

Ce qui est en effet capital dans l’apparition de cette forme de guerre irrégulière espagnole, c’est qu’elle va recevoir de la part de Juntas militaires régionales et/ou nationales, une sorte de réglementation juridico-politique – fait sans précédent dans l’Histoire – lui conférant une légitimité inédite rendue nécessaire par les circonstances. La passivité, face à l’envahisseur français, d’un gouvernement dépassé par les événements devait mettre au premier plan ces Juntas militaires, d’une part, les guérillas, d’autre part. Un premier cadre juridico-politique est donné dès le 6 juin 1808 par la Junta Suprema de Gobierno de Espana e Indias (la Junte de Séville), auto-constituée le 28 juin 1808, et qui déclare la guerre à l’Empereur Napoléon en ces termes : "… Nous déclarons la guerre sur terre et sur mer à l’Empereur Napoléon Ier et à la France, dont nous supportons la domination et le joug tyrannique ; et nous demandons à tous les Espagnols d’œuvrer hostilement à leur encontre et de leur causer le plus de dommages possibles selon les lois de la guerre" (Blanch, Historia de la guerra de la Independencia en Cataluna, Barcelone, 1968, p. 64).

Cette dernière précision a ceci de paradoxal et d’étrange qu’elle méconnaît le fait que la guerre patriotique espagnole n’est déjà plus une guerre de l’âge "classique". Les dites "lois de la guerre", selon la conception classique dans laquelle, comme le rappelle Schmitt, « l’ennemi a son statut », et dans laquelle "il peut être imposé des limites à la guerre" (Schmitt, op. cit., p. 12), sont d’ores et déjà sapées par la nouvelle forme d’hostilité "réelle" développée par la guerre de partisans qu’on cherche illusoirement à réglementer. Sans que ces auteurs en mesurent peut-être toutes les conséquences à terme, cette déclaration de juin 1808 apparaît comme le précédent le plus direct de légitimation de la guerre irrégulière. Il est complété le jour même par un second texte. Celui-ci, intitulé Prevenciones, s’adresse au peuple espagnol pour qu’il sache que certaines mesures sont indispensables à la bonne conduite de la lutte contre l’ennemi : "Il faut éviter les actions générales et privilégier les initiatives individuelles. Il est nécessaire de ne pas laisser l’ennemi se reposer un instant, de harceler sans répit ses flancs et son arrière-garde, de l’affamer, d’intercepter ses convois de vivres, de détruire ses entrepôts et de lui couper toutes les voies de communication entre l’Espagne et la France d’autre part" (Queipo de Llano, Historia del Levantamiento, Guerra y Revolucion de Espana, Madrid, 1835-1837, p. 232-233). 

Ainsi est en train d’être "régularisée" une guerre de partisans dont la Junta pressent pourtant d’ores et déjà les éventuelles dérives, ce qui apparaît clairement dans l’article final des Prevenciones : "Il s’agira de faire comprendre et de persuader la nation que libérés, comme nous l’espérons, de cette guerre cruelle, et le trône à nouveau entre les mains de notre seigneur et Roi Ferdinand VII, les Cortes, sur sa convocation, réformeront les abus et établiront les lois dictées par l’expérience, pour le bien et la félicité publics ; deux notions que les Espagnols connaissent sans que les Français aient eu à les leur enseigner" (Queipo de Llano 1835, p. 233). 

Pour l’heure, la Junta de Séville fait figure localement de pouvoir suprême, à l’image d’un organe de souveraineté nationale (comme les autres Juntas provinciales), et apparaît donc pour les Espagnols politiquement "compétente", dans la mesure où elle se réclame de l’ancien pouvoir légitime du roi Ferdinand VII. C’est bien à ce titre qu’elle ordonne d’ailleurs l’enrôlement massif de partisans comme auxiliaires des dernières troupes régulières espagnoles combattant encore Napoléon.

LE TOURNANT DE L’AUTOMNE 1808

La méthode paraît pour un temps donner de bons résultats puisque, le 19 août 1808, advient la première défaite française, celle de Baylen, face à 40.000 hommes de troupes régulières espagnoles unies à un noyau de volontaires et de francs-tireurs et au peuple andalou en armes. Ce succès ponctuel entretient en fait l’illusion sur les capacités réelles de l’armée régulière espagnole de résister durablement à l’armée napoléonienne. En effet, à l’automne 1808, devant les mauvais résultats de son armée, Napoléon, pour résoudre rapidement le problème espagnol avant de se mesurer à l’Autriche, décide de prendre en personne, le commandement des troupes le 6 novembre 1808. En virtuose militaire qu’il est, il retourne la situation en très peu de temps, remportant victoire sur victoire, et entre à Madrid le 4 décembre 1808 où il réinstalle aussitôt son frère Joseph. En Catalogne, le 15 décembre, le général Vivès est battu et lève le siège de Barcelone. Saragosse, assiégée pour la seconde fois par les Français le 20 décembre, capitule le 20 février 1809 en dépit d’une résistance héroïque. 

La confiance relative qui perdurait dans ce qui restait de l’armée "régulière" espagnole née de la bataille de Baylen, s’en trouva considérablement altérée. La guérilla espagnole reste alors seule à s’opposer à l’envahisseur français et va, pour cette raison, prendre une ampleur inégalée. Comme le souligne Schmitt : "À l’automne de 1808, Napoléon avait vaincu l’armée régulière espagnole ; la guérilla espagnole proprement dite ne se déclencha qu’après cette défaite de l’armée régulière" (op. cit., p. 214). C’est à partir de là, en effet, que les Espagnols commencèrent véritablement à organiser des bandes de partisans sur une grande échelle pour continuer la résistance à Napoléon.

LE MANIFESTE DU 28 DÉCEMBRE 1808

Dans ce contexte d’échecs militaires retentissants pour ce qui se réclamait encore de l’armée régulière espagnole, la Junta Centrale , abasourdie, se réunit à Séville et publie le 28 décembre 1808 le Reglemento de partidas y cuadrillas, qui reprend en l’accentuant l’esprit du règlement de juin 1808. Ce règlement du 28 décembre 1808, en trente-quatre articles, est le premier texte réglementaire de portée nationale. On n’y parle cependant pas encore de "guérillas" ni de "guérilleros". À cette époque, le terme "guérilla" n’est pas encore intégré dans la terminologie de la guerre patriotique espagnole. Il a toujours sa signification technique, dérivée de la guerre classique, de "ligne de tirailleurs devant attaquer l’ennemi de front et sur ses flancs, ou troupe légère utilisée pour les reconnaissances et les escarmouches". Il renvoie encore au "partisan" du XVIIIe siècle, celui qui appartient à un "parti", ou détachement battant la campagne, à l’un de ces détachements dont le maréchal de Saxe écrivait qu’ils pouvaient traverser un royaume entier sans être repérés.

Dans le règlement de décembre 1808, on parle plus spécifiquement de partida, ("bande"), qui signifie, d’après Almirante dans le Dictionnaire Militaire, "toute troupe peu nombreuse", aussi bien régulière qu’irrégulière, et de cuadrilla , littéralement "troupe", "bande". Les partidas, sans spécification notable quant à leurs effectifs, rassemblent toutes sortes d’individus à l’exclusion des alistados ou solteados (les appelés aux armées). Les cuadrillas sont, quant à elles, des bandes de contrebandiers de "mer et de terre". Lorsque ce règlement est publié, des actions de partisans existent déjà depuis huit mois. Mais elles sont appelées à se développer. Ces dispositions légales tendent, en fait, à les assujettir autant que faire se peut à des règles dans lesquelles l’esprit militaire dominerait. Les principaux points abordés dans le règlement ont trait à la finalité de la guerre de partisans, à la composition des unités, à la collation des grades, à l’armement, aux soldes, aux règles de discipline et au butin.

Les deux types d’unités distinctes que sont les partidas et cuadrillas se trouvent donc mises sur pied avec pour mission d’assurer la sécurité du pays en semant la terreur et la désolation chez l’ennemi. Les partidas, d’abord, forment des groupes d’environ une cinquantaine d’hommes à pied et à cheval. Le commandement, et c’est important, est assuré par un chef du grade de commandant, un second, deux subalternes à cheval et trois à pied, ayant respectivement les grades militaires réguliers de lieutenant de cavalerie, sergent, et ainsi de suite. Les articles 24 et 28 visent à encadrer avec une certaine souplesse ces unités "irrégulières" en adoptant la structure des armées opérationnelles, à la fois pour éviter une trop grande anarchie et pour opérer sur l’ennemi avec le plus de rapidité et d’efficacité possibles. On retrouve là deux des traits essentiels dans la perspective d’une "théorie du partisan" selon Carl Schmitt, traits le plus souvent liés, sinon indissociables, et qui font figure de critères pour définir le partisan moderne en train d’advenir en Espagne ; à savoir : "l’irrégularité" et "le haut degré de mobilité du combat actif" (op. cit., p. 229) – la mobilité n’impliquant pas l’irrégularité, mais celle-ci impliquant nécessairement celle-là. Il est en outre prévu de répartir ces unités "irrégulières" dans les différentes divisions de l’armée en les soumettant aux ordres des généraux respectifs qui leur sont donnés comme chefs, ainsi qu’un adjoint. On voit bien l’intention des autorités de faire des partidas une émanation de l’armée "régulière". Pourtant, en contraste avec les règles militaires précitées, l’article 26 précise : "Les chefs locaux (ceux de l’armée qui encadrent les bandes de partisans) devront laisser agir les partisans avec le plus de liberté possible, tout en les gardant à leur disposition, pour la bonne conduite des opérations" (Horta Rodriguez, "La législation de la guérilla espagnole dans l’Espagne envahie (1808-1814)", in Revue historique des Armées, 1986/3, p. 33).

Il convient ici de s’interroger sur la raison d’être du cadre juridico-politique conféré aux bandes de "partisans". Les rédacteurs du règlement savent pertinemment qu’il existe déjà depuis juin des groupes de partisans plus ou moins nombreux. Le règlement "reconnaît" donc une nouvelle fois leur existence et légitime leur lutte au regard de l’occupation française. Mais à cela s’ajoutent d’autres motivations ou plutôt, devrait-on dire, d’autres soucis. Il est intéressant de savoir que "ceux qui auront accompli leur temps de service obtiendront une place dans la Renta (2) ou d’autres postes selon les circonstances" (Horta Rodriguez, p. 33).

Cela prouve le souhait déclaré de réintégrer à moyen terme le "partisan" dans l’armée "régulière", ou à défaut dans une forme de "régularité" quelconque. Enfin, le butin fait l’objet d’une réglementation minutieuse. La répartition du butin sera proportionnée à la solde et personne ne pourra s’immiscer dans sa distribution pour prévenir de la sorte toute forme éventuelle de contestation.

Les mêmes règles s’appliquent aux cuadrillas. Dans les faits, on tente bel et bien d’organiser, par ce biais, les contrebandiers qui agissent "au grand préjudice du trésor royal" (Horta Rodriguez, p. 34). L’article 19 est directement conçu à leur intention. Avant tout, il apparaît nécessaire de leur reconnaître une légitimité "politique" en louant leur valeur, leur intrépidité, leurs talents militaires pour conclure que, "n’ayant pu trouver une activité qui leur permette de s’épanouir, ils se sont lancés dans la contrebande". On leur promet, en tout cas, désormais "une carrière glorieuse et utile à l’État dans les circonstances actuelles" (Horta Rodriguez 1986 : 34). C’est leur statut qui s’en trouve ainsi radicalement modifié. On attribue en effet à cette activité "irrégulière", voire illégale en d’autres temps, mais si populaire en Espagne, le privilège en quelque sorte juridique de s’exercer en toute quiétude puisque cela sert la fin politique de la résistance à l’envahisseur français. Le péril couru par la Nation espagnole autorise en quelque sorte le recours à tous les palliatifs. En conséquence, on pardonne les crimes passés aux contrebandiers se présentant dans les huit jours devant le chef militaire ou politique, et qui se verront accorder une reconnaissance politique faisant d’eux des "partisans" et non de simples bandits de grand chemin.

Pour Schmitt justement, outre l’irrégularité, "un autre critère distinctif qui s’impose aujourd’hui à notre attention réside dans l’engagement politique qui caractérise le partisan de préférence à d’autres combattants" (op. cit., p. 224). Et c’est ici qu’il faut souligner l’importance cardinale du "tiers intéressé", qui se trouve être un "tiers régulier", dont parle Schmitt : en l’occurrence, les Juntas militaires qui se réclament de la légitimité royale et, au-delà, la puissance anglaise qui reconnaît le "partisan" comme un allié. C’est en effet ce tiers "qui procure cette sorte de reconnaissance politique dont le partisan qui combat en irrégulier a besoin pour ne pas tomber, tel le bandit et le pirate, dans le domaine non politique, ce qui signifie ici : dans le domaine de la criminalité" (op. cit., p. 290). C’est toute la subtilité de cette dimension politique qui confère au "partisan" son statut et qui a rendu le sujet tellement polémique jusqu’à nos jours.

LES NOUVELLES DISPOSITIONS RÉGLEMENTAIRES DE 1809

"L’institutionnalisation" de la guérilla va se renforcer avec l’adoption de plusieurs dispositions. Elles sont au nombre de trois, en date respectivement du 1er janvier, du 28 février, et du 20 mars 1809. Elles contiennent les soubassements d’une guerre de partisans strictement définie, tout autant que les problèmes que celle-ci ne cessera de soulever.

La première disposition entend contrôler étroitement les Juntas provinciales qu’elle transforme en simple Juntas "d’observation et de défense". Celles-ci constituaient un des supports les plus efficaces pour l’esprit de résistance alimenté par des hommes qui défendaient avec ardeur la patrie de leurs ancêtres, le foyer familial, la terre qu’ils travaillaient, leur religion, et un mode de vie fermé aux ingérences étrangères. C’est là qu’on saisit avec une acuité toute particulière "le quatrième critère distinctif du partisan authentique" selon Carl Schmitt, "ce que Jover Zamora (3) a appelé son caractère tellurique. Celui-ci est très important pour la situation fondamentalement ‘défensive’ du partisan…" (op. cit., p. 229). Au reste, ces partisans étaient bien, comme le souligne encore Schmitt, "les défenseurs autochtones de la terre natale qui mouraient pro aris et focis, les héros nationaux et patriotiques (…) tout ce qui était réaction d’une force élémentaire, tellurique vis-à-vis d’une invasion étrangère (…), légitimité de son irrégularité de partisan" (op. cit., p. 288).

La seconde disposition, celle du 28 février, est un ordre royal émanant de la Junta Centrale : "La junte souhaitant donner une impulsion puissante en faisant appel à l’intérêt individuel, aux grandes motivations qui entraînent les habitants du royaume dans la lutte contre l’ennemi afin de lui causer le plus de tort possible, il a été décrété que les armes de toutes espèces, les chevaux, les vivres, les bijoux et l’argent qui seront pris à l’ennemi, par quelque particulier que ce soit, seront la propriété de celui qui les aura pris. Le droit de préférence dans l’achat des canons, armes, chevaux resteront à Sa Majesté ou au Trésor Royal ; le montant de ces choses leur sera payé avec ponctualité" (Horta Rodriguez, op. cit, p. 36).

La dernière des trois dispositions est le Manifeste édicté par la Junta Centrale le 20 mars 1809. Il reproche notamment aux généraux français les mauvais traitements infligés aux prisonniers et leur enjoint de considérer que tout Espagnol en mesure de prendre les armes est, aux yeux de la Junta un soldat de la patrie et doit être traité en conséquence par l’armée française – mais de manière unilatérale, et c’est précisément là tout le problème. Ce manifeste laisse entrevoir les conséquences et les difficultés insurmontables que fait surgir le "partisan" dans le droit classique de la guerre dont la Junta se réclame, alors même qu’elle légitimise ce type de combattant irrégulier. Comme l’explique Schmitt, en effet, "plus la discipline d’une armée régulière est stricte, plus elle est scrupuleuse dans sa distinction entre militaires et civils en ne considérant comme un ennemi que le seul adversaire en uniforme, et plus elle deviendra ombrageuse et irritable si, dans l’autre camp, une population civile qui ne porte pas l’uniforme participe, elle aussi, au combat. Les militaires réagiront par des représailles en fusillant, en prenant des otages, en détruisant des localités et ils tiendront ces mesures pour légitime défense face à des manoeuvres perfides et sournoises". (op. cit., p. 246-247). À cet égard, l’armée française est effectivement confrontée au problème du "traitement" à accorder à tout Espagnol pris les armes à la main, problème qu’elle ne parvient pas à résoudre, sinon le plus souvent par des exécutions sommaires, faisant de cette guerre d’Espagne l’une des plus cruelles et des plus horribles, et déjà perçue comme telle par ses contemporains. Le Manifeste poursuit en faisant allusion à la lutte de tout un peuple contre la tyrannie et l’envahisseur en ces termes : "Tout membre de cette nation doit trouver la protection des lois de la guerre, le général qui ne les respecte pas est un bandit qui s’expose à la colère du ciel et à la vengeance des hommes" (Canga-Arguelles, p.107).

Mais cela relève de l’anathème pur et simple dans la mesure où l’on touche là à une espèce de paradoxe : ce paradoxe réside dans le fait d’en appeler à des "lois de la guerre" d’un droit classique de la guerre, alors même que l’émergence de la figure du "partisan" les rend, de fait, caduques. Ces problèmes insolubles vont prendre une ampleur sans précédent avec le dernier règlement de 1809, intitulé "Instruction sur le corso terrestre".

"L'INSTRUCTION SUR LE CORSO TERRESTRE" D’AVRIL 1809

Le second grand texte réglementaire de portée nationale, "l’Instruction sur le corso terrestre" (4) du 17 avril 1809 suit le même esprit que les trois dispositions du début de l’année 1809. Ce texte, comportant dix-huit articles, a pour but de donner des directives concrètes aux "partisans", et, ipso facto, en détermine la figure "irrégulière". Le terme de "corso terrestre" est une alliance de mots circonstancielle (5), celle-là même qui consisterait à parler d’un "corsaire de terre", par opposition à un "pirate de terre".
D’après la doctrine traditionnelle espagnole, le corso a pour but d’empêcher l’ennemi de pouvoir se servir, lorsqu’il en a besoin, des voies de communication sur mer. Le corso est donc l’oeuvre du combattant qui, en état d’infériorité, ne peut livrer une bataille décisive ni détruire la force armée de l’ennemi. Ces similitudes avec ce que sera la guerre de partisan ne s’arrêtent pas là. Ce sont des forces peu nombreuses qui luttent contre un ennemi omniprésent et qui, en l’absence d’une lettre de patente, comme celle qui était accordée au corsaire des siècles précédents, risquent constamment de sombrer dans le brigandage. La distinction entre corsaire et pirate s’avère essentielle. Schmitt insiste sur l’importance discriminante du critère politique : "le caractère politique a (dans l’ordre inverse) la même structure que chez le pirate du droit de la guerre maritime dont le concept inclut le caractère non politique de son aspect néfaste qui vise le vol et le gain privé" (op. cit. p. 224). Par conséquent, poursuit Schmitt, il faut éviter de désigner le partisan, "de le définir comme un pirate de la terre ferme". Le comportement du "pirate" est sans référence aucune à une quelconque "régularité". Et d’ajouter : "Le corsaire, au contraire, court la prise de guerre sur mer et est muni de lettres par le gouvernement d’un État ; son irrégularité à lui n’est donc pas sans lien avec la régularité et c’est ainsi qu’il resta jusqu’à la déclaration de Paris de 1856 une figure juridiquement reconnue du droit international européen. De ce fait, une certaine comparaison est possible entre le corsaire de la guerre sur mer et le partisan sur terre…" (op. cit., p. 284).

Les projets et motivations de ce "corso terrestre" de 1809 se trouvent, pour l’essentiel, exposés dans le préambule de "l’Instruction" : à l’instar du "corso maritime", le "corso terrestre" a pour but principal d’anéantir les communications terrestres de l’ennemi. Ordre est donné d’entraver "l’approvisionnement en vivres et en moyens de subsistance de l’armée française dans le pays (…), de faire de même avec les courriers, d’observer leurs déplacements (…), de tenir les Français dans un état d’alerte et de fatigue permanentes (…) en leur faisant le plus de mal possible" (Horta Rodriguez , p. 37).

De cet ensemble de projets visant à durcir la conduite de la guerre en Espagne se détache la motivation qui justifie et légitime aux yeux des Espagnols cette guerre d’un nouveau type. Le préambule de "l’Instruction" stipule d’emblée : "Maintenant que nous connaissons la manière la plus vile que Napoléon a utilisée pour détruire et désorganiser la force militaire espagnole (…), n’est-il pas évident qu’il revient aux paysans de se regrouper pour combattre ses armées ?" (Horta Rodriguez, p. 38).

Les autorités n’ont pas eu le temps d’enrégimenter les Espagnols ni de leur donner un uniforme ; mais tous sont néanmoins des soldats pour ces mêmes autorités. Si le règlement de 1808 cherchait à "militariser" les bandes de "partisans", "l’Instruction sur le corso terrestre", de son côté, met plutôt l’accent sur les représailles qui entendent constituer la réponse aux actions ennemies. Dans le même texte, on souligne d’ailleurs le fait que l’ennemi ne reconnaît pas un statut de combattants aux paysans et en fait "d’innocentes victimes" (Horta Rodriguez, p. 37). On retrouve – posé de manière de plus en plus nette – le problème précédemment évoqué par le Manifeste de la Junta Centrale du 20 mars 1809 sur le "statut" des combattants lorsqu’apparaît la figure du "partisan", lequel ne permet plus de faire une distinction nette entre le combattant et le non-combattant. En 1809, les paysans majoritaires dans les rangs des partisans ne pratiquent pas une guerre "réglée", avec des limites bien définies. L’ennemi le lui rend d’ailleurs bien. Cette relation d’inimitié absolue tend à l’anéantissement mutuel. C’est ce danger de la "guerre folle", inhérente à la faillite du droit classique, sur lequel insiste Schmitt : "Le partisan moderne n’attend de son ennemi ni justice, ni grâce. Il s’est détourné de l’hostilité conventionnelle de la guerre domptée et limitée pour se transporter sur le plan d’une hostilité différente qui est l’hostilité réelle dont l’escalade de terrorisme en contre-terrorisme va jusqu’à l’extermination" (op. cit., p. 219).

L’objectif principal consiste de fait à mener une guerre "à outrance", susceptible de devenir une guerre encore plus inhumaine. Fait sans précédent, on arme tous les habitants des provinces occupées afin "d’assaillir et de dépouiller" les soldats français "chaque fois qu’une occasion favorable se présentera". Et ce, avec toutes les armes, quelles qu’elles soient, même les "interdites" (Horta Rodriguez, p. 37), ce que ne mentionnait pas le règlement de 1808. C’est de cette manière qu’on souhaite résoudre le problème de la disproportion des forces en présence pour être en mesure de se battre "à armes égales", imitant ainsi "la conduite barbare du satellite de Buonaparte » – pour reprendre les termes du texte – afin de « guérir le mal par le mal" (Horta Rodriguez, p. 37). La forme inhumaine que va prendre cette guerre est inhérente à la justification que tous les moyens sont bons pour pouvoir lutter "à barbarie égale". Le fait sans précédent, c’est de l’institutionnaliser. Il n’échappe naturellement pas à Alcano Galiano, l’auteur du "corso", que les raisons qui le sous-tendent sont dépourvues de noblesse, mais son règlement qui, pour la première fois, préconise la guerre totale, est présenté comme une réponse imposée par l’adversaire et un mode de combat induit par les circonstances. C’est pourquoi, "l’Instruction sur le corso" est, par nécessité, plus expéditive, plus cruelle et moins "militaire" que le règlement de 1808.

Après les motivations, examinons plus en détail l’organisation. Les paysans peuvent se regrouper en "cuadrillas d’infanterie et de cavalerie". La plupart des combattants "irréguliers" peuvent se grouper en cuadrillas, même loin du territoire occupé, dans les provinces limitrophes, ou proches de celles qui sont occupées. Mais, dans ce dernier cas, les cuadrillas ayant moins de raison d’être que celles de la zone occupée, doivent demander la "permission de justice" pour se constituer. Cette limitation témoigne du fait qu’on tente, dans cette guerre "irrégulière" sans règles fixes, de poser un cadre juridique minimal susceptible d’éviter, malgré tout, de véritables dérives "criminelles". De même, si la "bonne conduite" des membres de ces cuadrillas est reconnue, un passeport leur est alors délivré, lequel est censé les garantir des mauvais traitements par l’ennemi en zone occupée. Signalons enfin que, si la part du butin, dans le règlement de 1808, était accordée proportionnellement à la solde, en 1809, il n’y a dans ces cuadrillas ni solde, ni grade. Le butin est réparti d’un "commun accord", ce qui apparente davantage ce type de guerre au corso maritime auquel il se réfère.

LES DERNIERS TEXTES DE LA GUÉRILLA

Les derniers textes officiels de l’époque relatifs à une réglementation de la guérilla interviennent en 1812 et 1814. Entre 1809 et 1812, beaucoup de choses ont changé pour "l’envahisseur français". Et 1812 constitue d’une certaine manière l’année de la fin pour "l’ordre français" en Europe, et en Espagne plus particulièrement. Certes, le 9 janvier 1812, Valence tombe aux mains des troupes napoléoniennes, mais la guerre entre dans une phase d’offensive de grande envergure du côté des forces hispano-britanniques. Le 19 janvier, les troupes de Wellington conquièrent Ciudad Rodrigo, puis Badajoz, le 7 avril.

En 1812, Napoléon, alors en pleine campagne de Russie, se voit contraint d’ordonner, pour la première fois, le retrait de 30 000 hommes de la péninsule. Ils feront largement défaut sur le front espagnol. De fait, l’offensive de Wellington, le 22 juillet 1812, permit à celui-ci de remporter sur le général français Marmont la victoire des Arapiles. C’est à la suite de ce succès hispano-britannique que fut publié un nouveau règlement. Il prouve combien les Espagnols étaient conscients des dangers pour l’avenir de la nouvelle forme de guerre irrégulière qu’ils venaient pourtant de prôner. Il s’agit d’un reglemento para las partidas de guerillera, en date du 11 juillet 1812. Dans le même esprit, un dernier règlement sera publié en juillet, alors que la guerre était pratiquement terminée : le reglemento para los cuerpos francos o partidas de guerilla .

Le premier règlement du 11 juillet 1812, comportant un préambule et sept chapitres, entend apparaître comme une structure légale (6). Il n’a pas été établi avec précipitation, comme celui de 1808, ou dans le feu de l’action, comme "l’Instruction sur le corso terrestre". Il annonce la "normalisation", qui sera nettement édictée en 1814, lorsque se posera le problème de la réinsertion des guérilleros dans la société.

La stratégie demeure inchangée : "harceler l’ennemi et soutenir l’esprit patriotique des régions envahies (…)". Il faut "couper les routes militaires de l’ennemi, intercepter ses courriers et ses convois, attaquer ses hôpitaux et ses entrepôts" (Horta Rodriguez, p. 39). Le fait de souligner l’attaque des hôpitaux montre à quel point cette guerre est cruelle, faute de règles à respecter. Cela ne signifie pas que tous les guérilleros fussent toujours cruels : la guerre, la conduite de l’ennemi qui ne pouvait être indulgente par ces raisons mêmes, la personnalité des chefs des guérilleros, déterminaient bien souvent leur attitude. Notons, toutefois, qu’aucun des règlements de la guérilla n’a jamais fait allusion aux prisonniers, sujet épineux et vaste s’il en est.

Peut-être en contrepoint des dangers induits par cette forme de guerre sans limites, on cherche désormais à souligner le caractère "militaire" des guerillas de manière bien plus nette que dans le règlement de 1808. Ce caractère "militaire" se concrétise par la dépendance accrue des groupes de "partisans" vis-à-vis du général-en-chef ou du commandant de district, la soumission à la discipline et aux lois militaires, la suspension de fonction en cas de mauvaise conduite. On a le sentiment d’une reprise en main du phénomène par les instances "régulières". Fait capital, la collaboration avec l’armée s’établit dorénavant pour "chaque opération militaire importante". Le commandant a toute liberté d’action avec sa bande de « partisans » dans "l’attente des ordres du général en chef". L’élément nouveau, c’est que, lorsque ces troupes reçoivent des ordres des autorités citées, elles sont tenues de leur obéir en "allant jusqu’à abandonner leurs projets" (Horta Rodriguez, p. 39).

Les problèmes apparaissent lorsqu’on aborde la question du butin des bandes de "partisans", en particulier lorsqu’il s’y trouve des biens appartenant à des Espagnols. Il est établi que tout ce qui est pris devient la propriété exclusive des "partisans", exception faite de ce qui appartient "aux corps constitués de l’armée" ou aux "bons" Espagnols. Les biens pris et abandonnés par l’ennemi doivent, en effet, être rendus à leurs propriétaires, en laissant cependant aux "corps-francs" un quart de la valeur de ces biens. 

Un élément inquiétant apparaît dans ces articles : c’est la notion problématique de "bons" Espagnols, ce qui suppose qu’il y en a de « mauvais » (Horta Rodriguez, p. 40). C’est l’un des aspects inévitables et tragiques de cette guerre patriotique qui tourne parfois à la guerre civile. Sont considérés comme "bons" Espagnols ceux qui soutiennent la lutte contre l’occupant français, et comme "mauvais" Espagnols les Afrancesados, autrement dit appartenant au parti pro-français et considérés comme de vulgaires collaborateurs. Mais, comme toujours dans de tels cas, les abus et les dérapages risquent d’être nombreux. 
Immanquablement se pose la question de savoir si cela n’est pas susceptible de favoriser un banditisme pur et simple. Cela constitue un vrai problème dès lors que le contrôle du "tiers régulier" dont parle Carl Schmitt s’amenuise. De fait, l’article de 1812 enjoint de manière assez problématique, celui qui procède à l’arrestation, d’agir "avec justice", à l’instar du "bandit généreux". On mesure les dangers qui risquent, à terme, de surgir. Par définition, toute "justice" ne peut relever que d’une institution étatique, seule compétente en la matière : en d’autres termes, tout particulier n’est justiciable que devant une institution politique dont la régularité dérive du caractère souverain du pouvoir étatique constitué. Or, le texte autorise un particulier à la rendre en faisant appel à sa "bonne volonté" individuelle. Le règlement de 1812 insiste d’ailleurs sur les relations entre le peuple et les "bandes" (7). Violences et abus sont énumérés, ainsi que les sanctions que leurs auteurs peuvent encourir. Pour chercher à prévenir des dérapages, on interdit d’arrêter ou de poursuivre qui que ce soit, hormis les déserteurs. On révèle ainsi en creux les cas de détention arbitraire commis par quelques bandes qui s’érigent en juges des "mauvais Espagnols".

La comparaison des deux règlements de 1812 et 1814 s’avère particulièrement intéressante pour saisir l’évolution des esprits quant au problème du partisan espagnol. Pour la première fois, en effet, le terme de guerilla apparaît en tant que tel dans une réglementation. L’article II du règlement de 1812 précise que les partidas devront désormais porter le nom de "corps-francs" ; ces derniers préfigurent ceux qui existeront par la suite, notamment en France durant la guerre de 1870. Le règlement de 1814 s’intitule, pour sa part, "Règlement sur les corps francs et les partis de guérilla" – un substantif promis à la postérité.

La reconnaissance des services rendus par les "partisans" est, certes, explicite dans le préambule des deux règlements. Mais des différences entre les deux textes sont manifestes, en partie à cause du changement de conjoncture politique entraînée par la défaite de Napoléon (8) et le désir d’un retour à une normalisation politique. Ainsi, dans le premier règlement, celui du 11 juillet 1812, on exalte encore l’esprit patriotique et on préconise toujours l’augmentation du nombre des guérilleros, en accord toutefois avec les décisions prises aux Cortes, à savoir le parlement espagnol. Mais le préambule de 1812 reconnaissait déjà l’existence de guérillas qui, "profitant du désordre et de la confusion engendrée par les malheurs de la nation, ont abusé de la confiance qu’on avait mise en elles" (Horta Rodriguez, p. 41).

Le règlement du 28 juillet 1814, quant à lui, va jusqu’à porter un jugement très critique sur les précédents règlements et sur la guérilla dont "les circonstances et les troubles passés n’ont pas permis de fixer les règles avec discernement…" (Horta Rodriguez, p. 41). Ce dernier règlement est clairement dicté par le désir de dissoudre les guérillas. De fait, on se prépare à "réformer et dissoudre les bandes de partisans dont la conduite n’a pas été des plus brillantes" (Horta Rodriguez, p. 41). On abandonne non seulement la création de ces "corps", mais aussi l’idée de leur intégration éventuelle dans l’armée, comme cela avait pu être envisagé antérieurement. 

Ainsi, les autorités renforcent des positions héritières de l’Ancien Régime qui trouveront leur consécration lors de la tenue du Congrès de Vienne, entre novembre 1814 et juin 1815. Schmitt considère d’ailleurs que ce Congrès peut se présenter comme une gigantesque œuvre de "Restauration", au sens propre comme au sens figuré : par-delà la "restauration" du principe de légitimité dynastique en Europe se trouve induit celui du droit classique de la guerre, mis à mal par la tornade révolutionnaire. C’est bien ce qu’annonce le règlement espagnol de 1814, qui sonne en fait comme une reprise en main, avec un retour à travers la « régularité » de l’armée, à la légitimité royale, une fois le danger passé.

Le problème délicat entre tous est celui de la réintégration de ces hommes dans la vie civile. Le règlement de 1812 avait prévu d’une manière imprécise mais néanmoins généreuse, la possibilité pour les officiers de la guérilla d’entrer dans l’armée. Le règlement de 1814 réaffirme encore cette possibilité, mais avec beaucoup plus de réserves. Il est stipulé que, "afin de ne pas porter préjudice en aucune manière aux classes méritantes de l’armée, ils occuperont, lorsqu’ils l’auront obtenu, à grade égal, un poste inférieur" (Horta Rodriguez, p.41). On ne saurait être plus explicite.

Les conséquences sur le plan européen induites par l’exemple espagnol de la guérilla et la légitimation juridico-politique qui lui est donnée sont considérables. Les différents règlements pour la guérilla espagnole constituent un précédent et un exemple décisif qui sera repris par d’autres pays en lutte contre Napoléon, notamment à travers l’Édit royal prussien d’avril 1813 – le Landsturm Ordnung –, puis lors de la campagne de Russie, voire bien au-delà. 

Le Congrès de Vienne qui suit la défaite de Napoléon apparaît certes comme une tentative inédite de Restauration de l’ancien nomos européen de la terre et du droit classique qui lui était afférent. Il semble même renvoyer le "partisan" aux oubliettes de l’Histoire. Mais, pour Carl Schmitt, c’était mal mesurer l’importance de ce qui venait de se passer. L’émergence de la figure conceptuelle du partisan au sein d’un cadre juridico-politique sans précédent avait irréversiblement sonné le glas du droit  "classique", et le fait est qu’il sera appelé au destin extraordinaire que l’on sait au XXe siècle.

David RIGOULET-ROZE
http://www.theatrum-belli.com

article paru dans les Cahiers du Centre d'Etudes d'Histoire de la Défense n°18 (2002)

NOTES :

1/ Littéralement "afrancisés", c'est-à-dire membres du parti pro-français.
2/ L'armée royale.
3/ Cf. Jover Zamora (José Maria), "La guerra de la Independencia Espanola en el marco de las guerras europas de liberacion (1808-1814)", in Historia de la guerra 1. La guerra de la Independencia Espanola y los sitios de Zaragoza, Universidad Ayuntamiento de Zaragoza, Saragosse, 1958, 636 pages, p. 41-165.
4/ Instruccion que Sa Majestad se ha dignado aprobar par el Corso terrestre contra los exécritos francesos, soumis par V. Alcala Galiano à la Junte Centrale.
5/ Selon le dictionnaire de la langue espagnole, le corso est "la campagne que les marchands, patentés par leur gouvernement, mènent contre les pirates ou les embarcations ennemies" ; la patente du corso, quant à elle, est une "cédule ou un brevet par lequel le gouvernement d'un État qui autorise un sujet à participer à l'expédition maritime contre les ennemis de la nation". Cf. Dictionario de la lengua espanola, Real Academia Espanola, Madrid, 1956, p. 374.
6/ Le règlement de 1812 fut publié à Cadix par Don Nicolas Gomez Requena.
7/ La régence avait déjà tenté de corriger par des décisions de portée limitée les abus que les règlements antérieurs n'ont pu que favoriser. Ainsi, le 15 septembre 1811, elle avait donné des instructions pour dissoudre les cuadrillas qui causent des torts à la population.
8/ La campagne de Russie s'achève en novembre 1812 par la Bérézina, et 1813 est l'année de la coalition générale contre Napoléon (Autriche, Russie, Prusse), lequel sera vaincu à la bataille de Leipzig en octobre 1813.

dimanche, 01 avril 2012

Martin van Crevelds neues Werk

Martin van Crevelds neues Werk „Kriegs-Kultur“ und die Frage, warum wir kämpfen      


Geschrieben von: Wolfram Wehl   

Ex: http://www.blauenarzisse.de/

 

Es spielt Marschmusik. Schwere Stiefel dröhnen auf dem Asphalt. Ein Offizier ruft Befehle. Langsam marschiert der Trauerzug im Gleichschritt die Straße entlang. Ähnlich wie viele Passanten, die innehalten, bin auch ich von der Zeremonie gebannt und vergesse das eigentliche Ziel meines Spaziergangs. Es ist die „Macht des Militärischen“, die den Menschen fasziniert und nach Meinung des Militärhistorikers van Creveld eine ganze Kultur ins Leben gerufen hat.

Martin van Creveld zählt zu den renommiertesten Militärhistorikern weltweit. Nach seinem umstrittenen Werk Kampfkraft, erschien vor kurzer Zeit eine neue Publikation. In: Kriegs-Kultur. Warum wir kämpfen: Die tiefen Wurzeln bewaffneter Konflikte beschreibt van Creveld den Krieg als kulturelles Phänomen.

Der Autor zeichnet in fünf Abschnitten ein detailliertes Bild verschiedener Kriegs-Kulturen. Diese reichen vom antiken Griechenland bis in die heutige Zeit. Nach van Creveld spiegelt sich eine Kriegs-Kultur vor allem in Bräuchen, besonderen Kriegs-Regeln (deren Überschreitung als schlimmstes Verbrechen galt), Kriegsspielen und dem Gedenken an den Krieg wieder.

Waffen als Phallus-Symbole

Zu Beginn stellt van Crefeld die These auf, dass Waffen nicht nur einfache Werkzeuge sind. Dies wird seiner Meinung nach bereits anhand der ausgewählten Namensgebung von Kriegsgeräten deutlich, wie beispielsweise die „Dicke Bertha“, ein Geschütz aus dem ersten Weltkrieg, oder die großen amerikanischen Flugzeugträger „Eisenhower“ und „McArthur“ bezeugen. Flugzeuge wurden häufig individuell angemalt, zeitweise auch mit leicht bekleideten Frauen. Lange Zeit war der Krieg schließlich eine reine Männerdomäne. Dies führt den Militärhistoriker zu einem spannenden Vergleich: Inwiefern können Kriegsgeräte als sexuelle Symbole wirken? So wird zum Beispiel bei Geschossen und Projektilen die Ähnlichkeit mit dem männlichen Geschlechtsteil dadurch verstärkt, dass ihre Spitzen oftmals einen hellen Farbanstrich erhalten. Gerade deswegen werden scharfe Waffen oft von Männern geschätzt, da sie nicht nur den Körper einer anderen Person zerreißen, sondern auch in ihn eindringen können.

Krieg ist allgegenwärtig und ein Bestandteil menschlichen Lebens

Dass der Krieg grausam und schrecklich ist, bestreitet van Creveld nicht. Dennoch übt er bis heute auf jeden Einzelnen eine persönliche Wirkung aus, wie sie in zahllosen Feldtagebüchern und Memoiren dokumentiert sind. Nicht nur in der Literatur (man denke an die Ilias), sondern vor allem in der Filmindustrie (Hollywood) hat das Thema Krieg einen festen Bestanteil. Die Regisseure wissen, dass man mit Filmstreifen wie Terminator oder Apocalypse Now ein breites Publikum begeistern kann.

An vielen Stellen weist der Autor darauf hin, dass Krieg und Kriegsspiele (als Vorläufer vom Krieg) Männersache sind. Das fängt bei Schach, dem klassischen Kriegsspiel, an und geht über Gladiatorenkämpfe bis hin zu den großen Feldzügen des 20. Jahrhunderts weiter. In diesem Zusammenhang benennt er den Krieg als „großes Spiel“, wo es um Leben und Tod geht. Dazu schreibt van Creveld: „Füllt der Geruch der Gefahr die Luft, werden Soldaten von teuren Nichtstuern zu sehr wertvollen Erzeugnissen verwandelt.“

Am Ende steht die Frage, ob eine Nation auch ohne eine Kriegskultur auskommen kann. Dieser Gedanke wird vom Autor schnell verneint, denn diesen Ländern drohe der gesellschaftliche Zerfall und ihre Streitkräfte seien allerhöchstens noch „wilde Haufen ohne Manneszucht, ohne soldatische Regeln, die kaum noch kämpfen, sondern höchstens Gräuel verursachen.“ Schlimmer allerdings sei es, wenn die Streitkräfte „Opfer des Feminismus“ würden. Dadurch leide die gesamte Kriegs-Kultur und somit auch „die Fähigkeit, einen Krieg zu führen.“

Clausewitz widerlegen

Das umfangreiche Werk Kriegs-Kultur ist aufgrund seiner Detailliertheit keine leichte Kost. Und doch liegt darin auch seine Stärke, da sich dem Leser aufgrund der Fülle des Materials völlig neue Zusammenhänge ergeben. So widerlegt van Creveld provokanterweise die These von Clausewitz, wonach Krieg lediglich ein Mittel zum Zweck sei, einen Gegner zu vernichten oder in die Handlungsunfähigkeit zu treiben. Der Autor zeigt nämlich vielmehr, dass der Krieg selber über die Jahrhunderte eine Faszination auf den Menschen ausgeübt hat, so sehr er sich auch dagegen wehren mag. Diese Begeisterung ist sowohl wichtiger Bestandteil wie auch Triebkraft der Kultur eines Krieges. In diesem Zusammenhang fügt er auch hinzu, dass jede Art „menschlicher Aktivität“ besser ausgeführt werde, wenn die Beteiligten bei ihrem Tun Vergnügen empfinden. Warum also sollte der Krieg davon eine Ausnahme bilden?

Martin van Creveld: Kriegs-Kultur. Warum wir kämpfen: Die tiefen Wurzeln bewaffneter Konflikte. 560 Seiten, mit zahlreichen Abbildungen. Ares-Verlag, Graz. 34,90 Euro.

mercredi, 28 mars 2012

Charles Maurras e la denuncia della decadenza

Charles Maurras e la denuncia della decadenza

Ex: http://www.centrostudilaruna.it/

Esiste una corrente del pensiero, radicata in un sentimento del mondo, che corre lungo tutta la storia umana; corre in avanti, perché vi è obbligata, ma con lo sguardo costantemente rivolto all’indietro, verso un eterno passato: è la reazione.

Teognide, poeta greco vissuto tra il il VI e il V secolo a.C., è uno dei primi esponenti di tale ordine di idee a noi noti. La sua invettiva aristocratica nei confronti della decadenza è archetipo di ogni forma di sentimento reazionario posteriore: “Ma ora ciò che agli occhi dei nobili è male si cangia in bene per i plebei: di leggi strane esultano. Ogni senso di rispetto è morto, impudenza e tracotanza hanno sopraffatto la giustizia e dominano per tutta la contrada”.

Charles Maurras raccolse quest’eredità sul finire del XIX secolo; trovò la sua missione nella difesa della “Dea Francia”, “meraviglia di tutte le meraviglie”, una Francia idealizzata, quella dell’Ancien Régime, perennemente minacciata dalla sovversione. E come fosse stato un Nietzsche prestato alla politica, scelse di combattere. Proprio come accadde a Nietzsche, in gioventù odiò la Comune di Parigi del 1871 per l’autentico terrore che suscitò in lui l’idea che i comunardi avessero potuto distruggere il Louvre. Come Nietzsche considerava la bellezza qualcosa di estremamente fragile; la bellezza artistica come quella sociale, la suprema “civiltà” di cui per Maurras era espressione per eccellenza la Francia di un tempo. Il pensare che essa fosse potuta scomparire con il declino di una casta che vedeva la propria vita imperniata sulle idee di “otium et bellum”, era un’idea inaccettabile. “Ogni passo in avanti non fa che complicare, creare divari, differenziare”. Se tutto questo fosse finito, sarebbe stata la vittoria dell’oscuro “caos originario” del mondo, da cui l’uomo (in particolare il francese) era faticosamente emerso nel corso dei secoli. La bellezza che ancora conferiva senso al mondo era in pericolo. “Tutto questo pianeta [...] di giorno in giorno si raffredda, imbruttisce e imbarbarisce”.

Maurras fu un “ateo devoto” ante litteram: propugnò un cattolicesimo intransigente, difendendo persino il famigerato “Sillabo”, documento con cui la Chiesa dichiarò guerra alla modernità, e lo difese in maniera esclusivamente strumentale (e proprio per questo fu poi scomunicato), intendendo il cattolicesimo come elemento d’ordine e pilastro dell’identità francese. La sua dottrina politica era costituita da un nazionalismo monarchico, nemico mortale della rivoluzione francese e di ogni forma di democrazia, liberalismo e socialismo, idee che riteneva strettamente imparentate; e ognuna di queste non era che un passo in avanti verso il baratro dell’anarchia. “Tre o quattro basse idee sistematizzate da imbecilli sono riuscite, in buona misura, a vanificare, da un secolo a questa parte, mille anni di storia francese”. Osservava con orrore e ripugnanza i “barbari del profondo”, nemici interni pronti a scagliarsi contro ciò che restava delle “belle ineguaglianze” che produssero la civiltà, e distruggerle in nome dei princìpi della rivoluzione. Infatti, la Francia idealizzata che aveva in mente Maurras non coincideva con il popolo francese: “il disordine rivoluzionario, fondato su una filosofia individualistica” per lo scrittore provenzale poteva contare su “altrettanti complici di quanti siano, in Francia, i mediocri, gli invidiosi, gli imbecilli e gli straccioni”, che a suo dire erano molti. Come Donoso Cortés vedeva venire il tempo “delle negazioni assolute e delle affermazioni sovrane”, e riteneva la democrazia non una forma di governo, bensì una forma di anarchia, una “congiura permanente contro il bene pubblico”.

Charles Maurras fu forse, più di ogni altro, un affascinante concentrato di tutte le passioni, fobie ed ossessioni della tradizione controrivoluzionaria; memorabile resta la sua soluzione, ideata per risolvere il cruciale problema che tormentava la società della sua e della nostra epoca: “Esiste un solo mezzo per migliorare la democrazia: distruggerla”.

lundi, 13 février 2012

Leo Strauss—Immigration Enthusiast?

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Leo Strauss—Immigration Enthusiast?

For many, Leo Strauss is a man of mystery. Was he, as Myles Burnyeat of Cambridge University suggested many years ago in The New York Review of Books, a “sphinx without a secret”, not a genuine philosopher but rather a proponent of “ruthless anti-idealism” who provided intellectual backing for an aggressive American foreign policy?

Kevin MacDonald takes a different view, holding that “Strauss crafted his vision of an aristocratic elite manipulating the masses as a Jewish survival strategy.”(MacDonald, Cultural Insurrections, Occidental Press 2007, p.163).

In his illuminating book Leo Strauss and the Conservative Movement in America: A Critical Appraisal, the distinguished intellectual historian Paul Gottfried rejects what these approaches have in common: their picture of Strauss as an enemy of liberal democracy. Though Strauss earned the respect of the rightwing legal theorist Carl Schmitt, he was by no means, Gottfried maintains, a man of the Right. To the contrary, and despite some ambiguous remarks made early in his career, he remained throughout his long sojourn in America a convinced liberal democrat.

Gottfried traces the misapprehension to Strauss’s popular lectures in 1949 for the Walgreen Foundation, published in 1953 as Natural Right and History. Strauss appeared to many as the vindicator of natural law against the relativism and nihilism that threatened to weaken America in its Cold War against communism. Gottfried writes:

“A one-time teacher of mine, Anton Hermann Chroust...used to joke about Strauss’s visit to South Bend: ‘The natural law Catholics came out in force, and as soon as St. Leo started talking, they were like Moses receiving the Law.’”

Gottfried calls attention to the role of Willmoore Kendall of National Review in propagating the myth of Strauss as a high-powered philosopher of conservatism. Kendall, himself an eminent conservative political theorist, was a hero-worshipper, and Eric Voegelin vied with Strauss as the object of his intellectual star-gazing.

But despite the adulation of Kendall and other conservatives, Gottfried notes that Strauss was in politics an “FDR-Truman Democrat---that is, someone who found even the uncertain Republican Dwight Eisenhower to be a bit far to the right for his taste.” Strauss abhorred Joe McCarthy and feared a rightwing populist outbreak.

Still, whatever his personal political opinions, does not Strauss remain useful as a defender of classical philosophy against modern-day relativists and other enemies of the Right?

Gottfried does not think so. Though he recognizes Strauss’s remarkable linguistic and scholarly abilities, he argues that Strauss was in not in fact an advocate of either ancient philosophy or natural law.

Despite Strauss’ close and careful study of Plato and Aristotle and his ostensible praise for the ancient polis, he did not derive from the classical sources doctrines designed to correct the unwisdom of the modern world. Strauss found in Plato, for example, not the doctrine of eternal forms that most scholars discern in his work but rather a search for truth that eventuates in no fixed conclusions: “Unfortunately, Strauss and his disciples never show that what Plato seems to accept is not what he in fact believes.”

Some of Strauss’s followers go further: Mary Nichols gives Aristotle “a recognizably progressive gloss.” Aristotle’s support for slavery, she thinks, is not what it seems. Modern democrats can embrace Aristotle without worry.

But what of natural law? Here too Gottfried maintains that Strauss’s conservative defenders have misunderstood the Master. Strauss, contrary to his Catholic friends, opposed Thomist natural law:

“Advances in the natural sciences had shaken the cosmology that was attached to an earlier understanding of man’s relation to the universe, ands so there was no plausible way—or so one might read into Strauss without too much reaching—of returning to medieval metaphysical notions.”

If Strauss thought that Thomist natural law rested on outdated views, he can hardly be taken as its advocate.

Cannot those who would see in Strauss a conservative at least take solace in one point? Did he not offer sharp attacks on relativism and historicism?

Indeed he did, says Gottfried, but precisely in his attack on historicism he distanced himself from the Right.

 

In contrast with the Left, which stress principles supposedly true regardless of time, place, or manner, the Right has exalted race, nation, and community. The immigration controversy, key to readers of VDARE.com, illustrates this division of opinion. Leftists scorn the attachment of a people to its national territory, defending instead an alleged right of everyone to live where he wishes, regardless of historical circumstance. Those on the Right reject such nonsense, emphasizing, with Taine, la race, le milieu, le moment.

But in this dispute between universal and particular, Strauss took the side of the Left. He had little use for Edmund Burke and the German Romantic conservatives of the nineteenth century. We must, Strauss argued, guard ourselves against the “waves of modernity” that followed the American Revolution. In Gottfried’s summary:

“These waves were due to the value-relativist British counterrevolutionary Edmund Burke and to various nineteenth-century German romantic worshippers of History, some of whom are mistaken for ‘conservatives’.”

Gottfried must confront an objection to his interpretation of Strauss. If in fact Strauss cloaked his liberal democratic beliefs in rhetoric redolent of the ancients, would not conservatives have eventually discovered the ruse and abandoned him?

Kendall and his fellow Catholic conservatives have long since departed the scene. There are today a few Catholics, like Daniel Mahoney and Pierre Manent, influenced by Strauss, but they are not Straussians of the strict observance. Why would the conservatives of today embrace a false friend?

Gottfried has an ingenious response to this problem. The neoconservatives, he says, exercise immense influence over the American Right because of their control of so many foundations, journals and newspapers. They are in fact pseudo-conservatives, who, just like Strauss, preach liberal democracy disguised as the wisdom of the ancients and the American Founders. It is in their interest to elevate Strauss as a conservative sage, and they have achieved great success in doing so.

The neoconservatives in particular appeal to Strauss to support one of their key doctrines: a foreign policy for America based on the spread of “democracy” worldwide. Gottfried writes:

“Straussians contributed to the process by which the conservative movement came to redefine itself during the Cold War as the defender of ‘democratic values’. . .a bellicose missionary  spirit is very much in evidence, but it is doubtful that one could link it to anything identifiably right-wing. “

 Gottfried calls attention to another theme that neoconservatives draw from Strauss: the alleged dangers that stem from German nationalism and German philosophy. In one revealing comment, Strauss wrote: “All profound German longings… all those longings for the origins or, negatively expressed, all German dissatisfaction with modernity pointed   toward a third Reich, for Germany was to be the core even  of Nietzsche’s Europe ruling the planet.”

Gottfried finds “a major concern among Strauss’s students, namely that the specifically German path toward a viciously anti-Semitic form of fascism must never again be taken in Germany or anywhere else.” (p.58)

Gottfried argues strongly that Strauss does not belong on the Right. But he must confront yet another objection. If Strauss was not a conservative but rather a liberal democrat, why do so many of his critics take him to be a rightwing elitist, if not an outright fascist?

Here once again Gottfried blames the neoconservatives and their concerted influence. He bring to the fore Shadia Drury, who views Strauss as an immensely learned scholar but dangerous anti-democrat, and other leftist critics like her. He writes:

“Such critics have reinforced the image that the Straussians have cultivated for themselves, as patriotic Americans with vast humanistic learning.  And the Straussians have returned the favor by showering attention on their preferred critics.”

In doing so, the Straussians ignore, because they cannot answer, the most cogent criticisms of their Master: those that stem from the genuine Right. As Gottfried puts it:

“Significantly, Spinoza expert Brayton Polka, American religious historian Barry Allen Shain, and linguistic philosopher David Gordon have all devoted many pages of criticism to the defects of the Straussian interpretive grid, without eliciting appropriate responses. Basic to these criticisms is the contention that the Straussians misinterpret the historical past either by ignoring it or by refusing to notice the religious aspects of what they style ‘modernity’”

Gottfried has omitted one of the most penetrating of Strauss’s assailants—himself. In a brilliant passage, he challenges Strauss’s key claim that political philosophy is the most fundamental branch of philosophy:

“It seems that Strauss is providing a somewhat personal view of ‘philosophy.’ He does not deem as more than incidental to his inquiry those metaphysical aspects of classical philosophy that mattered to Plato and Aristotle; nor does Strauss attach to his ‘political philosophy’ the epistemic assumptions that mark Plato’s discussion of the Good, the Just, and the Prudent.”

Leo Strauss and the Conservative Movement in America: A Critical Appraisal is far and away the best critical examination of Strauss we have. It is no diatribe: Gottfried is fully appreciative of Strauss’s merits as a scholar and thinker. But he makes unmistakably clear, however, that Strauss was not a man of the Right. 

 

John Venn (Email him) says he is “a student of the passing scene”

jeudi, 09 février 2012

De oligarchie

De oligarchie

door Georges FELTIN-TRACOL

9782717860429FS.gif« De westerse politieke systemen hebben zich dermate perfect georganiseerd, dat ze niet in vraag gesteld kunnen worden door het volk. Uiteraard kan de politieke klasse een stembusgang verliezen. Maar in dat geval worden ze vervangen door gelijkaardige creaturen wier beleid nooit veel verschilt van dat van hun voorgangers (p. 16). » Deze harde vaststelling werd geformuleerd door Yvan Blot in zijn nieuw werk dat luistert naar de veelzeggende titel L’oligarchie au pouvoir. Deze hoge ambtenaar – hij is inspecteur-generaal van de administratie van het Ministerie van Binnenlandse zaken – en voormalige volksvertegenwoordiger (eerst was hij tussen 1986 en 1988 voor het RPR volksvertegenwoordiger van Pas-de-Calais, daarna tussen 1989 en 1999 Europees volksvertegenwoordiger voor het FN), is zich bewust van het fundamentele belang van de strijd der ideeën. Hij stond trouwens mee aan de wieg en aan het hoofd van de Club de l’Horloge en leidt momenteel de vereniging Agir, die zich inzet voor de directe democratie.


L’oligarchie au pouvoir is het resultaat van een groot aantal onderzoeksresultaten, die sinds vele jaren werden bijeengebracht. Als fervent voorstander van het referendumsysteem van volksinitiatieven plaatste Yvan Blot nogal wat vraagtekens bij de terughoudendheid van politici ten aanzien van dit middel om de burgers te laten deelnemen aan openbare aangelegenheden. Doorheen zijn zoektocht naar de redenen van hun terughoudendheid heeft hij het bestaan van een oligarchisch systeem blootgelegd, dat ook wel eens “hyperklasse” of “Franse nomenklatoera” wordt genoemd. « Wij leven in een oligarchie onder het mom van een democratie die “representatief” genoemd wordt. Deze oligarchieën zijn de burgerlijke overheid (de beruchte « technocraten »), de media, de vakbondsleiders, de leiders van culturele en religieuze lobbygroepen, die machtige, interagerende netwerken vormen tegenover wie de gewone burger machteloos staat (met uitzondering van de directe democratie) (pp. 13 – 14). » Hij had er kunnen aan toevoegen dat deze Franse oligarchie haar eigen smaak en biotoop heeft: men kan haar bijvoorbeeld elke laatste woensdag van de maand ontmoeten in de buurt van de place de la Concorde, waar de beruchte clubavondjes van Le Siècle plaatsvinden, die zo treffend beschreven werden door de onvermoeibare dissidente journalist Emmanuel Ratier (1).


Zeker, « de term oligarch wordt tegenwoordig bij voorkeur gebruikt voor de rijke zakenmensen die in Rusland sinds de ontbinding van de Sovjetbureaucratie tegen de politieke macht aanschurken. Maar Rusland heeft zeker geen monopolie op oligarchen. Je vindt hen ook in het westen (p. 1) », meer bepaald in de Verenigde Staten (het federale establishment loopt er vol van) en in Frankrijk. Groot-Brittannië zou er vreemd genoeg van gespaard blijven…in werkelijkheid bestaat de Britse oligarchie wel degelijk, maar haar structuur en samenstelling verschillen van haar evenknieën. In Frankrijk «bestaat de oligarchie niet enkel uit politici. Hoge ambtenaren spelen een hoofdrol in het ontwerpen van wetten, en dit in samenspel met allerlei georganiseerde lobbygroepen, werkgeversorganisaties of vakbonden, en groepen die particuliere belangen verdedigen. De media behouden een zekere mate van controle, aangezien ze het gedrag van de andere oligarchieën denken aan de kaak te stellen, maar ze zijn zelf oligarchisch in hun eigen organisaties (p. 2) ».


Aangedreven als ze worden door convergerende belangen, delen de oligarchieën « een gemeenschappelijke ideologie […] (de « politieke correctheid ») [die] de burgers wil herleiden tot een rol van uitwisselbare toeschouwers, goed om te produceren en te consumeren en voorts onder controle te blijven (p. 2) ». Inderdaad, in tegenstelling tot wat men zou kunnen vermoeden, is de oligarchie wel degelijk in staat tot enig denkwerk. In navolging van Aristoteles, Heidegger en Arnold Gehlen, heeft Yvan Blot een denkschema ontwikkeld dat voortvloeit uit de aristotelische logica der vier oorzaken (motorisch, materieel, formeel en finaal) en die hem aan de heideggeriaanse Quadriparti herinnert (de mensen, de aarde, de lucht en de Goddelijkheid/de Goden). Daaruit volgt dat hij van mening is dat « de oligarchie in de moderne wereld regeert volgens een nieuwe logica, deze van het Gestell, van de utilitaire inspectie, naar de woorden van Heidegger (p. 21) ». Deze inspectie leidt tot de materiële en morele verminking van de wereld, draagt bij tot de algemene onverschilligheid en begunstigt « een culturele chaos zonder geheugen » (p. 42). Ze drukt tevens een duidelijke voorliefde voor de korte termijn en voor de onmiddellijkheid uit. De gevolgen voor de Europese samenlevingen zijn ronduit dramatisch, met een dalend geboortecijfer en zijn verwerpelijk uitvloeisel, de bevolkingsinvasie van buiten Europa.


« De economie, die de neiging heeft om de noden van de consumenten te vermenigvuldigen en er geld uit te slaan is het domein van de verstrooiing en de futiliteit (p. 63). » Waarom? Omdat het Systeem, enerzijds, het egalitarisme aanmoedigt, dat « verdedigd wordt door oligarchieën die zich onmiddellijk boven het volk plaatsen met de bijgaande privileges, inclusief de voorrechten (p. 34) » en dat, anderzijds, “de mens […] enkel gewaardeerd wordt omwille van zijn economisch nut. […] alles wat de menselijke wezens van elkaar doet verschillen moet uit de weg geruimd worden, aangezien dit de verwisselbare aard kan hinderen, die de mensen moet kenmerken om perfecte primaire materie te kunnen zijn (p. 24) ». De oligarchie en haar media, die in de geesten geleidelijk en op subtiele wijze een schadelijke censuur en een arglistige propaganda verspreiden, rechtvaardigen dit ontmenselijkende en utilitaire discours door het obligate bewieroken van de Vooruitgang, van het « governance », van het egalitarisme en van het dogma van de mensenrechten. Als ijverige lezer van de liberale en libertaire theoretici verkiest Yvan Blot, net zoals Hayek, de “fundamentele vrijheden” boven het vage concept van de mensenrechten, die in de werkelijkheid « een voorwendsel voor een steeds grotere inmenging vanwege de Staat en voor een inperking van de vrijheden vormen (p. 71) ». Hij voegt er zelfs terecht aan toe dat “de notie van het “mensenrecht” zowel unilateraal als vaag van karakter blijft. Unilateraal, aangezien er geen rechten zonder plichten zijn; vaag, omdat men nooit weet of dit begrip slaat op vrijheden of op invorderingsrechten jegens de samenleving. In de praktijk wordt de notie van de mensenrechten als wapen tegen de Staat en tegen de samenleving gebruikt om te voldoen aan de capriolen van het ego dat tot een ware afgod is verworden (p. 73) ».


De vier belangrijkste ijkpunten van de oligarchie blijven de techniek (of haar essentie, zijnde de berekenende rede), de massa’s (de ochlos), het geld en het ego. Op die manier “werkt zij mee aan het verval van transcendente waarden, en wordt het geld stilaan de allerhoogste waarde (p. 27) ». Een opgeblazen ego vermorzelt de burger! « Hoe meer de burgers geïsoleerd worden door hun egoïsme, des te ongevaarlijker ze worden voor de oligarchie. Het regime veroordeelt de minste afwijking van het discours als zijnde discriminerend, maar toont zich extreem tolerant tegenover pornografie. Hoe meer het individu zich opsluit in het onmiddellijke genot […], des te minder mengt hij zich in de staatszaken (pp. 37 – 38) », schrijft hij als antwoord op die graag vooruitlopende auteurs die  samenlevingen uitvinden waarin elke vorm van seksualiteit verboden is… .


Wat valt er te doen? Moeten we ons engageren in politieke partijen en geleidelijk aan de bestaande oligarchie afmaken? Yvan Blot heeft daar zo z’n twijfels over. Hij stelt « een afglijden van democratieën in de richting van oligarchische machtsvormen (p. 1) » vast. « Wij leven […] in een « fictieve democratie », waarin de rechten van het volk onderworpen zijn aan de goodwill van de politieke klasse die er de grenzen en de toepassing van bepaalt, en dit op soevereine wijze. De façadedemocratie verbergt de echte machten van een oligarchie, de « politieke klasse », die zichzelf rekruteert door coöptatie in de schoot van de politieke partijen (p. 19). » Uit eigen ervaring stelt hij vast dat “de politici de beslissingen nemen die hen goed uitkomen en ze worden beïnvloed, om niet te zeggen gecorrumpeerd, door minoritaire, maar goed georganiseerde lobbygroepen (p. 6) ». Bovendien « worden de kandidaten vooraf geselecteerd door de politieke partijen. Het volk stemt in feite voor partijen en het zijn de partijen die besturen, en bovendien zijn hun interne structuren vaak verre van democratisch (de partijen zijn oligarchisch van aard) (p. 6) ». Bovenop de oligarchie krijgen we dus de particratie! Deze situatie ontkracht ten volle de – dwaze – theorie van de scheiding der machten, die Montesquieu zo dierbaar was. « In werkelijkheid ligt de wetgevende macht grotendeels in de handen van de uitvoerende macht, die aan de basis ligt van de wetten en die deze laat opstellen door de overheidsdiensten (p. 11). » Erger nog, « de tweede macht van het parlement, het toezicht op de regering, functioneert niet echt, omdat de parlementaire meerderheid horig is aan de uitvoerende macht en de oppositie machteloos, want in de minderheid (p. 74) ». In de partijen heerst absolute kadaverdiscipline, aangezien deze er regelmatig mee dreigen de weerbarstige parlementsleden in de toekomst geen verkiesbare plaats meer te geven! Kortom, het zijn de meest slaafse, onderdanige en schaapachtige sujetten die de parlementen bevolken… .

De institutionele ontsporing beperkt zich niet tot de wetgevende macht. « De rechterlijke macht, die daarin een in wezen Amerikaanse tendens volgt, knabbelt meer en meer aan de wetgevende macht (2), waardoor er uiteindelijk geen scheiding der machten meer bestaat (p. 2). » Voortaan, « is de regering de belangrijkste initatiefnemer van wetten. Zij wordt op haar beurt beïnvloed door de overheidsdiensten, de media en door alle georganiseerde economische, sociale, culturele en religieuze belangengroeperingen, die rondom haar cirkelen (pp. 11 – 12) ». Tegenover deze non-democratie plaatst de auteur het Zwitserse voorbeeld en stelt hij voor om verschillende referendumprocedures in te voeren om wetten aan te nemen of te verwerpen.


Voor Yvan Blot staat het vast dat enkel de directe democratie in staat is om het Gestell af te schaffen en de zin voor democratie, burgerzin en patriottisme te reactiveren. « De democratie berust op nationale wortels, transcendente morele waarden en een zin voor het Heilige […en] berust op het concept van de verantwoordelijke burger die zich wil inschakelen in de lotsgemeenschap van zijn vaderland (p. 29) ». Indien « de natie de sokkel is waarop de mens […] gaat wonen (p. 121) », dan herbergt de natie twee heilige instellingen in haar schoot: het gezin, dat de geboortecyclus garandeert, en het leger, dat « de dood beheert (p. 123) ». Het invoeren van een participatieve democratie impliceert evenwel voor het voorgaande dat men zijn identiteit terugvindt, « die gebaseerd is op het geheugen (p. 69) ». Bijgevolg « vernietigt men de identiteit van een volk, wanneer men zijn geheugen vernietigt. In zekere zin kan men in dat geval spreken van een culturele genocide (p. 69) ». Brengt de directe democratie soelaas voor de volksidentiteiten? Laat ons het antwoord op deze primordiale vraagstelling ontdekken in een volgend essay dat specifiek aan de referendumdemocratie gewijd zal zijn.


Georges Feltin-Tracol

Voetnoten
1 : Emmanuel Ratier, Au cœur du pouvoir. Enquête sur le club le plus puissant de France, Paris, Facta, 2011.
2 : Wanneer hij heeft over de rechterlijke macht, begaat Yvan Blot een kleine fout, aangezien de Grondwet van 1958 spreekt in termen van « rechterlijk gezag ». In de logica van zijn opstellers geniet de – niet verkozen – magistratuur niet dezelfde legitimiteit als de uitvoerende en de wetgevende macht, die uitgaan van de soevereine volkswil.


• Yvan Blot, L’oligarchie au pouvoir, Paris, Économica, 2011, 144 p., 19 €.

mercredi, 08 février 2012

The communitarian critique of liberalism left and right

The communitarian critique of liberalism left and right

by Graham Lister

Ex: http://majorityrights.com/

For the philosophical communitarian, the Sartrean cogito, spontaneously reinventing itself ex nihilo, permanently free to choose and revise its definition of the good, is a fiction that pervades all modern liberalism. From Hobbes, Locke and Kant, through to Mill and Rawls, the rootless, solitary and “unencumbered self”, as Michael Sandel describes it, prior to and independent of its ends and rationally deliberating on the value of its voluntary attachments, is adopted as the starting point of social analysis.

This conception of the subject, it is argued, precludes from the start the possibility of genuinely communal forms of association, of “constitutive” communities “bound by moral ties antecedent to choice”. This is why communitarians stress the cultural constitution of the subject, the way the individual forms his or her identity, sense of self, and intuitive system of values by inheriting and passing on an unchosen legacy of collective orientations, shared meanings and standards, networks of kinship and pre-contractual forms of solidarity which are a prerequisite for, rather than the outcome of, the subject’s capacity for moral commitment.

Rising discontinuity is accompanied by the diversity of visible cultures and lifestyles. This is promoted by the density of urban populations, high social mobility and change, unprecedented choice for the individual consumer - albeit at the potential cost of a rapid decline in the overall diversity of our natural stocks - and the impact of transport and communications technology, especially on the tourist industry. Exposure to different forms of life, particularly those that are too exclusive or stylized to permit participatory understanding by outsiders, inevitably creates a sense of cultural relativism. Where ethnic, class, national and religious traditions do intermingle and combine, discrete cultural narratives are severed or reinvented, and hybrid cultural forms emerge which lack historical precedent, thus weakening the constitutive bonds between generations.

There is also the well-documented impact of the mass media, another factor which has served to heighten many of the trends already noted. The entertainment media have encouraged the privatization of society and the decline of face-to-face interaction through which communal narratives are reaffirmed and passed on. The proliferation of sophisticated images has blurred the boundaries between the real and the imaginary and saturated social life with ubiquitous representations of novelty and difference, representations which typically incorporate easily identifiable elements of ordinary life and recycle them in impossibly exotic, erotic, and alluringly faultless images. Moral and cultural relativism reflects the success with which the media has, by providing simulated substitutes for human interaction, made us wide-eyed strangers to those lives and cultures whose basic elements - from the mundane aspects of work and play, to the feelings and puzzles which human existence gives rise to - we all share in common.

At the same time, our insatiable appetite for remote and alien experience has attenuated our capacity to recover something of the child’s original wonder at the everyday world, to yield to a curiosity for the most familiar aspects of our surroundings, to find joy in the simple passage of the seasons, to marvel at the growth of children, to renew our affections and attachments without the aid of imported novelty and change.

Today’s “imaginative hedonism”, this limitless and self-gratifying appetite for rootless novelty and conquest which seems so hostile to our need to re-establish an ethic of self-limitation, is not a “postmodern” phenomenon, as is largely assumed, but is better described as a characteristic of “hyper-modernity”, in which society has failed to steer the emancipatory dynamic of modernity towards a political end. Daniel Bell saw it as a radical extension of the trends in modernist culture itself, reinforced by the hedonistic compensatory mechanisms of organized capitalism. Christopher Lasch believed its origins lie in our failure to achieve psychological individuation, a process demanding that we repudiate our memories of pre-natal bliss and find connections with a world that is independent of our wishes yet responsive to our needs. Robert Bellah and his colleagues identified the clear emergence of this “expressive individualism” in nineteenth-century America, contrasting it with a scientific culture of utilitarian calculation to which it was both a reaction and a complement. And with greater precision, Colin Campbell has located the religious source of the consumerist outlook in the Pietist strand of the same Protestant ethic that helped generate the entrepreneurial spirit of capitalism.

For the philosophical communitarians, then, it is the cultural and historical heritage of individuals, their identities as “bearers of a tradition”, which provides the moral particularity essential for an authentic life. In MacIntyre’s account, it is the roles and attachments of one’s family, one’s profession, one’s city or nation, which incur “a variety of debts, inheritances, rightful expectations and obligations” that “constitute the given of my life, my moral starting point”.

This theme is taken up by Sandel, who rejects what he refers to as liberalism’s depiction of a “deontological” self whose identity is never tied to its aims or attachments. He writes:

“We cannot regard ourselves as independent in this way without great cost to those loyalties and convictions whose moral force consists partly in the fact that living by them is inseparable from understanding ourselves as the particular persons we are.

... Allegiances such as these … go beyond the obligations I voluntarily incur and the ‘natural duties’ I owe to human beings as such. They allow that to some I owe more than justice requires or even permits, not by reason of agreements I have made but instead in virtue of those more or less enduring attachments and commitments which taken together partly define the person I am”.

A person without such constitutive attachments, Sandel continues, would be lacking in moral character and depth:

“For to have character is to know that I move in a history I neither summon nor command, which carries consequences none the less for my choices and conduct. It draws me closer to some and more distant from others; it makes some aims more appropriate, others less so”.

The “deontological self” which is the starting point to liberal contract theory is, by contrast, a self so bereft of character that it is incapable of self-knowledge, and therefore self-direction. Being “unencumbered” by its conception of the good, having no attributes and aims other than those it has voluntarily chosen, its enquiry into its own motives and ends “can only be an exercise in arbitrariness”. Sandel’s belief that “some relative fixity of character appears essential to prevent the lapse into arbitrariness which the deontological self is unable to avoid”, is shared by MacIntyre, who sees the work of Sartre as the epitome of this liberal individualism. Should we follow MacIntyre and dispense with Sartre’s existentialism for depicting “a self that can have no history”, that is “entirely distinct from any particular social role which it may happen to assume”, and that creates a human life “composed of discrete actions which lead nowhere, which have no order”?

Comments, thoughts, reactions?

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dimanche, 05 février 2012

Presencia de Gaston Bouthoul en la Argentina

Ex: http://disenso.org/
Presencia de Gaston Bouthoul en la Argentina

 

Por Horacio Cagni*

9782228883627.jpgEn su prólogo a la edición española del Tratado de Polemología de Gaston BouthoulEnrique Jarnés Bergua, señala que esta obra no tenía una primera edición en 1951. “Entonces tenía otro título: Las Guerras y un subtítulo Elementos dePolemología. Este libro fue traducido al español. El que ahora consideramos es una nueva edición de aquél, puesta al día, publicada por Payot en 1970, cuando Bouthoul había podido apreciar ya un crecimiento y una proliferación de su semilla.” 2

Efectivamente, temprano, en la década del cincuenta, la obra más significativa del polemólogo francés había sido publicada, en dos volúmenes, por la editorial del ejército argentino.La obra es la misma, pero faltan, en la edición sudamericana, la décima parte -“Problemática, desarrollo e investigaciones en la polemología”- y las Conclusiones -“Obstáculos, opciones metodológicas. Investigaciones. Métodos y programas. Investigaciones y logros”- más el Indice de Nombres (capítulo único). Sin duda, por ser antecesora en el tiempo a la edición definitiva de Payot de 1970.

No es casual que la obra de Bouthoul haya sido editada oportunamente por el Círculo Militar argentino. Esta publicación fue fundada en 1918 por iniciativa del General de División D. Rodolfo Martínez Pita, y hasta el presente difundió la obra de los mayores expertos nacionales y extranjeros sobre la ciencia militar, memorias, manuales de instrucción, de táctica y estrategia, incluso temas de historia militar y de relaciones internacionales. Autores muy conocidos, no sólo de las grandes potencias beligerantes en ambas guerras mundiales, sino protagonistas menores, tuvieron acogida en esta editorial. Los viejos ejemplares de los clásicos del arte militar aún son buscados por los especialistas.

En su prólogo a la edición argentina, el traductor Manrique Mom reconoce que hacía tiempo que los militares argentinos insistían, con profusión de argumentos, sobre la necesidad del profesional de superar en sus estudios los límites de la ciencia militar propiamente dicha, y así aumentar el panorama intelectual, captando y comprendiendo

en amplitud los problemas que hacen a su función específica. La obra de Bouthoul vendría a conjurar esa inquietud, al abordar la guerra como fenómeno social por excelencia, obligando a la comprensión de diversas disciplinas y modos de abordaje de una problemática tan compleja.4

En realidad, la fama y peso del Tratado de Polemología -o Las Guerras- ha obrado en detrimento de otros aportes excelentes de Bouthoul, de modo que éste pareciera ser autor de un solo libro. No obstante, en la Argentina sólo ha tenido peso esta obra, y a ella debemos referirnos específicamente.

Si el esfuerzo editorial de publicar el voluminoso tratado de Bouthoul en Argentina fue grande, más difícil es considerar su impacto. La polemología, en primer lugar, pretende ser una ciencia: “el estudio científico de la guerra, la paz y los conflictos, esclarecer el entorno sociológico de las actividades de paz y su salvaguardia. De los fenómenos conflictivos del pasado y del presente estudia la naturaleza y morfología, la localización en el tiempo y el espacio, la periodicidad, la intensidad, las causas, el encadenamiento y las funciones, la tipología….busca analizar las causas estructurales (demográficas, económicas, geográficas, mentales) que engendran la agresividad colectiva…cuidándose de tomar partido, de llevar los juicios de orden sicológico y moral sobre las responsabilidades de alguno de los dos campos, de dar toda la razón a uno y ninguna al otro, sabiendo que los argumentos son siempre subjetivos, falaces e interesados…”.5

La obra de Bouthoul aparece en la Argentina en un momento clave en la formación intelectual de los oficiales de su ejército. Se trata de la influencia de la llamada “escuela francesa”, en detrimento de la estadounidense, protagonista principal en Occidente de la “Guerra Fría”. La formación del ejército argentino, tanto en los aspectos tácticos y de estrategia, como en la historia militar, había sido mayormente alemana -más específicamente prusiana- desde principios del S. XX hasta la Segunda Guerra Mundial, pero cada vez más matizada de ingredientes franceses, italianos y anglosajones. El desenlace llevó a la entronización creciente de la influencia de los Estados Unidos. Pero el proceso de descolonización, con las operaciones de guerrilla y contraguerrilla que le acompañaron, ubicó a las enseñanzas de la “escuela francesa” como principal protagonista.

Precisamente en 1957 se inician en el Ejército argentino los estudios sobre la guerra revolucionaria comunista, con asesoramiento de oficiales franceses, en base a las experiencias recogidas en Indochina y Argelia. Esta doctrina de guerra se denominará “guerra antisubversiva” o “guerra revolucionaria”, a diferencia de los demás ejércitos latinoamericanos, que la denominan “guerra de contrainsurgencia”, acorde a los postulados de la Escuela de las Américas.6

La nueva técnica de guerra -que la hace diferir de la guerra de guerrillas tradicional- es la unión entre acciones militares y programa político-social; aquí la población es determinante, como lo es la propaganda y las formas de movilización de la gente. “Como es obvio, los franceses no encuadraban esta guerra como el proceso de descolonización que liberaba a estos pueblos del dominio europeo, sino que consideraban que era parte de la Guerra Fría y una forma de operar de los soviéticos, que dejaban de lado la intervención directa para operar en forma indirecta. Se establece sólidamente el maniqueísmo, que el sistema bipolar propicia como visión de la realidad política internacional….aparece la nueva lógica militar que implementan los franceses: la guerrilla es comunista, y como es irregular se refugia en la población, el enemigo será entonces un “enemigo interno.7

Dado que la demonización del adversario justifica la plena violencia, la tortura para conseguir información, los campos de clandestinos, la desaparición de personas, las iniciativas descentralizadas con dilución de responsabilidad de mando, son todos aspectos de este nuevo tipo de conflicto, con las secuelas bien conocidas por las sociedades de países “periféricos” que hayan pasado por esta situación histórica. Como el “enemigo interior” no es fácilmente identificable, el nuevo tipo de guerra necesita del control de las herramientas del gobierno por el ejército, pues la naturaleza del político es la negociación y la permisividad. La línea amigo-enemigo, en flagrante oposición al apotegma schmittiano, se traslada al interior de la unidad nacional, pues es una línea ideológica, donde todo lo que está con el subversivo es también enemigo.8

Claro está que Bouthoul reconoce el valor de la propaganda, la difamación del enemigo recordando sus crímenes -reales o inventados- recelos, “aspecto repugnante”, etc. Y que, frente a “un adversario cuya cohesión es total, sea por la unanimidad que existe en sus creencias ideológicas, por la certeza que tienen de estar del lado de la buena causa, o por la antipatía que les inspira el enemigo, no hay otro medio que el de sembrar el abatimiento y el temor”.Pero entonces Bouthoul hablaba de belluminter pares; se refiere a unidades políticas concretas en estado de beligerancia.

Al apuntar la relación con el equilibrio demográfico y las guerras, afirma que la mayor belicosidad de Europa a partir de fines del S. XVIII -excedente de población y dignificación del conflicto- puede ser heredada por los Estados Unidos y la Unión Soviética, malgrado sus diferencias. El horizonte del polemólogo se limita al albor de la Guerra Fría y cuando aborda la tipología de las guerras concluye que la última forma es la guerra imperialista.10 Sencillamente, la guerra de contrainsurgencia o antisubversiva no había aparecido en escena en toda su fuerza antes de la década del 50, y el recuerdo de los grandes conflictos mundiales abarcaba el horizonte. Fue Dien-Bien-Phu el shock que provoca la ruptura del paradigma bélico.

Pero entonces, ¿existió una lectura sesgada de Bouthoul en la Argentina con la edición pionera de su principal tratado? El gran polemólogo no abre juicio, establece diagnósticos. La guerra es una institución de la humanidad, un fenómeno social de causas naturales y automáticas, diríamos “fatales”. Tiene una función destructora que puede considerarse connatural al ser humano y hasta necesaria, sin importar señalar si es buena o malo que ocurra, simplemente es. Pero también apunta que la guerra en sí es necesaria porque no se encuentra otra institución pacífica que la sustituya en su “función relajante”, y este es su deseo sincero y formal.

Puede existir un reacomodamiento de la obra de Bouthoul a las exigencias de la nueva guerra antisubversiva, toda vez que esta obra inaugura la creciente influencia de la “escuela francesa” en el ejército argentino? Alguna pista se puede rastrear en quienes más conocieron a Bouthoul, los oficiales traductores del francés para el Círculo Militar de entonces. El Coronel -luego General- Carlos Jorge “Chivo” Rosas tradujo al Mayor Gral. Eahay -Arte de la Guerra Moderna- publicado en francés por la Escuela Superior de Guerra del Ejercito Belga, Bruselas, febrero de 1958. No sólo lo tradujo sino que lo adaptó, ocupando un número entero del órgano de la Escuela Superior de Guerra del

ejército argentino.11 El general Rosas fue uno de los mayores impulsores de la recepción intelectual de los oficiales franceses, pionero en los viajes a la École deGuerre. Subdirector de la Escuela Superior de Guerra argentina en tiempos de Juan D. Perón, en 1966 colaboró activamente con el golpe de Estado del Gral. Juan C. Onganía.

Pero es el traductor de Bouthoul, el coronel Manrique Miguel Mom quien aún más se convirtió en un difusor por aquella época. Sus reflexiones sobre el empleo estratégico de la guerrilla, las características y condiciones que la posibilitan y su modo de accionar, así como la guerrilla en el marco de la estrategia militar -guerrilla enemiga y “propia”- ocuparon varias veces las páginas de la Revista de la Escuela Superior de Guerra. Por ejemplo, la traducción y adaptación de Esta guerra denuestro tiempo, del comandante J. Haggard.12 El coronel Mom señala: “El conflicto mundial en curso no es, pues, ni “ideológico” ni “psicológico”, ni “frío”, ni “tibio”, ni “caliente”. Es la guerra, en la que cada adversario emplea todas sus fuerzas disponibles, violentas y noviolentas, para hacer ceder al otro beligerante, conquistarle u obligarle a renunciar a sus objetivos políticos… ¿Por qué el calificativo de revolucionaria? La guerra es hoy día lo que ha sido siempre. Simplemente, reviste las características y amplitud que le exigen las condiciones del momento”.13 Son palabras de clara influencia bouthoultiana, pero conlleva el viraje hacia, precisamente, las condiciones momentáneas.

La alineación de este pensamiento emergente con las determinantes de la Guerra Fría es evidente. En otro artículo, Mom vuelve a traducir, adaptar y reformular conceptos, párrafos y hasta textos completos de autores del momento.14 “En la guerra revolucionaria comunista -apunta Mom- la población representa a su vez elmedio (el terreno podríamos decir) en donde se libra la lucha, la materialización del objetivo de los dos adversarios, y uno de los principales instrumentos de acción. Tanto para destruir

como para construir, la revolución recurre, cada vez que es necesario, a la militarización de la sociedad revolucionaria.”15

Por supuesto que el apotegma de Bouthoul -la guerra es un homicidio organizado, “la lucha armada y sangrienta entre grupos organizados”- funciona en todo tipo de conflicto. Incluso en la guerra civil global, si entendemos como tal la aplicación del concepto medular de la guerra a una misma unidad de civilización, en este caso planetaria. No obstante, el alcance y los límites de esa lucha entre grupos organizados se presentan en cierto modo difusos en el caso del terrorismo -subversivo y de Estado- y en las “nuevas guerras”, al decir de Mary Kaldor, conflictos étnicos e identitarios, crimen organizado, narcotráfico y narcoterrorismo, tráfico de personas y de especies protegidas, etc. El fenómeno de la globalización ha obligado a la redefinición del concepto de soberanía, toda vez que toda frontera se presenta ambigua y difusa. Precisamente, la reconfiguración territorial, la integración y desintegración de distintas formas políticas, y la secesión y conformación de Estados -como ocurrió en los Balcanes luego de la caída del Muro-, pone sobre el tapete la vigencia de la expresión “guerra civil”. Además, la quiebra del paradigma clausewitziano ha entronizado a la “guerra posmoderna”. “Se trata de una forma de guerra en la que el Estado deja de ser el único decisor respecto de la enemistad y el objetivo político, y aparecen otras unidades políticas competidoras…se pierde la separación moderna de las funciones en la guerra atribuidas al gobierno, el ejército y el pueblo, con la creación de una nueva unidad política, militar y pasional en la figura del partisano y, consiguientemente, las distinciones entre regular e irregular, militar y civil, público y privado, adentro y afuera, se hacen borrosas”.16

 

Si bien la difusión del concepto “guerra civil mundial” se debe a Ernst Nolte, fueron autores como Ernst Jünger y Carl Schmitt quienes lo esbozaron antes. Este conflicto global entre revolución y reacción se da a partir de las revoluciones de 1789 y 1917, la “contraguerra civil” del nazifascismo y la “Guerra Fría”, clausurada con la caída del Muro de Berlín. Hemos apuntado antes que Iberoamérica se convirtió en este proceso, particularmente en el bipolarismo, en campo de batalla de ambas superpotencias y sus agentes regionales. A la sombra de las doctrinas de seguridad nacional y hemisférica, de un lado, y de guerra de liberación, del otro, se mataban entre

hermanos dentro de un mismo país. Si bien dentro de un cuadro más complejo, los militares que iban a la Ecole de Guerre o la Escuela de Panamá y los guerrilleros que se entrenaban en Cuba eran las dos caras de una misma tragedia dialéctica.

En el caso argentino, debemos agregar la debilidad del Estado, es decir la institución que determina el casus belli. La guerra partisana se ejerce dentro de las unidades políticas, es una guerra de enemistad absoluta e ilimitada. Este tipo de conflicto genera la represión total y la represalia, pero en las acciones punitivas de ejércitos en operaciones hay detrás una decisión responsable del mando militar y político. La dictadura argentina se caracterizó por la ausencia de estatalidad, pues admitió la existencia de bandas armadas propias y permitió que las fuerzas armadas y de seguridad actuaran como grupos armados al igual que los partisanos, con absoluta dilución de la responsabilidad política.17

Es decir, los militares argentinos dieron un paso más adelante que sus mentores franceses, pues las atrocidades cometidas por Francia en sus territorios coloniales tenían, en última instancia, un Estado responsable detrás, mientras que las aberraciones de la dictadura argentina eran cometidas dentro del propio país y contra el propio pueblo, donde la estatalidad decisoria era difusa o simplemente no asumida. Bouthoul jamás sostuvo que la guerra pudiera desaparecer como fenómeno humano, y se preguntaba qué otras instituciones sociales podrían reemplazar su función esencial “relajadora”, la eliminación del excedente demográfico. El advenimiento de la era atómica y sus implicancias en las técnicas de destrucción masiva le convencieron de la necesidad urgente de “salvar” la guerra convencional, hasta el reemplazo de este estado patológico social por algún sustituto válido, tal como lo planteó en Sauver la guerre (1962) y que le valió el Premio Internacional de la Paz.18

A la larga, la influencia residual de Bouthoul en la Argentina se ha mantenido, con altibajos, merced al conocimiento temprano de su obra capital. Y ello a pesar de las

 políticas de desmilitarización que acompañó al retorno de la democracia en algunos países iberoamericanos, luego de la desgraciada experiencia de las dictaduras militares. La cátedra de Defensa Nacional de la Escuela Nacional de Defensa de la Argentina tiene a Las Guerras como bibliografía básica, al lado de las obras de Clausewitz, Raymond Aron y Jean Guitton.19 La cátedra de Relaciones Internacionales de la Facultad de Ciencia Política de la Universidad del Salvador también tiene esta obra en su bibliografía obligatoria. Dentro del material de estudio actualmente disponible para los oficiales de Estado Mayor del ejército argentino, figura una enjundiosa obra de un autor paraguayo - graduado en la Escuela Militar de Asunción- que constituye un inestimable manual dedicado a la exégesis de notables teóricos y expertos en la temática de la guerra. Al lado de nombres como Clausewitz, John Fuller y Basil Liddel Hart, entre otros, un capítulo se ocupa de Gastón Bouthoul.20

El coronel Cáceres hace una prolija exégesis de la obra máxima del polemólogo francés, parte por parte, de un modo tan claro que prácticamente la resume. No obstante, añade de continuo algunas observaciones breves, propias y de otros clásicos. Reconoce que emprender el estudio del fenómeno guerra sólo desde el punto de vista militar es una falacia. “Es una obra -el Tratado de Polemología- destinada a realizar el estudio objetivo de los conflictos bélicos, diferenciándose de aquellas que analizan la guerra desde un punto de vista estrictamente militar, tal como generalmente se hace en las academias de las fuerzas armadas y en los estados mayores”. Y a veces añade datos ilustrativos interesantes, como cuando retoma a John Fuller, quien después del segundo conflicto mundial sostuvo: “son las armas, una vez descubierto cuáles son las mas convenientes, las que en un 99% obtienen la victoria…la estrategia, el comando, los jefes, el valor, la disciplina, el abastecimiento, la organización y todo el bagaje moral y psíquico no significan nada ante una gran superioridad del armamento…a lo más forman el 1% restante.”21

A pesar de la relativa indiferencia de las nuevas promociones de oficiales y catedráticos de demografía, ciencia política y relaciones internacionales -un aspecto en relación a la obra de Bouthoul bastante generalizado y no circunscripto a algún país en particular-, está siendo reivindicado por algunos especialistas, particularmente después del 11 de septiembre de 2001 y en relación con la “guerra global antiterrorista”.

El general (R) Heriberto J. Auel, del ejército argentino, es actualmente un gran defensor y propagador del pensamiento de Bouthoul, adaptado -quizá un poco forzadamente- a los nuevos tiempos. Reivindica del polemólogo francés el concepto de guerra como “transición acelerada”, “portal de casi todas las nuevas civilizaciones” y “sanción de supremacía, por un tiempo, de un tipo de sociedad a la cabeza de la humanidad”. Considera descripta en esos ítems la causa profunda de la “Guerra Mundial Antiterrorista” en acto, que el “crimen organizado internacional” y sus asociados regionales iniciaron el 11 de setiembre de 2001.

Emparenta a Bouthoul con el documento del gobierno de EE.UU. titulado “Laestrategia nacional para combatir el terrorismo”, del 14/2/2003, que señala: “El enemigo no es una sola persona. No es un régimen político único. Por cierto, no es una religión. El enemigo es el terrorismo: la violencia premeditada, políticamente motivada, perpetrada contra objetivos no combatientes por grupos subnacionales o agentes clandestinos… La Estrategia de Seguridad Nacional previene los ataques terroristas dentro de EE.UU.….y se concentra en identificar y desactivar las amenazas antes que lleguen a nuestras fronteras.”22 Es una clara alusión a la “guerra preventiva”.

En un seminario en Madrid23, Auel reivindica a Bouthoul, quien en 1971 sostenía: “porqué la guerra, que hace más victimas ella sola que todas las calamidades juntas, no ha sugerido la creación, hasta el presente, del más mínimo Instituto de Investigaciones?” El general argentino es presidente del Instituto de Estudios Estratégicos de Buenos Aires, que ha desarrollado una activa labor polemológica, si bien los intentos de establecer una carrera de grado -y un postgrado a distancia- en una universidad privada hasta ahora no han sido satisfactorios. En una conferencia en el COFA -Círculo de Oficiales de las Fuerzas Armadas- en Buenos Aires, Auel insiste en que el S. XXI se presenta como altamente conflictivo,

donde el terrorismo postindustrial actúa en una “guerra asimétrica” (células dispersas en red), siempre haciendo mención de la vigencia de Bouthoul.24 La Argentina -sostiene- no está a la altura de una defensa nacional y regional, pues con la “modernización” de sus Fuerzas Armadas, a partir de 1988 se anuló todo planteamiento estratégico. Las F.F.A.A. argentinas fueron reducidas a un mero rol de policía militar en el exterior, al servicio de organismos internacionales. No sólo integran los Cascos Azules de las Naciones Unidas en diversas “operaciones de paz”, también conforman -desde la presidencia de Carlos S. Menem en los noventa del recientemente pasado siglo- los Cascos Blancos, de ayuda humanitaria. Si bien es una tendencia global y epocal, la previsión ante probables amenazas y agresiones estratégicas -insiste Auel- “han quedado en manos de nadie”.

Para Auel, estamos en la etapa de la transición de la civilización industrial a la postindustrial y -acorde a Bouthoul- entraríamos al portal donde el orbe globalizado vive el proceso de su condigna “guerra mundial”. Lo emparenta con Jean Baudrillard - El espíritu del terrorismo- quien señala que esta guerra mundial no es la tercera sino la cuarta y única verdadera, donde está en juego la globalización misma. La primera puso fin al colonialismo y al eurocentrismo, la segunda a los fascismos desafiantes, la tercera a la Guerra Fría y al comunismo. La cuarta enfrenta al orden mundial como hegemon. Para el compatriota de Bouthoul, si el Islam dominara el mundo, el terrorismo se levantaría en su contra.

Pero Bouthoul -sostiene Auel- ha contabilizado doce guerras mundiales en los últimos cinco siglos, y son tales porque está en juego la disputa por el poder imperial, no por su extensión.25 Claro está que asistimos, actualmente, a un conflicto planetario; es absurdo suponer que la globalización no traería consigo globalizar también la disidencia violenta. El terrorismo se ha desterritorializado y puede contar con armas sofisticadas, incluso de destrucción masiva, dado que la tecnología no tiene ideología y el fin del bipolarismo favoreció la dispersión de armas sofisticadas sin control real. Sea como fuere, continúa un interesante debate en el cual el polemólogo galo no está ausente. 

*Politólogo especializado en Relaciones Internacionales. Ensayista.

NOTAS

1 Gaston Bouthoul: Tratado de Polemología (Sociología de las Guerras) Ediciones Ejército. Servicio de

Publicaciones del E.M.E. -Payot, Paris- Impreso en España (Fuentebrada) 1984.

2 Id. pg.20.

3 Gaston Bouthoul: Las Guerras. Circulo Militar. Biblioteca del Oficial, Buenos Aires. Tomo I, Vol. 456, diciembre 1956 (Abarca las partes I a V, 453 pgs.) Tomo II, Vol. 457, enero 1957. (Abarca las partes VI a IX, 504 pgs.) Traducción del Teniente Coronel Manrique Miguel Mom del original francés Les Guerres. Eléments de Polemologie. Payot, Paris 1951.

4 PrólogodelTcnel. ManriqueMom,pgs. 17-29 deLasGuerras. Ed. Cit.

5 Gaston Bouthoul - René Carrére: Le defi de la guerre 1740-1974. Presses Universitaries de France, Vendóme 1976. pg. 34

6 Marie-Monique Robin: Escuadrones de la muerte: La escuela francesa. Sudamericana, Buenos Aires

2005, pg. 318

7 Alfredo Mason: Sindicalismo y Dictadura. Una historia poco conocida. Ed. Biblos. Buenos Aires 2007, pg. 43. Este excelente trabajo rastrea todas las influencias lejanas en la doctrina militar argentina que

culminará en el Proceso de Reorganización Nacional, la dictadura de las Fuerzas Armadas Argentinas

entre1976y1983.

8 M.M.Robin: op. cit. pg.80. A. Mason: op. cit. pgs. 46-47

9 GastonBouthoul:LasGuerras. Ed. cit. TomoI,pg.314

10Gaston Bouthoul: Las Guerras. Ed. cit. Tomo II, pgs. 155 y 384-385

11Revista de la Escuela Superior de Guerra. Ejército argentino. Nº 332, Buenos Aires enero-marzo 1959 (205 pgs.)

12 El artículo original en la Revista de Defensa Nacional de Francia. Agosto-setiembre 1958, pgs. 1306-

1319. Mom la completa con otros elementos de juicio, la mayoría franceses, en la Revista de la Escuela

Superior de Guerra. Ejército Argentino Nº 331, octubre-diciembre 1958, pgs 641-664, con el nombre

Guerrarevolucionaria. El conflictomundialendesarrollo.

13RevistadelaEscuelaSuperiordeGuerra.Id.ant. pgs.645y664.

14 Coronel M. M. Mom: “Guerra revolucionaria. Causas, procesos, desarrollo”. Revista de la Escuela Superior de Guerra. Ejército Argentino. Nº 334, julio-setiembre 1959, pgs. 489-515. Hay síntesis comentadas de los siguientes textos, muy significativos, además de las reuniones a las que asistió Mom:

A. Pietlre: “Estudio crítico del marxismo”. Conferencia en 1958 en la Ecole Superieur de Guerre, Francia. Cte. J. Haggard: “La guerra revolucionaria”. Conferencia del 25/3/58, id. anterior.

Cte. J. Haggard: “Apuntes de clases”. Ecole Superieur de Guerre 1958

Revista militar de información (Francia) Nº 280/281/286/289/290/291.

Mao Tsé Tung: Obras escogidas. Tomo I y II. Ediciones Sociales, Paris 1955.

15Id. pgs.505-506.Los subrayadosson delautor.

16 Jorge Giraldo Ramírez: Guerra Civil Posmoderna. Siglo del Hombre Editores-Universidad de

Antioquia. Bogotá 2009, pg. 63

17Horacio Cagni: “La guerra civil mundial y nosotros”. La Nueva Provincia, Bahía Blanca, 11/5/1995, pg. 7. Podemos aventurar, siguiendo el profundo análisis de Bouthoul de los “elementos sicológicos de las guerras”, que muchos represores encuadrados en las FF.AA y de seguridad argentinas -y de otros países iberoamericanos donde hubo dictadura- constituyen el tipo del fanático. Este se deleita con la masacre y entra en un conflicto con la intención de recibir y dispensar martirio. Es una desviación de la conciencia del soldado de ejercer un noble oficio, unida a la exigencia de la mágica reverencia por llevar armas y administrar la muerte, como “privilegio” de una clase dirigente salvífica de la cual se considera una emanación. La sensación de poder omnímodo e ilimitado que esta convicción provee es innegable.

18 Al respecto, Jerónimo Molina: “El polemólogo Gastón Bouthoul”, en Horacio Cagni (comp.):

Conflicto, Tecnología y Sociedad. Universidad Nacional de Lomas de Zamora, Buenos Aires 2009, pg.62.

19 PDGS. Partnership for Democratic Governence and Security. Tittle: Catedra de Defensa Nacional. Escuela Nacional de Defensa de Argentina. www.pdgs.gov.ar

20 Cirilo Cáceres-Carisimo: La Guerra. Macrosíntesis. Para una aproximación multipolar a la fenomenología de los conflictos. 2 volúmenes. Ed. Litocolor, Asunción 1982. En el Volumen I, el capítulo 18 -“Tratado de Sociología. Las Guerras. Elementos de Polemología”- pgs. 243-286, está dedicado a Bouthoul.

21Id. Pgs. 243 y 255. El Gral. Fuller conlleva mucha razón, pero exagera. Quizá estaba muy impresionado por la efectividad de la guerra de material y la doctrina de victoria aplastante de estadounidenses y soviéticos, que habían derrotado en el segundo conflicto mundial a Alemania a pesar de la excelente preparación de sus efectivos y su magnífico armamento.

22 www.harrymagazine.com/lacuestiónmilitar.

23 Universidad Nacional de Educación a Distancia, Madrid. Instituto Universitario “Gral. Gutierrez Mellado”. El Escenario Estratégico Internacional/Seguridad y Defensa en Iberoamérica/Panel 2: “La institucionalidad de seguridad y defensa en Iberoamérica” (ponencia del Gral. Auel) Disponible en Internet.

24 “El nuevo ordenamiento internacional posterior a la intervención de EE.UU. y sus aliados en Irak”. Conferencia en el COFA el 21/5/2003, disponible en Internet.

25 “Las guerras del S. XXI en nuestra Argentina encapsulada”. El Malvinense. 7/2/2010. Disponible en Internet.

Rex Fairburn

Rex Fairburn

By Kerry Bolton

Ex: http://www.counter-currents.com/

Editor’s Note:

A. R. D. Fairburn was born on February 2, 1904. Fairburn was a poet, painter, critic, essayist, and advocate of Social Credit, New Zealand Nationalism, and organic farming. In commemoration,we are publishing the following expanded version of Kerry Bolton’s essay on Fairburn. To read Fairburn’s magnificent poem “Dominion,” click here [2].

A. R. D. “Rex” Fairburn, 1904–1957, is not usually identified with the “Right.” As a central figure in the development of a New Zealand national literature, much of the contemporary self-appointed literary establishment would no doubt wish to identify Fairburn with Marxism or liberalism, as were other leading literary friends of Fairburn’s such as the Communist R. A. K. Mason.

However, the primary influences on Fairburn were distinctly non-Left, and include D. H. Lawrence, Nietzsche, Oswald Spengler, and of course Social Credit’s Major C. H. Douglas.

While Fairburn described himself at times as an “anarchist,”[1] it was of a most unorthodox type, being neither Left-wing nor Libertarian. For Fairburn outspokenly rejected all the baggage dear to the Left, including feminism and internationalism. His “anarchism” was the type of individualism of the Right that called for a return to decentralized communities comprised of self-reliant craftsmen and farmers. His creed was distinctly nationalistic and based on the spiritual and the biological components of history and culture, both concepts being antithetical to any form of Leftism.

We feel more than justified then in identifying Fairburn as an “Artist of the Right.”

Rejection of Rationalism

Fairburn was born in modest though middle class circumstances. He was proud of being a fourth generation New Zealander related to the missionary Colenso.

Although critical of the Church hierarchy and briefly involved with the Rationalist Association, Fairburn was for most of his life a spiritual person, believing that the individual becomes most profoundly who he is by striving towards God. He believed in a basic Christian ethic minus any moralism. Fairburn soon realized that rationalism by itself answers nothing and that it rejects the dream world that is the source of creativity. He was in agreement here with other poets of the Right such as Yeats, and often stated throughout his life his rejection of materialism.

While he concurred with his friend Geoffrey Potocki de Montalk, who called poets a “spiritual aristocracy,” Fairburn at first thought socialism was the answer to “free artists of economic, worldly shackles,” and even made sporadic favorable references to Communism.[2] However, in particular he looked to the non-doctrinaire socialism not of a political theorist but of another artistic luminary, Oscar Wilde, whose essay on the subject[3] he enthusiastically recommended to Potocki, Wilde advocating the elimination of the “burden” of private property to free the creative spirit from economic drudgery.[4]

Potocki would have no belief in socialism of any type other than “national socialism,” and Fairburn would find the answer to the economic question he was looking for in Social Credit. Nonetheless, the early socialist interests were part of Fairburn’s quest for a more humane system.

Fairburn throughout his life rejected any form of “materialism” and rationalism, and it seems likely that in his youth he had not realized that these are the predicates of communism and most forms of socialism, having rather a romantic ideal of “socialism” and even of “communism.” The counting-house mentality came to be seen by Fairburn as intrinsic to rationalism and it repelled his sense of the spiritual.

This,
having rejected Jonah and Genesis,
contrived to erect
a towering edifice of belief
on the assumption that God
is an abridgement of the calculus
and lived happily
ever after.
What is adequate suffices.[5]

England

Potocki had left New Zealand in disgust at the cultural climate and persuaded Fairburn to join him in London, since New Zealand prevented them from doing what they were born for, “to make and to mould a New Zealand civilization,” as Potocki stated it.

Fairburn arrived in London in 1930. Like Potocki, he was not impressed with bohemian society and the Bloomsbury intellectuals who were riddled with homosexuality, for which both Potocki and Fairburn had an abiding dislike.[6] He was reading and identifying with Roy Campbell’s biting satire and ridicule of Bloomsbury,[7] and there was much of the “wild colonial boy” in both personalities.

However, away from the bohemianism, intellectualism, and pretentiousness of the city, Fairburn came to appreciate the ancestral attachment with England that was still relevant to New Zealanders through a continuing, persistent “earth-memory.”[8]

In London he felt the decay and decadence of the city. Like Knut Hamsun and Henry Williamson, Fairburn conceived of a future “tilling the soil.” He now stated: “I’m going to be a peasant, if necessary, to keep in touch with life,” and he and his future wife lived for a year at a thatch-roofed cottage in Wiltshire.

Regarding a land and culture in metaphysical terms gave Fairburn a deeper spirituality than he could find in modern religion, while early eschewing rationalism and godlessness, and the land became fundamental to his world-view. His reading of Spengler would have made him acutely aware of the land and the farmer/peasant as the foundations of a healthy culture, and of the symptoms of cultural decay and of the predominance of money-values in the “Winter” cycle of a civilization, when the land becomes denuded of people, debt-ridden, with foreclosures and urban drift.

The barn is bare of hoof and horn,
the yard is empty of its herds;
the thatch is grey with age and torn,
and spattered with the dung of birds.

The well is full of newts, the chain
long broken, and the spindle cracked,
and deep in nettles stands the wain
three-wheeled, with rotten hay half-stacked.

Where are the farmer and his bride
who came from their honeymoon in spring
filled full with gaudy hope and pride,
and made the farm a good paying thing? . . .[9]

Social Credit

In 1931 Fairburn was introduced to A. R. Orage,[10] who had published New Zealander Katherine Mansfield, and who was editing the New English Weekly which was bringing forth a new generation of talents to English literature, including Ezra Pound and T. S. Eliot. Orage was a “guild socialist,” advocating a return to the medieval guilds which had upheld craftsmanship and represented interests according to one’s calling rather than one’s political party. Orage met C. H. Douglas in 1918 and had himself become a seminal influence on Social Credit. Orage probably introduced Fairburn to Douglas around 1931.[11]

Fairburn  had read Spengler’s Decline of the West at least as early as 1930. He saw that New Zealand as a cultural outpost of Europe was just as much subject to Spengler’s cyclical laws of decline as the Occident.[12] It would have been with the fatalist eyes of a Spenglerian that Fairburn observed London and bohemian society and recognized in them the symptoms of decadence of which Spengler wrote, retreating to rural England where cultural health could still be found.

However, Fairburn felt that the vitality of individuals could be the answer to a reinvigorated culture, and break the cycle of decay, rather than the rise of  a Caesar that Spengler stated was a kind of “last hurrah” of a Civilization before its eclipse,[13] despite Fairburn’s earlier belief that Social Credit could only be “ushered in by a dictatorship.”[14] This anti-statist, individualist belief reflects two major influences on Fairburn, that of Nietzsche and of D. H. Lawrence,[15] who espoused “heroic vitalism” as the basis of history.[16]

Spengler however, also had much to say on the role of money and plutocracy in the final or “Winter” epoch of a civilization, and of the last cultural resurgence that saw the overthrow of money by “blood,” or what we might call the instinctual.[17] It is not too speculative to believe that Fairburn saw “Social Credit” as the practical means by which the money-power could be overthrown through economic reform rather than through an authoritarian “Caesar” figure. Fairburn returned to a Spenglerian theme in 1932 when writing to his communist friend, the poet R. A. K. Mason: “A civilization founded on Materialism can’t last any time historically speaking of course. But it may be necessary to go through the logical end of our present trend of development before we can return to the right way of life.”[18]

While Fairburn agreed with Marx that capitalism causes dehumanization, he rejected the Marxist interpretation of history as based on class war and economics. Materialistic interpretations of history were at odds with Fairburn’s belief that it is the Infinite that touches man. Art is a manifestation of the eternal, of pre-existing forms. It is therefore the calling of the artist to see what is always here and bring it forth.[19]

Fairburn met the Soviet press attaché in England but concluded that the USSR had turned to the 19th century Western ideal of the machine. He did not want a Marxist industrial substitute for the capitalist one. Hence Fairburn’s answer amidst a decaying civilization was the vital individual: not the alienated “individual” thrown up by capitalism, but the individual as part of the family and the soil, possessing an organic rootedness above the artificiality of both Marxism and capitalism. Culture was part of this sense of identity as a manifestation of the spiritual.[20]

Not surprisingly, Fairburn was increasingly distanced from his communist friends. He was repelled by communist art based on the masses and on the fetish for science, which he called “false.” He writes: “Communism kills the Self—cuts out religion and art, that is today. But religion and art ARE the only realities.”[21]

Fairburn also repudiated a universal ideal, for man lived in the particular. New Zealand had to discover its own identity rather than copying foreign ideas. Another communist friend, the photographer Clifton Firth, wrote that the “New Zealand penis was yet to be erect.” To this Fairburn replied: “True, but as a born New Zealander, why don’t you try to hoist it up, instead of tossing off Russia? Why steal Slav gods? Why not get some mud out of a creek and make your own?”[22]

The artist and poet William Blake appealed to Fairburn’s spiritual, anti-materialist sentiments, as a means of bringing English culture out of decadence, Blake being for Fairburn “the rock on which English culture will be built in the future, when Christianity dies of an inward rot,”[23] Blake’s metaphysic holding forth against the tide of industrialization and materialism.[24] Fairburn also saw in D. H. Lawrence “a better rallying point than Lenin.”[25] He was similarly impressed with Yeats.[26] In 1931 he wrote to Guy Mountain that “Lawrence is the big man of the century as far as we are concerned.” To Clifton Firth he wrote of a lineage of prophets against the materialist age: William Blake, Nietzsche, and Lawrence.[27]

To Mason, he wrote: “our real life is PURELY spiritual. Man is not a machine.[28]

While social reform was required, it was the inner being that resisted the onrush of materialism, and Blake “was a great old boy” for what he had offered to those who fought against the material: “Social reform by all means: but the structures of the imagination are the only ones which, fortified by the spirit, can resist all the assaults of a kaleidoscopic world of matter.”[29]

In 1932 Fairburn wrote an article for the New English Weekly attacking materialism. He feared that the prosperity that would be generated by Social Credit monetary reform would cause rampant materialism devoid of a spiritual basis. He saw the aim of monetary reform as being not simply one of increasing the amount of material possessions, but as a means of achieving a higher level of culture.

Fairburn wished for a post-industrial, craft and agricultural society. The policy of Social Credit would achieve greater production and increase leisure hours. This would create the climate in which culture could flourish. Because culture requires sufficient leisure time beyond the daily economic grind, not simply for more production and consumption, as the declining cultural level of our own day shows, despite the increasing quantity of consumer goods available. It was the problem that Fairburn had seen admirably but impractically addressed by Oscar Wilde, but the practical solution of which could now be sought in Social Credit, which moreover did not aim to abolish private property but to ensure its wider distribution as a means of freedom rather than servitude.

In June 1932  Fairburn wrote to Mason that if the Labour Party rejected Social Credit economics,[30] he would on returning to New Zealand start his own movement:

 If I were in NZ I should try to induce Holland[31] and the Labour Party to adopt the Social Credit scheme. Then, if they turned it down, I should start a racket among the young men off my own bat. A Nationalist, anti-Communist movement, with strong curbs on the rich; anti-big-business: with the ultimate object of cutting NZ away from the Empire and making her self-supporting. That party will come in England hence, later in NZ. I should try and anticipate it a little, and prepare the ground. Objects: to cut out international trade as far as possible (hence, cut out war); to get out of the clutches of the League of Nations; to assert NZ’s Nationalism, and make her as far as possible a conscious and self-contained nation on her own account. I should try, for the time being, to give the thing a strong military flavor. No pacifism, “idealism,” passive resistance, or other such useless sentimentalities. Then, when the time came, a Fascist coup might be possible.

But Social Credit and Nationalism would be the main planks and the basis of the whole movement. Very reactionary, you will say. But I am quite realistic now about these things. No League of Nations, Brotherhood of Man stuff. “Man is neither a beast nor an angel”: but try to make him into an angel, and you will turn him into a beast, idealism is done with—over—passé—gone phut.

Behind the labels, of course, all this would be a cunning attempt to get what we are actually all after: decent living conditions, minimum of economic tyranny, goods for all, and the least possible risk of war. Our Masters, the Bankers, would find it harder to oppose such a movement than to oppose communism. And it would be more likely to obtain support.[32]

Murray in commenting on this stated of Social Credit that it drew from both the Left and the Right, T. S. Eliot and Ezra Pound being Social Credit adherents from the Right, while New Zealand author Robin Hyde, a Leftist, also embraced Social Credit. As for Fairburn, Murray describes him as “probably one of the most notable campaigners for Douglas’s ideas in New Zealand [who had] flirted with at least the theories of fascism early in the decade.”[33]

On his return to New Zealand Fairburn, instead of launching his own movement, wholeheartedly campaigned for Social Credit, mainly through his position as assistant secretary of the Auckland Farmers’ Union, which had a social credit policy, and as editor of its paper Farming First, a post he held until being drafted into the army in 1943. As Trussell says of New Zealand during the early 1930s, “Everywhere now Douglas Credit was in its heyday,” and in 1932 the Social Credit association was formed, followed that year by the adoption of Social Credit policy by the Auckland Farmers’ Union. “Rex Quickly slipped into the routine of a campaigner,” speaking at Social Credit meetings, and engaging in public debates.[34]

As Trussell accurately observes, although the Social Credit association did not field candidates,[35] the victorious Labour Party incorporated some of Social Credit’s “more useful concepts.”[36]

National Culture, Organic Society

Around the closing years of the war, Fairburn began to paint in earnest and made some money as a fabric designer, necessitated by the need to provide for a wife and four children.

He spurned abstract art, and particularly Picasso, as falsifying life. Abstraction, like rationalism, was a form of intellectualism that took life apart. Fairburn believed in the total individual. In art this meant synthesis, building up images, not breaking them down: “If art does anything it synthesizes, not analyses, or it is dead art. Creative imagination is the thing, all faculties of man working together towards a synthesis of personal experience resulting in fresh creation.”[37]

While Fairburn believed in innovation in the arts and had earlier adhered to the Vorticist movement founded in England by Ezra Pound, Wyndham Lewis, et al., he also believed that art should maintain its traditional foundations, which was a feature of Vorticism: its classicism was quite unique among the new forms of art arising at the time Art is a product of an organic community, not simply the egotistical product of the artist.

Fairburn, however, saw many artists as not only separate from the community but also as destructive, calling Picasso for instance, “a bearer of still-born children,” and referred to the “falseness of abstract art” and its “nihilism.”[38] By way of example, Fairburn pointed to the contemporary French and Italian artists, writing of the “French Exhibition” that few of those who either scoff or praise see the art for what it is: “the great monument to industrialist and materialist civilisation.”

It is the finest expression of that civilisation that has emerged yet. But as I happen not to be a materialist, I can’t accept any of the modern French painters as of any permanent importance. I’m all for Turner and the English landscape school, and for the Dutch. The Italians and the French can go and stuff themselves for all I care![39]

Fourteen years later Fairburn elaborated in a  radio talk:

Art is not the private property of artists. It belongs to the living tradition of society as a whole. And it can’t exist without its public. Conversely, I think it can be said that no society can live for long in a state of civilization without a fairly widespread appreciation of the arts, that is to say, without well-organized aesthetic sensibility.[40]

Hence there was a reciprocal interaction between the artist and the public. Both possessed a shared sense of values and origins, in former times, whether peasant or noble, in comparison to the formlessness of the present day cosmopolitanism. “The artist has brought contempt upon himself by letting himself be used for ends that he knows to be destructive. By doing so he has brought art and his own type close to extinction.”[41]

“Form” in art, geometrically, is fundamental. It is the primary responsibility of art schools to teach “traditional techniques” then allow those who have genuine talent to flow from there.[42]

Fairburn lectured in art history at the Elam School, Auckland University, the most influential of New Zealand’s art schools which produced Colin McCahon et al. McCahon, New Zealand’s most esteemed artist whose splatters fetch millions on the market and whose influence upon new generations of artists endures, was vehemently opposed by Fairburn, who considered his works devoid of form, “contrived,” and “pretentious humbug, masquerading as homespun simplicity.” “In design, in colour, in quality of line, in every normal attribute of good painting, they are completely lacking.”[43]

He also considered modern music sensationalist, without content, form, or order, reflecting the chaos of the current cycle of Western civilization.[44]

Fairburn, in accordance with his nationalism, advocated a New Zealand national culture arising from the New Zealand landscape. He believed that one’s connection with one’s place of birth is of a permanent quality, not just a question of which place in the world one find’s most pleasant as a place to live.

Conversely to this rootedness of Being, Fairburn had early come to regard Jews as a rootless people who consequently serve as agents for the disruption of traditional society,[45] juxtaposing old England with that of the new in his 1932 poem “Landscape with Figures,” where:

In mortgaged precincts epicene Sir Giles,
cold remnant of a fiery race, consorts
with pale fox-hunting Jews with glossy smiles,
and plays at Walton Heath, and drives a sports[46]

Writing to Mason in June 1932, Fairburn had stated that the criterion of “fortune-hunting” in choosing where one lives cannot satisfy “anybody who is un-Semitic like myself.”[47]  Fairburn explained to Mason that the art which is manufactured for the market by those who have no attachment to any specific place, is Jewish in nature:

The Jews are a non-territorial race, so their genius is turned to dust and ashes. Their works of art have no integrity—have had none since they left Palestine. Compare Mendelsohn and Humbert Wolfe with the Old Testament writers. When I came to England, I acted the Jew. I have no roots in this soil. In the end every man goes back where he belongs, if he is honest. . . . Men are not free. They are bound to fate by certain things, and lose their souls in escaping—if it is a permanent escape. . . . Cosmopolitanism—Semitism—are false, have no bottom to them. Internationalism is their child—and an abortion.[48]

Fairburn condemned the notion that a culture can be chosen and attached to “like a leech” without regard to one’s origins. He further identifies the impact of Jewish influence on Western culture: a contrived art that does not arise spontaneously from the unconscious mind of the artist in touch with his origins.

 Jewish standards have infected most Western art. It is possible to look on even the “self-conscious art” of Poe, Baudelaire, Mallarmé, Pater—Coleridge even—as being “Jewish” in the sense I am meaning. The orgasm is self-induced, rather than spontaneous. It has no inevitability. The effect is calculated. The ratio between the individual artist and his readers is nicely worked out prior to creation. It does not arise as an inevitable result of the artist’s mental processes. William Blake, who was not Jewish, had perfect faith in his own intuitions—so his work could not fail to have universal truth—to have integrity. But the truth was not calculated . . . [49]

This cosmopolitan influence expressed an “international” or “world standard” for the arts which debased culture. He wrote: “Is poetry shortly to be graded like export mutton?”[50]

The “racket of modern art” was related to economic motives:

. . . the infection of the market place . . .  the sooty hand of commerce. The “modern art racket” has the aim of “rapid turnover, a rate of change that induces a sort of vertigo, and the exploitation of novelty as a fetish—the encouragement of the exotic and the unusual.

Fairburn’s biographer Denys Trussell comments: “Rex feared that internationalism in cultural matters would reduce all depiction of human experience to a characterless gruel, relating to no real time or place because it attempted to relate to all times and places.[51] In contrast, great art arises from the traditional masculine values of a culture: “honor, chivalry, and disinterested justice.”

Writing to the NZ Listener, Fairburn decried the development of a “one world” cosmopolitan state, which would also mean a standardized world culture that would be reduced to an international commodity:

The aspiration towards “one world” may have something to be said for it in a political sense (even here, with massive qualifications), but in the wider field of human affairs it is likely to prove ruinous. In every country today we see either a drive (as in Russia and the USA) or a drift (as in the British Commonwealth) towards the establishment of mass culture, and the imposition of herd standards. This applies not only in industry, but also in the literature and the arts generally. In the ant-hill community towards which we are moving, art and literature will be sponsored by the State, and produced by a highly specialized race of neuters. We have already gone some distance along this road. Literature tends more and more to be regarded as an internationally standardized commodity, like soap or benzine—something that has no particular social or geographical context. In the fully established international suburbia of the future it will be delivered by the grocer—or, more splendidly, be handled by a world-wide chain store Literary Trust . . . [52]

The situation today has proved Fairburn correct, with the transnational corporations defining culture in terms of international marketing, breaking down national cultures in favor of a global consumer standard. This mass global consumer culture is most readily definable with the term “American.”[53]

Fairburn opposed State patronage of the arts, however, believing that this cut the artist off from the cycle of life, of family and work, making art contrived and forced instead. He also opposed the prostitution of the nation and culture to tourism, more than ever the great economic panacea for New Zealand,along with world trade. In a letter to the NZ Herald he laments the manner by which the Minister of Tourism wished to promote Maori culture as a tourist sales pitch to foreigners:

May I suggest that there is no surer way in the long run to destroy Maori culture than to take the more colorful aspects of it and turn them into a “tourist attraction.” If the elements of Maori culture are genuine and have any place outside of a museum, they will be kept alive by the Maori people themselves for their own cultural (not commercial) needs. The use of Maori songs and dances to tickle the pockets of passing strangers, and the encouragement of this sort of cheapjackery by the pakeha are degrading to both races. . . . And the official encouragement of Maori songs, dances, and crafts as side-shows to amuse tourists is both vulgar and harmful. [54]

This situation has since become endemic in New Zealand, but where once in Fairburn’s time there was the spectacle of the plastic Maori tiki made in Japan and sold in tourism shops, Maori culture has now been imposed as the “New Zealand culture” per se, as a selling point not just for tourism, but for world trade. Conversely, opening New Zealand up to the word economically has a concomitant opening up to cosmopolitanism, which usually means what is defined as “American,” and the younger generations of Maori, uprooted from the rural life of Fairburn’s time, have succumbed to alien pseudo-culture as conveyed by Hollywood and MTV. It is part of the “one world,” “internationalized commodity standard” Fairburn saw unfolding.

In discussing the question as to whether there is any such thing as “standard English” Fairburn nonetheless alluded to his opposition to cultural standardization, including that between those of the same nationality, in favor of “personalism” and “regionalism,” distinguished from “individualism,” which in our own time we have seen in the form of a pervasive selfishness raised up as social, political and economic doctrines. Fairburn wrote:

There is, first of all, the question whether it is a desirable thing for all English-speaking people to conform to a common standard in their style of speech. My own instinct leads me to resist standardisation of human behaviour in all possible contexts. I believe in ‘personalism’ (which is not quite the same thing as individualism), in regionalism, and in organic growth rather than mechanical order. With Kipling, I ‘thank God for the diversity of His creatures’.[55]

A “mechanical order” pushing cultural standardization across the world is the present phase of capitalism, now called “globalization,” of which Fairburn was warning immediately after World War II.

The Dominion of Usury

In 1935 Fairburn completed Dominion, his epic poem about New Zealand.[56] Much of it is an attack upon greed and usury, and is reminiscent of Ezra Pound’s Canto XLV: “With Usura.”[57]

The assumption to Government of the Labour Party gave Fairburn  little cause for optimism. Trussell writes that Fairburn’s view was that the Labour Government might introduce “a new dimension in social welfare, but apart from that he felt it to be conformist.”[58]

Dominion begins by  identifying the usurer as the lord of all:

The house or the governors, guarded by eunuchs,
and over the arch of the gate
these words enraged:
He who impugns the usurers Imperils
the State.[59]

Those who serve the governors are picked from the enslaved, well paid for their services to “keep the records of decay” with “cold hands . . . computing our ruin on scented cuffs.” For the rest of the people there is the “treadmill . . . of the grindstone god, and people look in desperation to the “shadow of a red mass” of communism”’[60] Like Pound in “With Usura,[61] Fairburn saw the parasitic factor of usury as the corruptor of creativity and work, where labor becomes a necessary burden rather than a craft with a wider social function than that of profit.

For the enslaved, the treadmill;
the office and adoration
of the grindstone god;
the apotheosis of the means,
the defiling of the end;
the debasement of the host
of the living; the celebration
of the black mass that casts
the shadow of a red mass.[62]

And . . .

In this air the idea dies;
or spreads like plague; emotion runs
undamned, its limits vague,
its flush disastrous as the rolling floods,
the swollen river’s rush; or dries
to a thin trickle, lies
in flat pools where swarms of flies
clouding the stagnant brim
breed from thick water, clustered slime.[63]

The unemployed and those on relief work, as Fairburn had been when he returned to New Zealand, were “witnesses to the constriction of life” which was necessary to maintain the financial system. Nor did the countryside escape the ravages of the system. The farms are “mortgaged in bitterness . . .” to the banks. “A load of debt for the foetus” dramatizes how the debt system of usury compounds generation after generation, with each being placed further into serfdom to the banks, while the banker is lauded as an upstanding businessman, the new aristocrat of the age of decline that Spengler states emerges in the “Winter” cycle of Civilization.  The city is:

a paper city built on the rock of debt,
held fast against all winds by the paperweight of debt.
The living saddled with debt.
A load of debt for the foetus . . .
And all over the hand of the usurer,
Bland angel of darkness,
Mild and triumphant and much looked up to.[64]

Colonization had bought here the ills of the Mother Country, and debt underscored the lot:

They divided the land,
Some for their need,
And some for sinless, customary greed
. . .

Fairburn’s answer is a return to the land.

Fair earth, we have broken our idols:
and after the days of fire we shall come to you for the stones of a new temple.[65]

The destruction of the usurers’ economic system would result in the creation of a new order: the land freed of debt would yield the foundation for “a new temple” other than that of the usurer. Fairburn’s belief in the soil as a key ingredient to cultural renewal and freedom brought him also to the cause of farmers, then allied to Social Credit.

Organic Farming

In 1940 Fairburn extended his advocacy to include organic farming, and he became editor of Compost, the magazine of the New Zealand Humic Compost Club. He considered that the abuse of the land led to the destruction of civilization. The type of civilization that arises depends on its type of farming, he said. Food remains the basis of civilization, but industrial farming is spiritually barren.

The type of community Fairburn sought is based on farming, not industry that gives rise to fractured, contending economic classes. Industry reduces life to a matter of economics.

In a lecture to the Auckland Fabian Society in 1944 Fairburn stated:

It is natural for men to be in close contact with the earth; and it is natural for them to satisfy their creative instincts by using their hands and brains. Husbandry, “the mother of all crafts,” satisfies these two needs, and for that reason should be the basic activity in our social life—the one that gives color and character to all the rest.[66]

In the same lecture he spells out his ideal society:

The decentralization of the towns, the establishment of rural communities with a balanced economic life, the co-operative organization of marketing, of transport and of necessary drudgery, the controlled use of manufacturing processes . . .

In 1946 Fairburn elaborated again on his ideal of decentralization, regarding the corporation as soulless and the State as the biggest of corporations:

The best status for men is that of independence. The small farmer, the small tradesman, the individual craftsman working on his own—these have been the mainstay of every stable civilization in history. The tendency for large numbers of men to forsake, or to have taken from them, their independent status, and to become hangers-on of the state, has invariably been the prelude to decay.[67]

“The broad aspect of soil politics engaged Rex’s imagination: the consciousness that the fate of civilization and the shape of its culture depended ultimately on its style of farming,” writes Trussell.

He hankered after a community that was itself “organic” rather than broken into a meaningless series of economic functions, and as far as he could see, the community that was founded on industrialized farming was spiritually barren even though, in the sort term, it could produce huge surpluses of food.[68]

The influence of Spengler obviously remained, as did William Blake, and the aim was clearly to return through agriculture and the defeat of “Money” via Social Credit, to the “Spring” epoch of Western Civilization; an era prior to industrialization, the “City” as a Spenglerian metaphor for intellectualism and its ruler, Money, and all the other symptoms of decay analyzed by Spengler.

However utopian, Fairburn’s vision was still vaguely possible in the New Zealand of his day. Today, the vision is inconceivable considering not only the rate of debt at every level of society, but due to a steady elimination of the independent farmer in favor of the corporation. If Fairburn were alive today he might well return to his original belief that such a revitalized society could only be implemented after a period of crisis and via a dictatorship, as he had written in The New English Weekly in regard to Social Credit.

New Barbarism—America and the USSR

Fairburn feared that the victors of World War II, America and the USSR, would usher in a new age of barbarism. In 1946 he wrote in an unpublished article to the NZ Herald:

The next decade or two we shall see American economic power and American commercial culture extended over the whole of the non-Russian world. The earth will then be nicely partitioned between two barbarisms. . . . In my more gloomy moments I find it hard to form an opinion as to which is the greater enemy to Western civilization—Russian materialism, the open enemy, or American materialism with its more insidious influence. The trouble is that we are bound to stick by America when it comes to the point, however we may dislike certain aspects of American life. For somewhere under that Mae West exterior there is a heart that is sound and a conscience that is capable of accepting guilt.[69]

Experience has shown that Fairburn’s “more gloomy moments” were the most realistic, for America triumphed and stands as the ultimate barbarian threatening to engulf all cultures with its materialism, hedonism, and commercialism. The Russian military threat was largely bogus, a convenient way of herding sundry nations into the American orbit. The USSR is no more, while Imperium Americana stands supreme throughout the world, from the great cities to the dirt road towns of the Third World, where all are being remolded into the universal citizen in the manner of American tastes, habits, speech, fashions, and even humor.

Fairburn’s attitude towards “Victory in Europe” seems to have been less than enthusiastic, seeing post-war Europe as a destitute, ruined, famished heap, yet one that might arise from the ashes in the spirit of Charlemagne and Jeanne d’Arc.

. . . Ten flattened centuries are heaped with rubble,
ten thousand vultures wheel above the plain;
honour is lost and hope is like a bubble;
life is defeated, thought itself is pain.

But the bones of Charlemagne will rise and dance,
and the spark unquenched will kindle into flame.
And the voices heard by the small maid of France
will speak yet again, and give this void a Name. [70]

Biological Imperatives

Fairburn regarded feminism as another product of cultural regression. In The Woman Problem[71] he calls feminism an “insidious hysterical protest” contrary to biological and social imperatives. He saw the biological urge for children as central to women.

Fairburn also considered biological factors to be more important than the sociological and economic, therefore putting him well outside the orbit of any Left-wing doctrine, which reduces history and culture into a complex of economic motives.

Our public policies are for the most part anti-biological. Social security legislation concerns itself with the care of the aged long before it looks to the health and vitality of young mothers and their children. We spend vast sums of money on hospitals and little or nothing on gymnasia. We discourage our children from marrying at the right age, when desire is urgent, and the pelvic structure of the female has not begun to ossify; we applaud them when they spend the first ten years of their adult lives establishing a profitable cosmetic business or a legal practice devoted to the defense of safe breakers. The feminists must feel a sense of elation when they see an attractive young woman clinging to some pitiful job or other, and drifting toward spinsterhood, an emotion that would no doubt be shared by the geo-political experts of Asia, if they were on the spot.[72]

Indeed, what has feminism shown itself to be, despite its pretensions as being “progressive,” other than a means of fully integrating women into the market and into production, while abortion rates soar?

It is interesting also that Fairburn makes a passing reference to the burgeoning population of Asia in comparison to New Zealand, in relation to geopolitics, the implication being that he foresaw a danger of New Zealand succumbing to Asia, which in the past few decades has indeed been the case, and which proceeds with rapidity.

Fairburn saw Marxism, feminism, and Freudianism as denying the “organic nature” of man. Urbanization means the continuing devitalization of the male physically and ethically as he is pushed further into the demands of industrial and economic life. The “masculine will” requires reassertion in association with the decentralization of the cities and, “the forming of a closer link with agriculture and the more stable life of the countryside.”

The influence of Spengler’s philosophy can be seen in Fairburn’s criticism of urbanization as leading to the disintegration of culture: “Whether this will anticipate and prevent or follow in desperation upon the breakdown of Western society is a matter that is yet to be decided.”

Fairburn, with others, especially the poets, such as Dennis Glover, Mason, Curnow, and Potocki, represented the great blossoming of an embryonic New Zealand culture that was starting to come into its own from out of the cultural hegemony of British colonialism. It was the type of nation-forming process that was being forcefully advocated by Fairburn’s contemporary “across the ditch” in Australia, Percy Stephensen.

World War II cut short what Fairburn and others had hoped to achieve; the creation of a nativist New Zealand culture. Maori culture became, as Fairburn wrote, a tourist curiosity, and the arts became as subject to international “market forces” as any commodity. Fairburn exposed, like none other of the New Zealand cultural milieu from out of that Golden Age, the forces that were bending and shaping the arts, and his polemics were a reflection of what he saw as his calling to help create a “New Zealand civilization.”

Fairburn died of cancer in 1957. He continues to be recognized as a founder of a New Zealand national literature; albeit one that in this writer’s opinion was an abortive process that waits fallow for refertilization.

Notes

[1] Fairburn to R. A. K. Mason, December 28, 1931, cited by Denys Trussell, Fairburn (Auckland: Auckland University Press, 1984), p. 116.

[2] Fairburn to Geoffrey Potocki de Montalk, August 6, 1926, in Lauris Edmond, ed., The Letters of A. R. D. Fairburn (Auckland: Oxford Univesrity Press, 1981), p. 6.

[3] Oscar Wilde, Soul of Man Under Socialism, 1891. http://wilde.thefreelibrary.com/Soul-of-Man-under-Socialism

[4] Trussell, p. 49.

[5] Fairburn, “The Rationalist,” Collected Poems (Christchurch: Pegasus, 1966), p. 95.

[6] Trussell, p. 91. Throughout his life Fairburn maintained that homosexuality was not merely a personal preference, but an actual subversion, and referred to a “Green International,” an informal conspiracy of homosexuals who were distorting the arts to their own temperament. He came to regard the “dominance” of “pansies” in the arts as largely responsible for “the decadence of contemporary English and American writing.” Fairburn to Eric McCormick, ca. 1951 or 1952 (Trussell, Fairburn, p. 249).

[7] Trussell, pp. 105–106.

[8] Fairburn, “A New Zealander at Home. Our Two Countries,” Star, August 3, 1931, magazine section, p. 1 (Trussell, p. 91).

[9] Fairburn, “Deserted Farmyard,” Collected Poems, p. 89.

[10] Trussell, p. 109.

[11] Trussell, p. 114.

[12] Trussell, pp. 109–110.

[13] Oswald Spengler, The Decline of the West, 2 vols. (London: Allen and Unwin, 1971), Vol. II, p. 506.

[14] Fairburn, New English Weekly, July 14, 1932, p. 314.

[15] Trussell, p. 113.

[16] Eric Bentley, The Cult of the Superman (London: Robert Hale, 1947).

[17] Spengler, The Decline of The West, Vol. II, pp. 506–507.

[18] Fairburn to Mason, January 29, 1932 (Trussell, p. 116).

[19] Fairburn to Guy Mountain, July 23, 1930 (Trussell, p. 112).

[20] Trussell, p. 111.

[21] Fairburn to Clifton Firth, December 23, 1931 (The Letters of A. R. D. Fairburn, p. 60).

[22] Fairburn to Clifton Firth (The Letters of A. R. D. Fairburn, p. 60).

[23] Fairburn to Clifton Firth (The Letters of A. R. D. Fairburn, p. 60).

[24] Trussell, p. 113.

[25] Trussell, p. 113.

[26] Trussell, p. 114.

[27] Stuart Murray, Never a Soul at Home: New Zealand Literary Nationalism in the 1930’s (Wellington: Victoria University Press, 1998), p. 117.

[28] Fairburn to Mason, December 28, 1931 (Trussell, p. 116).

[29] Fairburn to Mason, August 1931 (Murray, Never a Soul at Home, p. 120).

[30] The Labour Party, mainly through the persistence of the popular John A, Lee, a one-armed ex-serviceman, was campaigning for election on a platform of nationalizing the Reserve Bank and issuing “state credit.” Although this was not the same as Douglas’ Social Credit, the Douglas tour of New Zealand had provided an influential impetus for financial reform. Again at Lee’s insistence, the Labour Government did issue 1% state credit to finance the iconic sate housing project, which reduced unemployment by 75%, but the Government was too hide-bound by orthodox finance, and Lee split from Labour amidst much bitterness. See: Erik Olssen, John A. Lee (Dunedin: Otago University Press, 1977). Also: Cedric Firth, State Housing in New Zealand (Wellington: Ministry of Works, 1949) “Reserve Bank Credit,” p. 7.

[31] Harry Holland, Labour Party leader.

[32] Fairburn to Mason, June 16, 1932 (The Letters of A. R. D. Fairburn, p.  77).

[33] Stuart Murray, Never a Soul at Home, pp. 36–37.

[34] Trussell, pp. 132–33.

[35] Orthodox “Douglas Social Crediters” do not believe in party politics, and it was therefore a contentious move when the majority of Social Crediters gradually moved into becoming a full fledged political party, now known as the “Democrats for Social Credit,” a very dim shadow of what Social Credit was in Fairburn’s time.

[36] Trussell, p. 135.

[37] Fairburn to R. A. K. Mason, December 22, 1931 (The Letters of A. R. D. Fairburn, p. 58).

[38] Fairburn to Firth, December 23, 1931 (The Letters of A. R. D. Fairburn, p. 61).

[39] Fairburn to Guy Mountain, February 4, 1932 (The Letters of A. R. D. Fairburn, p. 65).

[40] Fairburn, “The Arts are Acquired Tastes,” radio talk; New Zealand Listener, July 5, 1946, pp. 21–22.

[41] Fairburn, “Notes in the Margin,” Action, New Zealand, 1947.

[42] Fairburn, “The Auckland School of Art,” Art in New Zealand, December-January 1944–1945, pp. 21–22.

[43] Fairburn, “Art in Canterbury,” Landfall, March 1948, pp. 49–50.

[44] Fairburn, “Art in Canterbury,” Landfall, pp. 49–50.

[45] Stalin came to similar conclusions from another direction, launching a campaign in 1949 against “rootless cosmopolitanism” in Soviet culture.

[46] Fairburn, “Landscape of Figures (Memories of England, 1930),” Collected Poems (Christchurch: Pegasus Press, 1966), p. 88.

[47] Fairburn to R. A. K. Mason, June 24, 1932 (The Letters of A. R. D. Fairburn,  p. 80).

[48] Fairburn to R. A. K. Mason, June 24, 1932 (The Letters of A. R. D. Fairburn, p. 80).

[49] Fairburn to R. A. K. Mason, June 24, 1932 (The Letters of A. R. D. Fairburn, pp. 80–81).

[50] Fairburn to New Zealand Listener, September 11, 1953 (Trussell, p. 263).

[51] Trussell, p. 263.

[52] Fairburn to the Editor, New Zealand Listener, June 18, 1955 (The Letters of A. R. D. Fairburn, p. 228).

[53] See for example: G Pascal Zachary, The Global Me (New South Wales: Allen and Unwin, 2000). Zachary, a senior business correspondent, celebrates the way by which globalization is making interchangeable cogs of humanity, not bound to place or culture, to enable a more efficient utilization of talent under capitalism. The world situation seems to be precisely what Fairburn feared would develop several decades previously.

[54] Fairburn to the New Zealand Herald, February 4, 1955 (The Letters of A. R. D. Fairburn, pp. 225–26).

[55] Fairburn, The Woman Problem and Other Prose (Auckland: Blackwood and Janet Paul, 1967), “Spoken English,” p. 93.

[56] Fairburn, “Dominion,” http://www.nzepc.auckland.ac.nz/authors/fairburn/dominionfull.asp

[57] Ezra Pound, “Canto XLV, With Usura,”Ezra Pound Selected Poems 1908–1959 (London: Faber and Faber, 1975), pp. 147–48.

[58] Trussell, p. 176.

[59] Fairburn, Dominion, “Utopia”, I.

[60] Fairburn, Dominion, “Utopia”, I.

[61]

With usura, sin against nature,

is thy bread ever more of stale rags . . .

with no mountain of wheat, no strong flour . . .

WITH USURA

Wool, comes not to the market

Sheep bringeth no grain with usura . . .

And stoppeth the spinner’s cunning . . .

 

[62] Fairburn, Dominion, “Utopia,” I.

[63] Fairburn, Dominion, “Utopia,” IV.

[64] Fairburn, Dominion, “Utopia,” IX.

[65] Fairburn, Dominion, “Elements,” IV.

[66] Fairburn, “The Land of Our Life,” unpublished essay, p. 5 (Trussell, p. 199).

[67] Fairburn, “A Nation of Officials,” in The Woman Problem and other Prose, p. 47.

[68] Trussell, pp. 198–99.

[69] Fairburn to NZ Herald, August 28, 1946. Trussell, p. 198.

[70] Fairburn, “Europe 1945,” Collected Poems, p. 97.

[71] Fairburn, The Woman Problem and other Prose.

[72] Fairburn, “The Woman Problem,” in The Woman Problem and other Prose.


Article printed from Counter-Currents Publishing: http://www.counter-currents.com

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samedi, 04 février 2012

Sobre el Popularismo o Populismo

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Sobre el Popularismo o Populismo

 

Por Alberto Buela*

Ex: http://disenso.org/

La politología, una escisión relativamente reciente de la filosofía, ha considerado históricamente al populismo en forma peyorativa. Ya sea otorgándole una connotación negativa, caracterizándolo como una patología política en opinión de Leo Straus o como el enfant perdu(1) de la ciencia política. Se lo ha venido estudiando en forma vergonzante por aquellos que lo han hecho. La más renombrada estudiosa del tema, la inglesa Margaret Canovan sostiene que: “el término populismo se usa comúnmente a modo de diagnóstico de una enfermedad”(2)

El término populismo encierra una polisemia de difícil acceso para los politólogos que por formación y disciplina carecen de los medios suficientes para elucidarla(3). De modo tal que la mayoría de los tratadistas se ocupan de descripciones más o menos sutiles según su capacidad personal. Pero todo ello no va más allá de una sumatoria de características que no llegan a la esencia del fenómeno. Cuenta mucho en cada uno de ellos su experiencia personal y su conformación ideológica. Así, por ejemplo, el diccionario de política más reciente editado en Brasil lo define: Designación que se da a la política puesta en práctica en sentido demagógico especialmente por presidentes y líderes políticos de Sudamérica, los cuales con un aura carismática se presentan como defensores del pueblo. Cumple destacar como ejemplo típico Perón en la Argentina, vinculando a los intereses populares reivindicaciones nacionalistas(4). Definir el populismo a través de la demagogia es, no sólo un error de método, sino una posición política vinculada al universo liberal-socialista clásico.

Los tratados de historia de la ciencia política, multiplicados al por mayor en las últimas décadas anuncian en este ítem, acríticamente, una y otra vez una seguidilla de regímenes al que adscriben el carácter de populistas, habiendo entre ellos, diferencias sustanciales. Así van juntos, los movimientos del siglo XIX, tanto el agrario radical de los Estados Unidos como el intelectual de los narodnichevsto de Rusia. La democracia directa Suiza. Getulio Vargas(1895-1974) y su Estado Novo en Brasil. Perón (1895-1974) y su Comunidad Organizada para Argentina. Gamal Nasser en Egipto. El general Boulanger y luego el mouvement Poujade en Francia. Más próximamente George Wallace en USA y Solidarnosc en Polonia. Nos preguntamos:¿ Todo esto junto, involucrado en un solo concepto, sino es un aquelarre....no se parece bastante?

Pero, ¿Qué ha sucedido últimamente para que la gran mayoría de las revistas sobre ciencia política se ocupen asiduamente del populismo?. En nuestra opinión, éste dejó de ser un fenómeno propio de las naciones periféricas como lo fue en los años posteriores a la segunda guerra mundial para transformarse en un fenómeno europeo. Así la Lega Nord de Humberto Bossi en Italia; el Partido rural de Veikko Vennamo en Finlandia; el Font Nacionale de J.M.Le Pen en Francia; en Bélgica el movimiento flamenco de Vlaams Blok; el suceso de Haider en Austria; el Fremskrittsparti en Dinamarca, Suecia y en Noruega; la Deutsche Volksunion en Alemania; el movimiento socialista panhelénico en Grecia, la Unión Democrática en Suiza son algunos de los movimientos caracterizados como “populistas”por los analistas políticos, siguiendo a los académicos de turno.

La instalación política del populismo en Europa estos últimos años ha obligado a los teóricos a repensar la categoría de populismo con la intención de liberarla de la connotación peyorativa que le otorgaran ellos mismos otrora cuando el fenómeno del populismo se manifestaba en los países periféricos o del tercer mundo, como fueron los casos de Perón, Vargas o Nasser.

Es muy difícil levantar la demonización de una categoría política luego de cincuenta años de ser utilizada en un sentido denigrante y peyorativo. Es por ello que proponemos utilizar un neologismo como popularismo para caracterizar los fenómenos políticos populares.

Rasgos del Popularismo

Estos movimientos consideran al pueblo como: a)fuente principal de inspiración b) término constante de referencia y c) depositario exclusivo de valores positivos.

El pueblo como fuerza regeneradora es el mito más funcional para la lucha por el poder político.

El popularismo excluye la lucha de clases y es fuertemente conciliador. Para él la división no se da entre burgueses contra proletarios sino entre pueblo vs. antipueblo.(ej. descamisados vs. oligarquía en Argentina).

Su discurso es, entonces, antielitista y canaliza la protesta en el seno de la opinión pública en forma de interpelación a los poderes públicos y al discurso dominante.

Su práctica política radica en la movilización de grandes masas que expresan más que un discurso reflexivo, un estado de ánimo. Las multitudinarias concentraciones son el locus del discurso popularista. Los muros y paredes de las ciudades aún no han sido reemplazado por los mass media como vehículo de expresión escrita del discurso interpelativo del popularismo.

Finalmente su vinculación emocional en torno a un líder carismático que en una especie de democracia directa interpreta el sentir de ese pueblo.

Conciliación de clases, discurso interpelativo, movilización popular y líder carismático son los rasgos esenciales del popularismo.

Existe una diferencia sustancial entre los movimientos populares periféricos y los de los países centrales. Estos últimos tienen una tendencia racista ostensible para expulsar de sí a todo aquello que no es verdadero pueblo en tanto que en los países subdesarrollados o dependientes existe en ellos una tendencia a la fusión étnica de los elementos marginales. Acá el pueblo es un modo de ser abierto en tanto que en los países centrales es cerrado. Hoy, el horror al inmigrante es el ejemplo más evidente.

Los popularismos tienen una exigencia fundamental de arraigo o pertenencia a una nación o región determinada, ello hace que por su propia naturaleza se opongan siempre a todo internacionalismo, manifestado hoy bajo el nombre de globalización.

El ejercicio político del plebiscito a través de esa especie de democracia directa que es la movilización popular convocada por un líder carismático con un discurso de protesta al discurso oficial elaborado a partir de lo políticamente correcto, mete en contradicción a los politólogos demócratas que ante la crisis de representatividad política buscan nuevas fórmulas para la alicaída democracia liberal. Pues esto teóricos bien intencionados comprenden, a ojos vista, que son los movimientos populares quienes ejercen la verdadera democracia: aquella donde el gobierno hace lo que el pueblo quiere y no tiene otro interés más que el del pueblo mismo.

Esta contradicción no se puede zanjar con libros ni papers eruditos, se soluciona legalizando lo que legítimamente los pueblos vienen haciendo en busca de su más genuina representación. Y esto supone una “revolución legal” que ningún gobierno occidental, hoy por hoy, está dispuesto a realizar.

* Doctor en filosofía, ensayista y director de Disenso.

NOTAS

1.-Bosc,René: Un enfant perdu de la science politique: le populisme, en “Projet” N°96, junio 1975, pp.627-638.
2.-Canovan, Margaret: Populism, Hartcourt Jovanovich, Nueva York-Londres, 1981, p.300.
3.- Un hombre lúcido como Enrique Oliva se pregunta un tanto ingenuamente ¿Quién, y de mala fe, inventó la palabra populismo como una categoría política criticable, algo relativo a demagogia, autoritarismo, antidemocrático o envilecimiento de masas?. Y la respuesta es: Los centros de producción de sentido, que son quienes manejan las significaciones y hermenéutica de lo que sucede en el mundo. Ellos son la matriz del pensamiento único y políticamente correcto que fundamenta el totalitarismo democrático en que vivimos. 
4.-Galvao de Souza et Alia: Dicionário de Política, T.A.Queiroz Editor, Sao Paulo, 1998, p.427.

 

vendredi, 03 février 2012

Carl Schmitt y el Federalismo

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Carl Schmitt y el Federalismo

Por Luís María Bandieri*

Ex: http://www.disenso.org/

Cuando se trata de abordar la relación que el título de este trabajo propone,  entre nuestro autor y el concepto jurídico-político de federación, aparece de inmediato una dificultad. El federalismo resulta un tema episódico en su obra -un índice temático de la opera omnia schmittiana registraría escasas entradas del término. Más aún, puede sospecharse que se trata, antes que de una presencia restringida y a contraluz, de una ausencia a designio.  Entonces, además de reseñar lo que dice sobre el federalismo, cabría preguntarse, también, el por qué de lo que calla. Schmitt es un autor tan vasto y profundo que, como todos los de su categoría, habla también por sus silencios, dejando una suerte de "escritura invisible" que el investigador no puede desdeñar.

El lector de Schmitt advierte, ante todo, que cuando nuestro autor se refiere al Estado, a la "unidad política" por excelencia, no suele detallar las modalidades de su organización interna y, especialmente, de cómo se articula hacia adentro, funcional o territorialmente, el poder. Autodefinido como último representante del jus publicum europaeum, Schmitt destaca en el Estado su capacidad de lograr la paz interior, sin preguntarse demasiado por cuáles mecanismos se alcanza. Las preguntas iniciales, pues,  podrían ser: formuladas así: ¿cabe el federalismo dentro de la estatalidad clásica, propia de aquel jus publicum y tan cara a Schmitt? ¿Nuestro autor concibió otras formas políticas trascendentes a aquella estatalidad clásica? Si ese ir más allá se dio ¿hubo lugar para el federalismo?

En principio, aunque luego se verá que esta caracterización resulta insuficiente, cuando nos referimos al federalismo, según surge de la literatura jurídica corriente en nuestro país, nos  referimos a una forma particular de articulación territorial del poder. El control de un territorio por el aparato de poder del Estado.

El control de un territorio por parte del Estado puede realizarse fundamentalmente de dos maneras:

  • conun modelo de articulación territorial del poder en que las partesnacen y dependen del todo -el centro-, que posee el monopolio delcontrol.

  • conun modelo de articulación territorial del poder donde el todo -elcentro- nace y depende de las partes, entre las cuales y el centrose reparten dicho control.

El primero es un modelo unitario o centralista. El segundo es el modelo federal o más exactamente “federativo”. La Argentina, por ejempo, es un Estado federativo compuesto por estados provinciales federados. La confederación resulta un procedimiento de articulación territorial del poder donde un cierto número de Estados acepta delegar ciertas competencias a un organismo común supraestatal. Basten, por ahora, estas nociones rudimentales.

Schmitt se forma en un medio jurídico-político donde las ideas de lo federal y confederal   están vivas y presentes. Después de todo, aquéllas toman entidad en la Lotaringia y el Sacro Imperio Romano Germánico, donde se desarrollan aldeas, ciudades y comunas, cada una de ellas con objetivos y alcances propios, sin perjuicio de estar relacionadas con los conjuntos más amplios del reino o el imperio, originándose así la idea de la unidad como una "concordia armoniosa", presente en el pensamiento medieval[1]. Cuando Napoleón derriba al antiguo imperio alemán, comprende que los múltiples principados alemanes no pueden sobrevivir aislados y, para organizar la Mitteleuropa, crea, bajo su protectorado, la Confederación del Rhin (1806-1813), excluída Prusia.. A la caída de Napoleón, se establece la Confederación Germánica (1815-1866), integrada por treinta y ocho  estados soberanos donde se cuentan un Imperio (Austria) y cinco reinos (Prusia, Baviera, Wurtemberg, Sajonia y Hannover). El II Reich alemán se organiza en 1871 como un Estado federal, formado por veinticinco estados federados bajo hegemonía prusiana. El Consejo federal, o Bundesrat, estaba presidido por el rey de Prusia, que llevaba el título de emperador de Alemania y designaba al canciller del Reich. La República de Weimar de 1919, es federal, parlamentaria y democrática, si bien los Länder retenían facultades limitadas. En fin, sean cuales fueren las limitaciones y problemas que manifestaron estas confederaciones y federaciones, lo cierto es que un jurista, en la Alemania de principios del siglo XX, no podía evitar la reflexión inmediata sobre el federalismo[2].

En la vasta obra schmittiana, sólo hay dos textos donde se desarrolla su pensamiento sobre el federalismo. El primero es la "Teoría  de la Constitución", Verfassungslehre, publicada en 1928. La otra, aparecida en 1931, aunque reúne estudios publicados ya en 1929, es "El Guardián de la Constitución", Der Hütter der Verfassung.  Reseñemos lo que ambas dicen sobre nuestro tema.

El primero, "Teoría de la Constitución", es la única obra de Schmitt concebida y desarrollada mediante el formato del tratado jurídico convencional y clásico. Podría pensarse en un desafío de nuestro jurista renano a sus colegas más reconocidos de la época: escribo en igual molde que ustedes, diciendo todo lo contrario de lo que inveteradamente repiten ustedes. Schmitt, que fue, al fin de cuentas, más jurista -más Kronjurist- de la república de Weimar que del Tercer Reich, donde terminó como un outsider, construye esta obra como una empresa de demolición del Estado de derecho, esto es, del tipo de Estado que la constitución weimariana pretendía más adecuadamente reflejar. Ella, sin embargo, lo convierte, paradójicamente, en uno de los mejores y más agudos expositores de los aspectos del  Rechtstaat  en general más descuidados por los análisis habituales[3].

Hasta ese momento, y salvo la opinión de Max von Seydel, sobre la que se apoya nuestro autor, la teoría dominante contraponía la confederación de Estados -Staatenbund- (al modo de la Confederación de 1815) al Estado federal -Bundstaat- (como el II Reich de 1871). Para Schmitt, en cambio, no existen diferencias entre ambas formas.

Para él, "federación [en el sentido amplio y abarcativo señalado] es una unión permanente, basada en libre conveniencia y al servicio del fin común de la autoconservación de todos los miembros, mediante la cual se cambia el total status político de cada uno de los miembros en atención al fin común"[4]. La federación da lugar a un nuevo status jurídico-político de cada miembro. El pacto federal es un pacto interestatal de status con vocación de permanencia (toda federación es concertada para la "eternidad", esto es, para la eternidad relativa de toda forma política, mortal por definición).

Toda federación, según nuestro autor, reposa sobre tres antinomias o contradicciones:

  1. Derechode autoconservación vs. renuncia al ius belli.

  1. Derechode autodeterminación vs. Intervenciones.

  1. Existenciasimultánea, por un lado. de la federación común y, por otro, de los estados miembros.La esencia de la federación reside, pues, en un dualismo de laexistencia política. Tal coexistencia de una unidad políticageneral y de unidades políticas particulares da lugar a unequilibrio difícil.   Se presenta, ante todo,  elproblema de la soberanía: ¿serán soberanos los estados federadosy no la federación? ¿o  la federación  es la únicasoberana y los estados federados carecen de tal atributo?. Se tratade soberanía, es decir, de una decisión (soberano es el que decidesobre el estado de excepción; en este caso, el que decide sobre su propia existencia política o, invirtiendo la fórmula, acerca deque un extraño no decida sobre  su propia existenciapolítica). Si la decisión  es deferida a un tribunaljudicial, éste se tornaría inmediatamente soberano, en otraspalabras, poder político existencial. La respuesta, según nuestroautor, tampoco puede consistir (según la teoría corriente en sutiempo, y vigente entre nuestros constitucionalistas) en ladistinción entre confederación y federación: en la confederación los estados federados son soberanos y en el Estado federal  lasoberanía reside en la federación misma. Ya hemos visto su rechazode  esa distinción, que no tiene en cuenta -afirma - cómosurge una decisión soberana en caso de un conflicto en que esté enjuego la propia existencia de la forma política en cuestión. Enpuridad, dice Schmitt,  conforme aquel criterio  dominanteresulta que la confederación se disuelve siempre en caso deconflicto, y que la federación se resuelve siempre, cuando mediaconflicto, en un Estado unitario. Schmitt, citándolo a través delos escritos de Max von Seydel, se refiere a las doctrinas de JohnCalhoun, que sirvieran a la argumentación  de los confederadossudistas[5].Calhoun no  admitía que, al sancionarse en Norteamérica laconstitución federativa de 1787, los estados federados hubiesenrenunciado a  sus derechos soberanos, los State Rights,anteriores a la federación y en principio ilimitados, salvo lascompetencias  que expresamente se delegaron en la constitución.Calhoun, como Seydel hará suyo, sostiene que una suma decompetencias delegadas no transmite soberanía  al delegado, niimplica renuncia a ella por parte del delegante. Los estadosfederados conservaban, pues, un derechoa la anulación delas leyes y actos federales y, cuando estuviese comprometida suseguridad y existencia, un derechoa la secesión (loque condujo a la guerra civil de 1861-65). Derrotada esa posiciónen  el campo de batalla (a partir de allí anulación ysecesión equivalen a rebelión y sobre las cuestiones entre estadosfederados decide en último término la Corte Suprema) no queda,según Schmitt, refutado por ello el argumento calhouniano. Lo queocurre es que la Constitución como tal ha cambiado su carácter yla federación ha cesado: subsiste tan sólo una autonomíaadministrativa y legislativa de los estados federados; en otraspalabras, una seudofederación.

A continuación, nuestro autor se plantea cómo se diluyen las antinomias que afectan a la federación. La federación supone homogeneidad de todos sus miembros. Para Montesquieu, esta homogeneidad significaba que los federados fueran estados republicanos, es decir, que tuviesen homogeneidad de  organización política. La homogeneidad podría ser, también, de nacionalidad, de religión, de civilización etc. Schmitt parece privilegiar la homogenidad nacional de la población, esto es, para él, la homogeneidad de origen.

Así, la primera antinomia (derecho a la autodefensa y renuncia al ius belli) se diluye porque la homogenidad con los otros federados excluye la la hostilidad entre ellos.

La segunda antinomia (autonomía e intervención) se disuelve porque la voluntaCarl Schmitt y el Federalismo - SILACPOd de autodeterminación se plantea frente a una ingerencia extraña, pero no  resulta extraña la de la propia federación.

La tercera antinomia (dualismo existencial entre federación soberana y estados miembros soberanos) se disuelve porque la homogeneidad excluye el conflicto existencial decisivo. Como las cuestiones de la existencia política pueden presentarse en campos diversos, se da así la posibilidad de que la decisión de una clase de cuestiones tales como, por ejemplo, de la política exterior, competa a la federación y que, por el contrario, la decisión de otras, por ejemplo, mantenimiento de la seguridad y el orden público dentro de un estado federado, quede reservada al propio estado miembro. No se trata de una división de la soberanía, porque en caso de una decisión que afecte a la existencia política como tal, la tomará por entero sea la federación, sea el estado miembro[6]. Donde hay homogeneidad, el caso de conflicto decisivo entre la federación y los estados miembros debe quedar excluída. De otro modo, el pacto federal se convierte en un "seudonegocio jurídico nulo y equívoco"[7].

El traductor español de la obra, Francisco Ayala, apunta en el prólogo, respecto de esta conclusión: "se las ingenia de manera a asegurar que tanto las federaciones como los estados miembros aparezcan al mismo tiempo como unitarios y soberanos". Pero Schmitt, en verdad, está señalando como propio de toda organización federativa la tensión conflictual entre federación y federados, que puede llegar al pico de la situación excepcional y resolverse por decisión soberana de la primera o de los segundos. Las antinomias que están en la base de esa tensión conflictual pueden diluirse, para Schmitt, mientras la homogeneidad que ha llevado al foedus o pacto originario, en cuya virtud ha cambiado el status de los federados, se mantenga. En el momento  en que alguno de los federados sienta su propia existencia amenazada porque aquella homogeneidad se ha roto o no es reconocido como integrándola, entonces, o el foedus se revelará como pacto de origen de un Estado, en el fino fondo, "uno e indivisible", o será quebrado por ejercicio de los derechos de anulación y secesión. En otras palabras, en el primer caso, ante  la situación excepcional, la federación ejerce la soberanía irrenunciable y deviene, en los hechos, un Estado centralizado y, en el segundo, el acto soberano proviene del estado federado, que rompe la federación.  La Ausnahmezustand, la situación o estado de excepción, en ese caso, y cualquiera sea quien protagonice la decisión (federación o estado federado), da lugar al acto soberano y consecuente re-creación de un nuevo orden jurídico[8]. De todos modos, las circunstancias bien apuntadas por Schmitt no significarían una debilidad especial de la federación con respecto a otras formas de articulación territorial del poder. Basta observar el Estado unitario descentralizado italiano o español ("Estado de regiones" o "Estado de las autonomías"), o el caso del Reino Unido de la Gran Bretaña, para advertir la misma tensión existencial entre Estado central y comunidad particular que nuestro autor apunta como meollo antinómico y foco conflictivo de la federación, con situaciones extremas y excepcionales cual el Ulster o el País Vasco. Hasta en Francia, república "una e indivisble" por antonomasia, apunta, sobre otros, el caso inmanejable de Córcega. A tal punto que Raymond Barre, ex primer ministro francés, medio en broma medio en serio, proponía devolvérsela a Génova.

Volvamos a nuestro autor. Nos ha presentado las dificultades mayúsculas y tensiones conflictivas que, a su juicio, aparecen allí donde una federación exista.  Luego aparenta disolverlas acudiendo al recurso de la homogeneidad, especialmente la homogeneidad de origen, la homogeneidad nacional de un pueblo. Pero a continuación, nos plantea una nueva dificultad, en la que aquella homogenidad amenaza destruir la federación. Se trata de una antinomia sobreviniente, que enfrenta a democracia y federalismo.

A mayor democracia, menor esfera propia de los Estados federados. Democracia y federación descansan, ambas, en el supuesto de la homogeneidad. El pensamiento de Schmitt, como se sabe, apunta en este aspecto a separar la noción de democracia de la noción de Estado liberal-burgués. Democracia, para Schmitt, es una forma política que corresponde al principio de identidad entre gobernantes y gobernados, de los que mandan y de los que obedecen, dominadores y dominados, esto es, identidad del pueblo y de la unidad política. Ello por la sustancial igualdad que es su   fundamento y que supone, parejamente, una básica homogeneidad, en el pueblo. Por ello, en el desarrollo de la democracia dentro de una federación, la unidad nacional   homogénea del pueblo transpasará las fronteras políticas de los Estados federados y tenderá a suprimir el equilibrio de la coexistencia de federación y estados federados políticamente independientes, a favor de una unidad común.

Ello conduce a un "Estado federal sin fundamentos federales"[9], como los EE.UU. o la República de Weimar, según nuestro autor. En ellos, la constitución toma elementos de una anterior organzación federal y expresa la decisión de conservarlos, pero el concepto democrático de poder constituyente de todo el pueblo, a juicio de Schmitt, suprime el concepto de federación. Se organiza un complejo sistema de distinción de poderes y descentralización, pero falta el fundamento federativo: hay una unidad política (la unidad política de un pueblo en un Estado) y no una pluralidad de unidades políticas, que es lo que supone la federación propiamente dicha. No existe, apunta Schmitt, un pueblo bávaro, prusiano, hamburgués en la constitución de Weimar: sólo existe el pueblo alemán. Sin embargo, la contradicción entre democracia y federación, donde la consecuencia de la primera, el poder constituyente del pueblo uno y único, socava los fundamentos de la segunda, no parece haber afectado a Suiza, por ejemplo. Una respuesta más afinada nos la dará Schmitt en la segunda obra donde se encuentran referencias al federalismo: Der Hüter der Verfassung.

En ella, sostiene que el presidente es el custodio de la constitución, como poder neutro y super partes. No podría serlo un tribunal judicial o corte constitucional porque, en ese caso, se le trasladaría la decisión soberana, convirtiéndose la Corte Suprema o el Consejo Constitucional en soberanos "legisladores negativos" (la expresión es de Kelsen). Detalla los peligros concretos que acechan a la defensa de la constitución que asigna al presidente del Reich. Por un lado, la existencia de partidos dotados de Weltanschauungen   o cosmovisiones totales y encontradas (el nacionalsocialismo y el comunismo), es decir, partidos totalitarios. Cada uno de ellos trata de arrebatarle al Estado su prerrogativa propiamente política, esto es, trazar la línea divisoria entre el amigo y el enemigo. Al lado de estos partidos totalitarios, se manifiestan coaliciones parlamentarias lábiles, que acentúan tendencias pluralistas, es decir, para nuestro autos, fragmentantes de la unidad política. También contribuye a desarticular el Estado weimariano, prosigue nuestro autos, el "policratismo" de los diversos sectores de la economía pública (correo, ferrocarriles, Reichbank, etc.) que se mueven cada uno independientemente del otro y hasta chocando entre sí. Por otra parte, al haberse dado la república de Weimar una organización al mismo tiempo parlamentaria y federal, continúa nuestro autor, resurge la antinomia ya señalada en Verfassungslehre entre federalismo y democracia. Schmitt no oculta que la organización federativa   de la república de Weimar le parece desestabilizante para el Estado, y la función presidencial de guardián de la constitución. Este peligro se acentúa cuando federalismo y pluralismo político se refuerzan mutuamente, consiguiéndose, dice nuestro jurista, "un doble quebrantamiento del hermetismo y de la solidez de la unidad estatal"    En un   Estado al mismo tiempo federal y parlamentario el federalismo, según nuestro autor, puede justificarse sólo de dos maneras:

  1. Comorecurso de auténtica descentralización territorial, contra lospoderes pluralistas y policráticos enquistados en el gobierno y enla actividad económica.

  2. Como"antídoto contra los métodos peculiares del pluralismo de lospartidos" [10].Esta última es una observación de gran actualidad: la realidad deun sistema de articulación territorial del poder reside en elsistema de partidos. Con partidos nacionales de direccióncentralizada, como en el caso de nuestro país, y más aún con sistemas electorales donde tales partidos monopolizan larepresentación y la manejan a través de listas cerradas,reduciéndose así, poco a poco, la democracia a un ejercicioautorreferencial de lo que se ha llamado el englobante "partidode los políticos", la variedad de las comunidades federadas sediluye en cacicazgos locales dentro de los bloques partidarios. Otra consecuencia es la aparición defensiva de partidosparticularistas, como se ve en España, Italia, Escocia, etc., comoreacción simétrica a lo anterior. Por lo tanto, y esto explica lainaplicabilidad, en principio, de la reflexión schmittiana enVerfassungslehre al caso suizo, la antinomia más virulenta se daríaentre federación y democracia monopolizada por partidos nacionalesy centralizados.

Muchos conocedores de Schmitt sostienen que, si bien advirtió la declinación del Estado-nación como forma política, jamás pudo superar   el horizonte teórico estatalista. José Caamaño Martínez afirma, por ejemplo, ante la dúplice soberanía que otorga nuestro autor a la federación y a los miembros federados: "esta teoría   de la federación nos muestra claramente que la forma histórica del Estado nacional unitario sigue siendo un dogma del pensamiento de Schmitt"[11].

"No deja lugar -dice Francisco por su parte Ayala- a un tipo de organización de la convivencia política distinto del Estado nacional [centralizado]"[12].

Gary Ulmen, por su lado, resume así la cuestión: Schmitt consideraba sustancialmente al federalismo como una fase del pasaje entre el mundo plural y parcializado de los Estados Naciones y el mundo contemporáneo, que tiende a la unidad homogeneizante. Schmitt plantea en el federalismo algunas antinomias fundamentales: partiendo del presupuesto que una federación es un contrato de status entre unidades más o menos iguales, que adhieren a la federación con finalidad de mutua protección, gestión e integración,   conlleva una permanente tensión entre la autonomía de las unidades federadas y la intervención federal. Con el tiempo, la mayor fuerza de la federación respecto de las unidades federadas producirá una creciente centralización, mientras que la heterogeneidad de las diversas unidades (ej. los EE.UU) choca con el principio democrático del pueblo soberano, que trasciende las diferencias entre los Estados miembros y tiende a una única homogeneidad. En ese punto la contradicción se manifiesta insoluble: sin homogeneidad la federación democrática no puede funcionar, pero si la homogeneidad se logra, las diferencias resultan superadas y, de hecho, se realiza un Estado unitario. Un proceso, pues, de gradual reductio ad unum [13].

En Schmitt hay una permanente tensión entre la nostalgia del jus publicum europaeum, derecho público interestatal,   y su percepción de la declinación de la forma estatal. Es muy claro respecto a esto último cuando prologa la reedición de "El Concepto de lo Político":

"Hasta los últimos años la parte europea de la Humanidad vivió una época cuyas nociones jurídicas eran acuñadas desde el punto de vista estatal. Se supuso al Estado modelo de la unidad política. La época del estatismo está terminando ahora. No vale la pena discutirlo. Con ello se termina toda la infraestructura de construcciones relacionadas con el Estado, que una ciencia europeo-céntrica del derecho internacional y del derecho político había erigido en cuatrocientos años de trabajo espiritual. Se destrona al Estado como modelo de la unidad política, al Estado como portador del monopolio de la decisión política. Se destrona a esta obra maestra de la concepción europea y del racionalismo occidental. Pero se mantienen sus nociones e incluso se mantienen como ideas clásicas, aunque hoy día la palabra clásico suena casi siempre equívoca y ambivalente, por no decir irónica"[14].    Se advierte, junto a la claridad de la toma de posición, el tono elegíaco respecto de la época que se cierra y   un   pronóstico ominoso respecto de la que se abre. Hay una cierta renuencia a pensar más allá de la forma estatal. Nuestro autor es claro, preciso y de seguimiento ineludible en cuanto a la pars destruens respecto de lo que asoma tras la retirada de la estatalidad y el jus publicum europaeum, donde aquélla se expresaba. Recoge la frase de Proudhon, "quien dice Humanidad quiere engañar" y alerta sobre la intensificación de la enemistad hacia posiciones absolutas que encubre el interventismo humanitarista.   Pero, a la vez, desde la pars construens, no alcanza a concebir una pluralidad superadora de la estatalidad moderna, un orden jurídico postestatal, tanto hacia adentro del Estado y la articulación terriotorial del poder, como hacia fuera de los Estados, que suceda sin traicionar en lo esencial y valioso aquel jus publicum moribundo. Para Schmitt, la unidad política estatal fue el unum necessarium; ahora, marchamos hacia una unidad política de alcance planetario, que no podría cumplir con lo que el Estado consiguió ad intra: la paz interior, la deposición de la enemistad intestina; en otras palabras, se perdería, a escala global, el vivere civile, la dimensión civilizatoria de la política. Pero a Schmitt no le interesó jamás cómo se articulaba hacia adentro, funcional y territorialmente, aquella paz interior. Lo seduce la unitas, pero no lo atrae   la universitas donde se articulan diversidades y diferencias. Así, deja a un lado la corriente de pensamiento medieval, con culminación en Dante, luego reaparecida con Altusio, que resulta basilar para la noción federativa. Los jurisconsultos del medioevo hablaban de una bóveda de universitates locales ordenadas desde el domus, el vicus, la civitas, la provincia, el regnum, el imperium. Es probable que nuestro autor viese en esta corriente una manifestación del romanticismo político que solía fulminar. Así, por ejemplo, en las fórmulas de Adam Müller acerca de una   concepción "orgánica" y estamental del Estado como una comunidad superior de comunidades, transmitidas por la obra de Gierke y recogidas por un contemporáneo de Schmitt, Othmar Spann. Schmitt polemizó en varias   ocasiones   con las teorías organicistas que asimilaban el Estado a las otras comunidades, tanto las menos como las más amplias, afectando así la summa potestas del soberano[15]. En "El Concepto de lo Político" (1927) hace referencia expresa a Gierke, cuya teología política, según nuestro autor, en la búsqueda de una unidad última, de un "cosmos' y de un "sistema" resulta "superstición y reminiscencia de la escolástica medieval"[16].   En "El Leviatán en la Teoría del Estado de Tomás Hobbes" (1938) señala que los mecanismos estamentales, generadores de un derecho de resistencia, conducen a la guerra civil, cuando la misión del Estado es ponerle un cierre definitivo[17]. Pero su ataque se concentró, especialmente, sobre las concepciones pluralistas de Harold Laski y G.D.H. Cole, que, entre 1914 y 1925, habían propiciado, desde posiciones cercanas al socialismo inglés y los fabianos, la descentralización y repartición del poder estatal. Aunque las notas polémico de Schmitt son de 1927[18], cuando Laski ya había abandonado el pluralismo o policratismo, le servían a nuestro autor para reafirmar su pensamiento nuclear de rechazo de toda forma de contestación o recorte de la superioridad ad intra del Estado.

Nuestro autor, como se sabe, desde los años 40 comienza a hablar de los imperios y de los grandes espacios, los Grosseraume, como las formas políticas surgentes tras la estatalidad. El mundo quedaría parcelado en una pluralidad de grandes espacios, pero como pluralidad de unidades estancas. Habría, en otras palabras, un nuevo jus publicum con menos protagonistas que el antiguo: "un equilibrio de varios grandes espacios que creen entre sí un nuevo derecho de gentes en un nuevo nivel y con dimensiones nuevas, pero, a la vez, dotado de ciertas analogías con el derecho de gentes europeo de los siglos dieciocho y diecinueve, que también se basaba en un equilibrio.de potencias, gracias al cual se conservaba su estructura"[19]. Nada nos dice de cómo se organizarían ad intra los grandes espacios: súlo sabemos que deberían mantener alguna homogeneidad interna y que algún Estado ejercería en ellos un papel hegemónico (el ejemplo es el papel de los EE.UU respecto al resto de América, luego de que la doctrina Monroe estableciera límites y exclusiones configuradoras de este gran espacio).

Los Grosseraume se plantean como alternativa al gran peligro, a la remoción del katéjon (es decir, lo que retiene, ataja   u obstaculiza, concepto recurrente en la teología política final de nuestro autor). El katéjon actúa en toda época y es, por lo tanto, variable con el decurso de aquéllas. El katéjon asienta o mantiene el Nomos epocal y desaparece con él[20]. Se lo menciona en Pablo de Tarso (II epístola a los tesalonienses, 2, 6/7), que lo considera el obstáculo o retardo, qui tenet nunc,   el que retiene   ahora la manifestación del Anticristo.   El Anticristo de Schmitt es la soberanía global, el mundo uno y uniforme correspondiente al pensamiento técnico-industrial. El sistema de Estados nacionales en pugna controlada, construcción de la racionalidad europea, edificadores al mismo tiempo, cada uno, de su propia paz interior, he allí el verdadero katéjon para Schmitt. Ninguna virtualidad le ve en ese sentido a la provisoria federación, contrato temporario de status, fuente de desestabilizaciones, que prefiere mostrar a contraluz o no mostrar, como dijimos al principio de este trabajo. Aunque, a pesar de su desconfianza hacia las formas federativas, dejó sobre ellas notables observaciones jurídico-políticas, como hemos visto. Quizás, alguien ha señalado, se consideraba el mismo Schmitt como el katéjon intelectual al  diseño maligno de la soberanía global desde la unidad política del mundo. De todos modos, advierte que un Nomos de la tierra desaparece y no ha apuntado el otro todavía. No alcanza a divisar si es posible un nuevo Nomos pluralístico donde la conflictualidad se canalice y yugule, sin proclamar su desaparición, como sueña la soberanía global mientras desarrolla sin pausa sus operaciones de policía humanitaria.

Schmitt advertía una sustancial oposición entre estatalidad y federalismo. Por eso decía que el Estado federal, seudonegocio jurídico nulo y equívoco se resuelve, como el federalismo hamiltoniano, en la forma de Estado unitario más o menos matizado. Hoy reaparece el federalismo de raíz lotaringio germánica, cuyo teórico más reciente fuera Proudhon, como visión comprensiva del mundo y de la sociedad, no como simple forma de Estado (su fórmula   podría ser, en lugar de   e pluribus, unum, del federalismo norteamericano, la de   ex uno, plures[21]). El katéjon schmittiano está removido. Una soberanía global es posible. Hasta hace poco, se pensaba que esa soberanía residía impersonal y ubicuamente en los mecanismos,   soportes y programas autosuficientes de las redes tecnológicas, de comunicación, informáticas y financieras que rodean el planeta[22]. Al no haber un Leviatán visible, se lo suponía muerto o dormido. Después del 11 de septiembre de 2001, Leviatán debe manifestarse otra vez, ahora para asegurar el globo ante la amenaza del terrorismo global y "privatizado".    En esa bufera o borrasca dantesca nos toca movernos, y las reflexiones schmittianas permiten allí algunos vislumbres. Decía Hölderlin que en el peligro crece también lo que salva. Y nuestro autor agregaba que, al borde del abismo, en la situación excepcional, "la mente se abre al arcano".

* Doctor en Ciencias Jurídicas, Universidad Católica Argentina.

NOTAS

[1]) Ver Otto von Gierke, "Teorías Políticas de la Edad Media",con introducción de F.W. Maitland, traducciónindirecta del ingléspor Julio Irazusta, Editorial Huemul, Bs. As., 1963, p. 108/109.

[2] )Tras la Segunda Guerra Mundial, la República Federal Alemana seconfiguró en 1949, como su nombre lo indica, bajo un sistemafederativo. La República Democrática Alemana, en cambio, como"Estado socialista de la nación alemana", se configuróbajo un sistema unitario. Anteriormente, bajo el III Reich, la Leyde Plenos Poderes del 24 de marzo de 1933, que en los hechos derogóla Constitución de Weimar, otorgó la potestad legislativa laGobierno del Reich, es decir, al Fuehrer., que designaba algobernador (Gauleiter) en cada uno de los distritos. La organizacióndel Reich fue asimilándose (Gleichschaltung) a la organizacióncentralizada y uniforme del Partido Nacional Socialista ObreroAlemán. Alemania, hoy, es un Estado federal.

[3] )Ver Carl Schmitt, "La Defensa de la Constitución", trad.de Manuel Sénchez Sarto, prólogo de Pedro de Vega, ed. Tecnos,Madrid, 1998, 2ª. Edición, p. 12

[4] )Carl Schmitt, "Teoría de la Constitución", traducción ypresentación de Francisco Aala, epílogo de Manuel García-Pelayo,Alianza editorial, Madrid, 1982, p. 348.

[5] )Schmitt solía adherir a la causa de los vencidos: victrix causadiis placuit, sed victa Catoni,la causa de los vencedores place alos dioses, pero la de los vencidos a Catón..y a Schmitt.

[6] )Contra James Madison en "El Federalista", XXXIX, XLIV yXLV: se propone una soberanía distributiva, donde los estadosfederados retienen una porción no delegada, un residuo inviolable,y la federación ejerce sólo la delegada. Ello es posible porque elpueblo, organizado en ciudadanía, no en masa, manifiesta suvoluntad soberana parcialmente en varias represdentaciones: comoindividuo, como miembro del estado federado, como miembro de lafederación. Ver Hamilton, Madison y Jay, "El Federalista",prólogo y traducción de Gustavo R. Velasco, FCE, Mexico,6ª.reimpresión, 1998. Para Schmitt, este deslinde, esta especie definium regundorum entre federación y estados miembros de la mismasoberanía, no resulta concebible. En la situación excepcional,quien decida, federación o estado miembro, resulta plenamentesoberano.

[7] )Op. cit. n. iv, p. 359

[8] )Sobre las dificultades de traducción de Ausnahmezustand como"estado" o "situación" excepcional puede versela nota del traductor, Jean-Louis Schlegel en "ThéologiePolitique, 1922,1969", Gallimard, 1988, p. 15. Para otrosdesarrollos sobre el concepto de soberano en Schmitt me remito a miprólogo a "Teología Política", Ed. Struhart y Cía.,2ª. Ed., Bs. As. 1998.

[9] )Op. cit nota iv, p. 369.

[10] )Op. cit. n. iii, p. 161.

[11] )José Caamaño Martínez: "El Pensamiento Juídico-Político deCarl Schmitt", prólogo de Luis Legaz y Lacambra, Ed. Porto yCía, Santiago de Compostela, 1950, p. 159.

[12] )Op. cit. n iv, p. 17

[13] )  Gary L. Ulmen en Paul Piccone y otros, "La RivoluzioneFederalista", Settimo Sigillo, Roma, 1995.

[14] )Carl Schmitt, "La Noción de lo Político", en Revista deEstudios Políticos, Instituto de Estudios Políticos, nº 132, Madrid, noviembre-diciembre 1963, p.6

[15] )Una de ellas fue en una conferencia de 1930 en honor de Hugo Preuss,discípulo de Gierke. Ver George Schwab, "Carl Schmitt, lasfida dell'eccezione", introducción de FrancoFerrarotti, traducción de Nicola Porto, Laterza, Bari, 1986, p.92

[16] )Carl Schmitt, "El Concepto de lo Político", trad. deFrancisco Javier Conde, en "Estudios Políticos", Doncel,Madrid, 1975, p. 118.

[17] ) Carl Schmitt, "El Leviatán en la Teoría del Estado de TomásHobbes", traducción de Francisco Javier Conde, Ediciones Haz,Madrid,1941 p. 72/73.

[18] )Op. cit. nota anteror, loc. cit. Un eco de este ataque al pluralismo"extremista" del "judío Laski" aparece en "ElConcepto de Imperio en el Derecho Internacional" (1940), trad.de Francisco Javier Conde, Revista de Estudios Políticos, Madrid,1941, p. 97.

[19] )Carl Schmitt, "La Unidad del Mundo", Ateneo, Madrid, 1951,p.24

[20] )Carl Schmitt, "El Nomos de la Tierra en el Derecho de Gentesdel jus publicum europaeum", trad. Dora Schilling Thon,Estudios Internacionales, Madrid, 1979, p. 37 y sgs.

[21] )Me remito a mi trabajo "El Federalismo Argentino en elNovecientos o de cémo perdimos el siglo", IV Congreso Nacionalde Ciencia Política, UCA -SAAP, Buenos Aires, RA, noviembre 17 al20 de 1999,.

[22] )Ver Bandieri, Luis María, "¿Soberanía Global vs. SoberaníaNacional? (Hacia una Micropolítica Federativa)" Ponencia en laPrimeras Jornadas nacionales de derecho Natural, San Luis, RA, 14 al16 de junio de 2001, RA

samedi, 28 janvier 2012

Armin Mohler: discípulo de Sorel e teórico da vida concreta

Armin Mohler: discípulo de Sorel e teórico da vida concreta

amb715fd1078.jpgO “mito”, como a “representação de uma batalha”, surge espontaneamente e exerce um efeito mobilizador sobre as massas, incute-lhes uma “fé” e torna-as capazes de actos heróicos, funda uma nova ética: essas são as pedras angulares do pensamento de Georges Sorel (1847-1922). Este teórico político, pelos seus artigos e pelos seus livros, publicados antes da primeira guerra mundial, exerceu uma influência perturbante tanto sobre os socialistas como sobre os nacionalistas.

Contudo, o seu interesse pelo mito e a sua fé numa moral ascética foram sempre – e continuam a sê-lo apesar do tempo que passa – um embaraço para a esquerda, da qual ele se declarava. Podemos ainda observar esta reticência nas obras publicadas sobre Sorel no fim dos anos 60. Enquanto algumas correntes da nova esquerda assumiram expressamente Sorel e consideravam que a sua apologia da acção directa e as suas concepções anarquizantes, que reclamavam o surgimento de pequenas comunidades de “produtores livres”, eram antecipações das suas próprias visões, a maioria dos grupos de esquerda não via em Sorel mais que um louco que se afirmava influenciado por Marx inconscientemente e que trazia à esquerda, no seu conjunto, mais dissabores que vantagens. Jean-Paul Sartre contava-se assim, evidentemente, entre os adversários de Sorel, trazendo-lhes a caução da sua notoriedade e dando, ipso facto, peso aos seus argumentos.

Quando Armin Mohler, inteiramente fora dos debates que agitavam as esquerdas, afirmou o seu grande interesse pela obra de Sorel, não foi porque via nele o “profeta dos bombistas” (Ernst Wilhelm Eschmann) nem porque acreditava, como Sorel esperara no contexto da sua época, que o proletariado detivesse uma força de regeneração, nem porque estimava que esta visão messiânica do proletariado tivesse ainda qualquer função. Para Mohler, Sorel era um exemplo sobre o qual meditar na luta contra os efeitos e os vectores da decadência. Mohler queria utilizar o “pessimismo potente” de Sorel contra um “pessimismo debilitante” disseminado nas fileiras da burguesia.

Rapidamente Mohler criticou a “concepção idílica do conservantismo”. Ao reler Sorel percebeu que é perfeitamente absurdo querer tudo “conservar” quando as situações mudaram por todo o lado. A direita intelectual não deve contentar-se em pregar simplesmente o bom-senso contra os excessos de uma certa esquerda, nem em pregar a luz aos partidários da ideologia das Luzes; não, ela deve mostrar-se capaz de forjar a sua própria ideologia, de compreender os processos de decadência que se desenvolvem no seu seio e de se desembaraçar deles, antes de abrir verdadeiramente a via a uma tradução concreta das suas posições.

Uma aversão comum aos excessos da ética da convicção

Quando Mohler esboça o seu primeiro retrato de Sorel, nas colunas da revista Criticón, em 1973, escreve sem ambiguidades que os conservadores alemães deveriam tomar esse francês fora do comum como modelo para organizar a resistência contra a “desorganização pelo idealismo”. Mohler partilhava a aversão de Sorel contra os excessos da ética da convicção. Vimo-la exercer a sua devastação na França de 1890 a 1910, com o triunfo dos dreyfusards e a incompreensão dos Radicais pelos verdadeiros fundamentos da Cidade e do Bem Comum, vimo-la também no final dos anos 60 na República Federal, depois da grande febre “emancipadora”, combinada com a vontade de jogar abaixo todo o continuum histórico, criminalizando sistematicamente o passado alemão, tudo taras que tocaram igualmente o “centro” do tabuleiro político.

Para além destas necessidades do momento, Mohler tinha outras razões, mais essenciais, para redescobrir Sorel. O anti-liberalismo e o decisionismo de Sorel haviam impressionado Mohler, mais ainda do que a ausência de clareza que recriminamos no pensamento soreliano. Mohler pensava, ao contrário, que esta ausência de clareza era o reflexo exacto das próprias coisas, reflexo que nunca é conseguido quando usamos uma linguagem demasiado descritiva e demasiado analítica. Sobretudo “quando se trata de entender elementos ou acontecimentos muito divergentes uns dos outros ou de captar correntes contrárias, subterrâneas e depositárias”. Sorel formulou pela primeira vez uma ideia que muito dificilmente se deixa conceptualizar: as pulsões do homem, sobretudo as mais nobres, dificilmente se explicam, porque as soluções conceptuais, todas feitas e todas apropriadas, que propomos geralmente, falham na sua aplicação, os modelos explicativos do mundo, que têm a pretensão de ser absolutamente completos, não impulsionam os homens em frente mas, pelo contrário, têm um efeito paralisante.

Ernst Jünger, discípulo alemão de Georges Sorel

Mohler sentiu-se igualmente atraído pelo estilo do pensamento de Sorel devido à potencialidade associativa das suas explicações. Também estava convencido que este estilo era inseparável da “coisa” mencionada. Tentou definir este pensamento soreliano com mais precisão com a ajuda de conceitos como “construção orgânica” ou “realismo heróico”. Estes dois novos conceitos revelam a influência de Ernst Jünger, que Mohler conta entre os discípulos alemães de Sorel. Em Sorel, Mohler reencontra o que havia anteriormente descoberto no Jünger dos manifestos nacionalistas e da primeira versão do Coração Aventureiro (1929): a determinação em superar as perdas sofridas e, ao mesmo tempo, a ousar qualquer coisa de novo, a confiar na força da decisão criadora e da vontade de dar forma ao informal, contrariamente às utopias das esquerdas. Num tal estado de espírito, apesar do entusiasmo transbordante dos actores, estes permanecem conscientes das condições espacio-temporais concretas e opõem ao informal aquilo que a sua criatividade formou.

O “afecto nominalista”

O que actuava em filigrana, tanto em Sorel como em Jünger, Mohler denominou “afecto nominalista”, isto é, a hostilidade a todas as “generalidades”, a todo esse universalismo bacoco que quer sempre ser recompensado pelas suas boas intenções, a hostilidade a todas as retóricas enfáticas e burlescas que nada têm a ver com a realidade concreta. É portanto o “afecto nominalista” que despertou o interesse de Mohler por Sorel. Mohler não mais parou de se interessar pelas teorias e ideias de Sorel.

Em 1975 Mohler faz aparecer uma pequena obra sucinta, considerada como uma “bio-bibliografia” de Sorel, mas contendo também um curto ensaio sobre o teórico socialista francês. Mohler utilizou a edição de um fino volume numa colecção privada da Fundação Siemens, consagrado a Sorel e devida à pluma de Julien Freund, para fazer aparecer essas trinta páginas (imprimidas de maneira tão cerrada que são difíceis de ler!) apresentando pela primeira vez ao público alemão uma lista quase completa dos escritos de Sorel e da literatura secundária que lhe é consagrada. A esta lista juntava-se um esboço da sua vida e do seu pensamento.

Nesse texto, Mohler quis em primeiro lugar apresentar uma sinopse das fases sucessivas da evolução intelectual e política de Sorel, para poder destacar bem a posição ideológica diversificada deste autor. Esse texto havia sido concebido originalmente para uma monografia de Sorel, onde Mohler poria em ordem a enorme documentação que havia reunido e trabalhado. Infelizmente nunca a pôde terminar. Finalmente, Mohler decidiu formalizar o resultado das suas investigações num trabalho bastante completo que apareceu em três partes nas colunas da Criticón em 1997. Os resultados da análise mohleriana podem resumir-se em 5 pontos:

Uma nova cultura que não é nem de direita nem de esquerda

1. Quando falamos de Sorel como um dos pais fundadores da Revolução Conservadora reconhecemos o seu papel de primeiro plano na génese deste movimento intelectual que, como indica claramente o seu nome, não é “nem de direita nem de esquerda” mas tenta forjar uma “nova cultura” que tomará o lugar das ideologias usadas e estragadas do século XIX. Pelas suas origens este movimento revolucionário-conservador é essencialmente intelectual: não pode ser compreendido como simples rejeição do liberalismo e da ideologia das Luzes.

2. Em princípio, consideramos que os fascismos românicos ou o nacional-socialismo alemão tentaram realizar este conceito, mas estas ideologias são heresias que se esquecem de levar em consideração um dos aspectos mais fundamentais da Revolução Conservadora: a desconfiança em relação às ideias que evocam a bondade natural do homem ou crêem na “viabilidade” do mundo. Esta desconfiança da RC é uma herança proveniente do velho fundo da direita clássica.

3. A função de Sorel era em primeiro lugar uma função catalítica, mas no seu pensamento encontramos tudo o que foi trabalhado posteriormente nas distintas famílias da Revolução Conservadora: o desprezo pela “pequena ciência” e a extrema valorização das pulsões irracionais do homem, o cepticismo em relação a todas as abstracções e o entusiasmo pelo concreto, a consciência de que não existe nada de idílico, o gosto pela decisão, a concepção de que a vida tranquila nada vale e a necessidade de “monumentalidade”.

Não há “sentido” que exista por si mesmo.

4. Nesta mesma ordem de ideias encontramos também esta convicção de que a existência é desprovida de sentido (sinnlos), ou melhor: a convicção de que é impossível reconhecer com certeza o sentido da existência. Desta convicção deriva a ideia de que nunca fazemos mais que “encontrar” o sentido da existência forjando-o gradualmente nós próprios, sob a pressão das circunstâncias e dos acasos da vida ou da História, e que não o “descobrimos” como se ele sempre tivesse estado ali, escondido por detrás do ecrã dos fenómenos ou epifenómenos. Depois, o sentido não existe por si mesmo porque só algumas raras e fortes personalidades são capazes de o fundar, e somente em raras épocas de transição da História. O “mito”, esse, constitui sempre o núcleo central de uma cultura e compenetra-a inteiramente.

5. Tudo depende, por fim, da concepção que Sorel faz da decadência – e todas as correntes da direita, por diferentes que sejam umas das outras, têm disso unanimemente consciência – concepção que difere dos modelos habituais; nele é a ideia de entropia ou a do tempo cíclico, a doutrina clássica da sucessão constitucional ou a afirmação do declínio orgânico de toda a cultura. Em «Les Illusions du progrès» Sorel afirma: “É charlatanice ou ingenuidade falar de um determinismo histórico”. A decadência equivale sempre à perda da estruturação interior, ao abandono de toda a vontade de regeneração. Sem qualquer dúvida, a apresentação de Sorel que nos deu Mohler foi tornada mais mordaz pelo seu espírito crítico.

Uma teoria da vida concreta imediata

Contudo, algumas partes do pensamento soreliano nunca interessaram Mohler. Nomeadamente as lacunas do pensamento soreliano, todavia patentes, sobretudo quando se tratou de definir os processos que deveriam ter animado a nova sociedade proletária trazida pelo “mito”. Mohler absteve-se igualmente de investigar a ambiguidade de bom número de conceitos utilizados por Sorel. Mas Mohler descobriu em Sorel ideias que o haviam preocupado a ele também: não se pode, pois, negar o paralelo entre os dois autores. As afinidades intelectuais existem entre os dois homens, porque Mohler como Sorel, buscaram uma “teoria da vida concreta imediata” (recuperando as palavras de Carl Schmitt).

Karlheinz Weissmann

traduzido por Rodrigo Nunes

causanacional.net

vendredi, 27 janvier 2012

¿Qué es una Guerra Escatológica?

¿Qué es una Guerra Escatológica?

Por Sergio Prince Cruzat

Ex: http://geviert.wordpress.com/

 

I.  Introducción

En este trabajo intento dilucidar el significado de la expresión ‘guerra escatológica’ acuñado por  J. Derrida (1930 – 2004).  La EXPLICACIÓN de la guerra escatológica, no se encuentra en las taxonomías tradicionales de la guerra. Se trata de una problematización propia del filósofo argelino pero que nunca desarrolló. Por lo demás los conceptos mismos de guerra y escatología nunca fueron objeto, por parte de Derrida, de una indagación sistemática. El análisis que yo propongo no es definitivo; constituye un conjunto de conjeturas más que una tesis. Se trata de la descripción de tres escatologías cuyos enunciados son importantes para el estudio de las relaciones internacionales. Lo que presento a la consideración del lector no es otra cosa que un modo de problematización del estudio de la guerra en el siglo XXI.

Cuando se estudia el significado del concepto ‘guerra’, encontramos numerosas taxonomías que remiten a expresiones tales como, guerra convencional, asimétrica, de cuarta generación y, últimamente, guerra irrestricta [1]. No aparece hasta ahora definición alguna de ‘guerra escatológica’. Esto se debe, en gran medida, a que la expresión fue acuñada en un ámbito aparentemente ajeno a los estudios políticos y estratégicos. Esta aparece en un escrito del filósofo posestructuralista francés Jaques Derrida (1930 – 2004). Éste se  titula De espectros de Marx. El estado de la deuda, el trabajo del duelo y la nueva internacional. Data de 1993. En el capítulo II titulado Conjurar el marxismo, se refiere a la  guerra entre escatologías, la guerra por la “apropiación simbólica de Jerusalén”, la verdadera guerra mundial, que demuestra que la promesa neo – evangélica de Fukuyama (1992) no se ha cumplido y sigue siendo sólo eso: una promesa. Fukuyama afirmaba que la caída del comunismo y el triunfo de las democracias liberales marcaban el comienzo de la etapa final en la que no había más lugar para largas batallas ideológicas. En este sentido, la historia habría terminado. El “Fin de la historia”, afirmó Fukuyama, significaría el fin de las guerras y de las revoluciones sangrientas, los hombres podrían satisfacer sus necesidades a través de la actividad económica sin tener que arriesgar sus vidas en ese tipo de batallas. Según Derrida (1992) este evangelio desempeña un papel que excede la trasnominación como cliché retórico e indica la mayor concentración sintomática o metonímica de lo que es irreductible en la coyuntura mundial que tenía [y aún tiene hoy] lugar en Medio Oriente. Allí se movilizan tres escatologías mesiánicas distintas, allí todas las fuerzas del mundo, todo el “orden mundial” participa en la guerra sin cuartel que mantienen, directa o indirectamente las tres religiones del Libro:

[…] la mayor concentración sintomática o metonímica de lo que permanece irreductible en la coyuntura mundial […] tiene su lugar, su imagen o la imagen de su lugar, en Oriente Medio: tres escatologías mesiánicas distintas movilizan allí todas las fuerzas del mundo y todo el “orden mundial” en la guerra sin cuartel que mantienen, directa o indirectamente; movilizan [...]

¿A qué se refiere Derrida cuando habla de la mayor concentración sintomática o metonímica de lo que irreductible en la coyuntura mundial? Veamos. Sintomático es lo que constituye un síntoma de algo y, síntoma, es un indicio que revela un trastorno funcional. Por otra  parte, la  metonimia[2] es un tropo que alude al sentido translaticio. Ambos términos hablan sobre algo haciendo referencia a un otro que se relaciona con el algo de algún modo. Síntoma y metonimia son un hablar, un decir indirecto sobre algo que no es lo hablado o lo dicho. Ambos términos nos indican la existencia de algo velado, inefable que es al mismo tiempo irreductible. En el Corán las metonimias, las metáforas no son un mero recurso retórico, sino que ponen de manifiesto, develan la semejanza entre lo oculto y lo visible. En el libro sagrado del Islam hay una palabra que indica esta conexión, tawhîd. Esta palabra denota la conexión interior entre el mundo espiritual y el material, se refiere a la conciencia de que todo está relacionado, nos recuerda que el mundo no es un conjunto de cosas, sino un conjunto de signos que denotan a otra cosa que no son sí mismo. Una montaña es una palabra, un río es otra, un paisaje es una frase. Todo dice, todo es lenguaje y permanece conectado. Ahora bien, para Derrida lo irreductible es la crisis que afecta una sociedad como resultado de la convergencia de un conjunto relevante de eventos tales como los equilibrios presupuestarios, los imperativos técnicos, económicos, científicos y militares, que están inefablemente vinculados al mundo espiritual. A mayor imposición de estos imperativos materiales  mayor es la irreductibilidad espiritual de una crisis (Derrida, 1991)[3]. Entonces, podemos entender la mayor concentración de metonimia como la mayor cantidad de argumentos espirituales indirectos que demuestran que la Historia se resiste a su fin. Estos argumentos espirituales y materiales se manifiestan con una claridad meridiana en los conflictos, en la crisis permanente que vive el Medio Oriente

Al refutar la tesis de Fukuyama, Derrida abrió,  un nuevo campo de estudio y la posibilidad de una nueva reflexión sobre los conflictos, la guerra y el terrorismo. Todo sintetizado en los acontecimientos del Medio Oriente, en esta guerra sin cuartel que mantienen, directa o indirectamente las religiones del Libro. Estas enfrentan el mundo globalizado en una lucha intestina que tiene rasgos de una guerra civil. Economía y política  de árabes, judíos y cristianos se enfrentan en una lucha sin cuartel que impide la paz prometida por la democracia liberal y el libre mercado que predicó el politólogo de origen nipón.

II.  Los mitemas de las escatologías

Revisemos la estructura o los mitemas[4] de las tres escatologías. Estas comparten la creencia  en una Edad de Oro, en una Teleología de la Historia, en un Demiurgo o un sujeto de la historia y en una sociedad futura: una Jerusalén reconstruida que vendrá al mundo para premiar a los justos.

En la guerra escatológica se enfrentan estructuras fundadas en la creencia de una verdad única, lo que imposibilita un dialogo racional. Cualquier toma y dacca se da entre elementos superficiales. Existe una suerte de dificultad ontológica que impide solucionar el conflicto o acabar con la guerra. El conflicto entre escatologías permite un acuerdo cosmético sólo sobre un tema: los orígenes de la humanidad. Las escatologías comparten lo que llamaré la estructura hesíodica del mito sobre el origen de la humanidad. Comparten la idea de una Edad de Oro que podemos rastrear hasta el poema Trabajos y Días, en donde el poeta relata el mito de las edades:

al principio, los Inmortales, en tiempos de Cronos, crearon una dorada estirpe de hombres mortales, quienes vivían en paz y armonía con los dioses, disfrutando de los deleites de una vida fácil, abundante en riquezas y comodidades, hasta que la vida se les acababa en sueños, sin sufrimiento. Luego, crearon una estirpe de inmortales de plata, de menor inteligencia y belleza. Los niños se criaban bajo la protección de su madre y, ya adultos, vivían poco tiempo lleno de sufrimiento debido a su falta de sabiduría, extremada violencia y falta de respeto por los dioses. Después de que muriera esta estirpe, Zeus creó una tercera, de bronce, interesada solo en la guerra, por lo que la edad de oro es la edad originaria, primigenia, en la cual se vive la unidad original (Hesíodo, [VIII a. C.] 2007).

En lo referente a  la teleología de la historia, su sentido, su finalidad no hay acuerdo posible a pesar de los esfuerzos del ecumenismo. Para las tres religiones del libro este es un tema fundamental ya que expresa el propósito de éstas y  explica la acción presente en pos de aquel futuro lejano. Los especialistas han  distinguido varias formas de teleología, en especial tendientes a diferenciar lo que se entiende por  “finalidad” en las ciencias naturales con lo que se entiende por “finalidad” o propósito en la filosofía y las humanidades en donde se utilizan las nociones de “tendencia, “aspiración”, “intencionalidad” y “propósito para explicar el significado del telos. El fin o el propósito de las religiones del libro es hacer que la fe en la escatología desempeñe un papel efectivo, práctico, reformando la vida humana, preparándola para el gran final.

Sobre este último punto, se presentan las diferencias que impiden el acuerdo de la paz  y que convocan a la guerra para imponer la recta ratio. Los judíos esperan el mesías, los cristianos esperan que el mesías vuelva a gobernar y los islamitas esperan el paraíso en el cual serán premiados con todos los placeres sensuales que les han sido privados en la vida en este mundo. Ni un cristiano ni un judío esperan el paraíso de Alá. Ni un buen islamita espera algo así como la venida del Mesías de origen humano o el Reino de Cristo al final de los tiempos. Así, parece lícito tratar de convertir a los otros a “verdad”. De allí que el otro pase de enimicus a hostis por no aceptar la verdad.

Tener que decidir quién es el sujeto de la historia, el Demiurgo, divide a  las escatologías. Esta decisión implica decidir quién transforma la realidad y mueve la Historia: ¿Yavé? ¿Cristo? ¿Alá? Los atributos de Dios son muy similares en las distintas escatologías, sin embargo, las especulaciones teológicas provocan un abismo insalvable entre ellos. El atributo que da rango de soberano a quienes gobiernan desde el “cielo a sus súbditos, hace imposible la decisión racional. Yavé, Melej haMelajim[5] (rey de reyes de Israel), Alá al-Maalik (el soberano)[6] y Cristo Rey, disputan la soberanía sobre el cuerpo y el espíritu de los seres  humanos.

Aquí surgen preguntas tal como: ¿Qué rey gobierna la historia? o ¿Qué rey gobernará al final de los siglos? En el Medio Oriente combaten los soldados de Dios, los soldados de  Yavé, Jesucristo y Alá. Luchan por establecer un reino, reino de paz, de justicia, de amor pero epistemológicamente excluyente y ontológicamente  intolerante. Por la fuerza de las armas Dios busca imponerse al igual que en las Cruzadas, en las Guerras de religión de Francia, en el Ulster, en los Balcanes, en el Líbano, y en las hostilidades que aún enfrentan a palestinos e israelíes.

En esta lucha del Oriente Próximo se juega el rostro, el carácter que tendrá el Fin de los Tiempos. Por esta razón Derrida pudo afirmar que la tesis del Fin de la Historia de Fukuyama (1992) estaba errada. Es obvio que entonces existían y aún existen fuerzas que luchan, que combaten, que guerrean con la finalidad de imponer su escatología. Una guerra escatológica, una guerra por el Fin de los Tiempos, no se entrega a las reglas del Arte de la Guerra propuestas por  Suntzu, Maquiavelo o Clausewitz. La guerra entre escatologías va más allá de toda regla, de todo límite, de todo concepto tradicional de “soldado” “arma”, y campo de batalla. Por ejemplo, la nueva conceptualización de arma en la guerra entre escatologías considera todos los medios que trascienden el ámbito militar, pero que aún pueden ser utilizados en operaciones de combate. Todo lo que puede beneficiar a la humanidad también puede hacerle daño (Faundes, 2010). Esto quiere decir que no hay nada en el mundo de hoy que no puede convertirse en un arma, y esto requiere pensar que se puede abrir el dominio del reino de armas de un solo golpe: un accidente en un solo mercado de valores, una invasión de virus o el rumor de una o escándalo que dé lugar a una fluctuación en los tipos de cambio del país enemigo o que exponga a los líderes enemigos en Internet, todos pueden ser incluidos en las filas de la nueva concepción de armas (Liang y Xiangsui. (1999:25)[7]

Faundes (2010) también nos dice que observando en detalle el fenómeno guerra, tal como lo describen los coroneles China Liang y Xiangsui (1999)[8], es posible entender que la sutileza es una nueva herramienta que se puede explotar, por medio de ataques imperceptibles que afecten el funcionamiento regular de un país, por ejemplo alterando la calidad del agua, atentando contra los productos de exportación, interviniendo el mercado financiero local, azuzando movimientos en contra del poder político (sindicales y étnicos, por ejemplo), efectuando ataques informáticos, etc. Con todo, una Estado puede estar en medio de una guerra escatológica sin siquiera saberlo, peor aún, desconociendo al adversario. Veamos un ejemplo. El 13 de septiembre de 2010 minuto digital.com[9] informó:

“que tal y como informa España y Libertad en su web, la última ofensiva mediática yihadista data del pasado miércoles: los radicales llaman al “boicot” y a “combatir” a España tras conocer que en Águilas se reabrió una discoteca de nombre La Meca. Los yihadistas, incluso, amenazan con una «gran guerra entre España y el pueblo del Islam”.

A pesar de la violencia del discurso yihadista, no todos los españoles saben que están en medio de un combate escatológico, como el que vivieron hace siglos. La guerra con el Islam no terminó con la conquista de Granada en 1492 y desde entonces las armas se han sofisticado hasta llegar a ser armas de la cotidianeidad. Liang y Xiangsui precisan:

“Lo que debe quedar claro es que el nuevo concepto de armas está en el proceso de creación de nuevas armas que están estrechamente relacionadas con la vida de la gente común”. Con el advenimiento de este nuevo concepto de las armas la guerra escatológica se elevará a un nivel insospechado por la gente común y los militares: “Creemos que algunas personas despertarán por la mañana para descubrir con sorpresa que algunos objetos amables y cotidianos han comenzado a tener características ofensivas y letales (Liang y Xiangsui, 1999:26).[10]

III. Los mitemas del soldado

El soldado que combate al alero de una escatología tiene clara la distinción entre el bien y el mal. Nada más necesario. Esta claridad que no existe entre los filósofos contemporáneos permite al soldado saber que su causa es justa en tanto él es servidor del bien. Esta licenciado y protegido por la bondad que encarna la patria, la patria celestial y / o llamada por Dios a ser el eje de la Historia Universal. Las distinciones entre Bien y Mal suelen coincidir con la distinción amigo enemigo y, siguiendo a Schmitt, puedo afirmar que enemigo, es para el soldado de la escatología, aquel el conjunto de hombres y mujeres  que de acuerdo con una posibilidad real se le opone combativamente. [11] Existe un enorme parecido entre el amigo y el enemigo schmittiano que también se observa entre el amigo enemigo escatológico; son una esencia que los hace existencialmente distintos en un sentido particularmente intensivo que hemos mencionado supra: ‘¿Qué Dios es el motor de la Historia?’ Responder a esta pregunta es lo que lleva, quizás, al punto más extremo de su relación ¿Existe alguien, fuera de ellos, que pueda intervenir en la decisión del conflicto? Schmitt responde a esta cuestión diciendo que sólo es posible intervenir en la medida en que se toma partido por uno o por otro, cuando el tercero se convierte en amigo o enemigo. No hay mediación posible, no hay neutralidad posible en el enfrentamiento entre diferentes telos. El conflicto sólo puede ser resuelto por los implicados, pues sólo a ellos les corresponde decidir si permiten su domesticación o viceversa como una forma de proteger su forma esencial de vida. Las opciones escatológicas se definen entre las escatologías, al combatiente sólo puede triunfar o morir. O vivir con honor o morir con gloria[12], es un emblema que indica la realidad del soldado que combate por el Fin de la Historia. El honor se da al vivir en la bondad, en la verdad, el haber alcanzado el telos, el fin. La gloria, la muerte gloriosa es como la que esperan los soldados del Islam, en una muerte Ad maiorem Dei gloriam.

Disciplina. El soldado de infantería, que llevaba una kipá, sacó una tarjeta colorida del bolsillo de su campera. En el exterior estaba impreso el “Shema” (que significa “Oye, Israel”), que es el credo judío. Y rodeado de coloridas ilustraciones de lugares judíos de todo Israel, se encontraba en la parte interior de la tarjeta una “oración para el combate”:

“¡Señor de los ejércitos, que tienes tu trono por encima de los ángeles! Tú nos has ordenado en tu Torá y nos has dicho: ‘Oye, Israel, vosotros os juntáis hoy en batalla contra vuestros enemigos; no desmaye vuestro corazón, no temáis, no os azoréis, ni tampoco os desalentéis delante de ellos; porque Jehová vuestro Dios va con vosotros, para pelear por vosotros contra vuestros enemigos, para salvaros’ (Dt. 20:3-4). … Puedas Tú ahora estar con los soldados del ejército israelí, con los mensajeros de Tu pueblo que hoy van a la batalla contra sus enemigos. Danos fuerza y valor. Protégenos y pelea Tú nuestra batalla. Fortalécenos, protégenos y guárdanos. Ayúdanos y sálvanos por amor a Tu bondad”[13].

 

 

Bibliografía sugerida

Cohn, Norman.(1995). El Cosmos, el caos y el mundo venidero.  Barcelona: Crítica – Grijalbo Mondadori.

Faundes, C. (2010). Desde la guerra total a la guerra irrestricta. La deconstrucción de un concepto. Tesis para optar al grado de Magíster en Seguridad y Defensa, mención Política de Defensa, Santiago de Chile: Academia Nacional de Estudios Políticos y Estratégicos.

Qiao Liang  y  Wang Xiangsui (1999). Unrestricted Warfare, Beijing: PLA Literature and Arts Publishing House. Disponible en formato pdf en www.c4i.org/unrestricted.pdf.  Visitado 12 septiembre 2010

Orozco, José Luis. (2001). De teólogos, pragmáticos y geopolíticos. Aproximación al globalismo norteamericano. Barcelona: Gedisa-UNAM

Schmitt, Carl. (1999), El concepto de lo político, Alianza Editorial, Madrid..

 

[1]    La guerra irrestricta (超限战, literalmente “guerra allende los límites”) es una guerra combinada que trasciende los límites de las dimensiones y métodos en las dos principales áreas de asuntos militares y no-militares, se deben incluir todas las dimensiones que ejercen influencia sobre la seguridad nacional. Para que una guerra sea irrestricta lo suficiente es que se persiga un objetivo político por medio del ejercicio de la violencia en un sentido amplio, es decir, traspasando el dominio de lo militar para combinar de manera irrestricta elementos de las distintas dimensiones de la seguridad, sobrepasando sus fronteras, por medio de combinaciones en lo supra-nacional, supra-dominio, supra-medios y supra-niveles; todo con el objeto de controlar al adversario. En Latinoamérica, la guerra irrestricta ha sido estudiada por Faundes (2010).

[2] La metonimia (griego: μετ-ονομαζειν met-onomazein [metonomadz͡ein], «nombrar allende’, es decir, ‘dar o poner un nuevo nombre» ), o transnominación, es un fenómeno de cambio semántico por el cual se designa una cosa o idea con el nombre de otra, sirviéndose de alguna relación semántica existente entre ambas. Son casos frecuentes las relaciones semánticas del tipo causa-efecto, de sucesión o de tiempo o de todo-parte.

[3]  Derrida, J. (1991). El derecho a la filosofía desde el punto de vista cosmopolítico. Edición On line disponible en http://www.jacquesderrida.com.ar/textos/derecho_filosofia.htm#_edn2 [Consultado el 1 de agosto de 2010]

[4]  Levi-Strauss, C. (1955). El estudio estructural del mito en Journal of American Folklore, nº 68 p. 428-555. En el estudio de la mitología, un mitema es una porción irreducible de un mito, un elemento constante (a diferencia de un meme cultural) que siempre aparece intercambiado y reensamblado con otros mitemas relacionados de diversas formas, o unido en relaciones más complicadas, como una molécula en un compuesto. Por ejemplo, los mitos de Adonis y Osiris comparten varios elementos, lo que lleva a algunos investigadores a concluir que comparten una misma fuente.

[5] También se le nombra como Elohim, plural de Dios que se usa repetidamente con verbos singulares, y con adjetivos y pronombres en singular, de la que una de sus hipótesis de origen indicaría que podría ser un plural mayestático que significa ‘Dios por sobre todos los dioses’ o ‘Dios de todo’ o podría ser simplemente un plural de majestad para indicar la alta dignidad de la persona divina.

[6] Al-Asmā’ al-Husnà (الأسماء الحسنى), en árabe, “los nombres más hermosos”, también llamados los noventa y nueve nombres de Dios o noventa y nueve nombres de Alá, son las formas de referirse a dios en el Islam.  En su mayor parte son epítetos que hacen referencia a atributos divinos.

[7]  Liang y Xiangsui. 1999:25. Citado en Faundes (2010)

[8] Quiao Liang  and Wang Xiangsui (1999). Unrestricted Warfare, Beijing: PLA Literature and Arts Publishing House

[9]  http://tinyurl.com/365lqgs

[10]  Liang y Xiangsui, 1999:26. Citado en Faundes (2010)

[11] Schmitt, Carl. (1999), El concepto de lo político, Alianza Editorial, Madrid.

[12] Esta postura de Schmitt cambia un poco cuando estudia la neutralidad

[13] Escrito encontrado en la libreta de combate del Sargento Mario Antonio Cisnero. Caído en combate en la Gesta de Malvinas en 1982. http://tinyurl.com/297fwsc

jeudi, 26 janvier 2012

Geopolítica Posmoderna

Geopolítica Posmoderna

Por Sergio Prince Cruzat

Ex: http://geviert.wordpress.com

La geopolítica crítica es posmoderna, por lo tanto, compleja. Hoy, el conocimiento se constituye a partir de los discursos que circulan dando cuenta de nuestras prácticas sociales. Nuestras prácticas están dominadas por tecnologías sofisticadas y, en general, recientes. En cambio, nuestros discursos sociales y políticos son herencias de prácticas cuestionadas. El choque entre las nuevas tecnologías y los léxicos heredados han producido una fragmentación en los procesos de constitución de nuestro conocimiento sobre el espacio y el territorio. Aunque el discurso de la globalización y las propuestas de una geopolítica crítica nos quieran presentar un modelo holístico del mundo, aún somos sujetos fragmentados o multifrénicos. La integración es un proyecto así como la Ilustración fue el proyecto de la Modernidad. En la presente reflexión, pretendo señalar una perspectiva de la conformación actual de nuestro saber y cómo esto afecta los conceptos de territorialidad que sustentan el conocimiento de la geopolítica.

I. Introducción. Modernidad y posmodernidad

 Para explicar esta distinción, seguiremos de cerca a Herrera (1996). El autor nos explica que existe consenso entre los especialistas en que la modernidadse puede entender como sinónimo de Ilustración. Pero ¿qué es la Ilustración? Podemos distinguir entre la Ilustración en el sentido que le da el historiador, es decir, la sensibilidad cultural propia del siglo XVIII, resultado de un proceso que comienza en la Alta Edad Media y, por otra parte, la Ilustración en el sentido que le da el filósofo, es decir, como un esfuerzo reflexivo para explicitar y fundamentar filosóficamente esta sensibilidad cultural, obra llevada a cabo, principalmente, en Alemania por Kant y Hegel.

Kant (1784) en su escrito “¿Qué es la Ilustración?” define Ilustración como “la salida del hombre de su autoculpable minoría de edad” hacia una mayoría de edad gracias a la cual busca determinar su existencia y su acción a partir exclusivamente de la razón. Esta definición implica, entre otras cosas, que para el hombre ilustrado la existencia no es un destino regido por Dios o por la naturaleza.

La Ilustración es un aspiración, una vocación, un fin que debe y puede ser determinada y conquistada autónomamente por el mismo hombre. Es la expresión del fenómeno de la secularización. El hombre ilustrado es alguien que ha abandonado la idea judeo-cristiana de la “religación”. Del mismo modo, kant sostiene que la autoridad y la tradición que hasta la Edad Media fundamentaban el saber sobre el ser y quehacer del hombre, deben ceder el paso a la razón. Es la razón quien debe decirnos cómo se debe definir el ser y el quehacer del hombre: “Atrévete a pensar por ti mismo” fue el lema de la Ilustración.

Herrera (1996) afirma que, a partir de la definición dada, kant explicitará, en sus dos críticas, que la misión del hombre sobre la tierra no es asegurar la salvación de su alma y contemplar la naturaleza para cantar la grandeza de su Creador. En kant (2005 [1781]), desde el punto de vista teórico, es la de dominar y transformar la naturaleza mediante la ciencia y la tecnología para que responda a la dignidad de la persona humana. Se trata de la humanización de la naturaleza.

De acuerdo con el mismo kant (2002 [1788]), esta misión, desde el punto de vista ético, es la de instaurar un reino de libertad, de justicia, de igualdad, de tolerancia, de “paz perpetua”, de reconocimiento de la dignidad de la persona, de respeto de los derechos humanos, de democracia política. En otras palabras, el problema es cómo el hombre podría humanizarse a sí mismo.

Hegel (2002 [1807]) trató de superar a  kant haciendo de la subjetividad trascendental de éste, que le parecía demasiado abstracta, pura y, por lo mismo, vacía, una subjetividad concreta: el espíritu subjetivo absoluto, un universal concreto o, mejor, una totalidad concreta que se expresa en la ciencia, la moral, el arte y en las objetivaciones de la sociedad. Por otra parte, creyó encontrar un principio de inteligibilidad de las diferentes etapas históricas con todas sus contradicciones y fragmentaciones: la esencia de la racionalidad histórica está en la negatividad.

En contra de la razón kantiana que despreciaba la pasión, Hegel proclama que es a través de sus intereses como los hombres hacen la historia, constituyéndose así en “los medios y los instrumentos de algo más elevado, más vasto, que ignoran y realizan inconscientemente”: el espíritu absoluto. La existencia temporal encierra en sí misma la destrucción, la infelicidad, la desgracia. Pero sólo así sirve a lo eterno, sólo así el espíritu absoluto se puede objetivar. A partir de aquí, Hegel realiza la reconciliación de lo finito y lo infinito, de la razón y la sinrazón, de la esclavitud y la libertad. La filosofía, “autoconciencia de cada época”, conlleva la amarga experiencia de la negatividad: el extrañamiento y la alienación. De esta manera, la razón todo lo puede justificar, inclusive los millares de vidas “sacrificadas en el altar de la historia”. Sin ellas, el Absoluto, el fin y el sentido de la historia no se pueden realizar (Herrera, 1996).

El proyecto emancipatorio proclamado por la modernidad ha fracasado. Los hechos están ahí: negación de la dignidad de la persona y de sus derechos, intolerancia, desigualdad, violencia, regímenes políticos represivos, destrucción de la naturaleza, dominio de la técnica sobre el hombre, ente otros grandes temas de la distopía moderna. Muchos autores utilizan una palabra para designar el paso de la modernidad a la posmodernidad: Auschwitz, palabra que designa todos los campos de exterminio construidos por los nazis a partir de la teoría sobre la raza que se consideraba científica y, por consiguiente, fundamentada en la modernidad.

Pensemos en las guerras mundiales, en la bomba atómica, en la destrucción de la capa de ozono, entre otros problemas. Esto nos hace sospechar que la utopía de que la razón con su poder absoluto garantizaba el triunfo de la civilización sobre la barbarie tan sólo fue un simple sueño (Herrera,1996).El término posmodernidad expresa la desazón, el malestar, el desengaño que el hombre actual experimenta frente a las promesas falaces de la modernidad.

Digámoslo en palabras de Lyotard:  “Ya hemos pagado suficientemente la nostalgia del todo y de lo uno, de la reconciliación del concepto y de lo sensible, de la experiencia transparente y comunicable. Bajo la demanda general de relajamiento y apaciguamiento, nos proponemos mascullar el deseo de recomenzar el terror, cumplir la fantasía de apresar la realidad. La respuesta es: guerra al todo, demos testimonio de lo impresentable, activemos los diferendos, salvemos el honor del hombre”  (Lyotard, 1979).22

Ante el fracaso de la modernidad, no son pocos los que asumen una actitud nihilista e irracionalista que nos invita a aceptar como válido cualquier punto de vista y, lo que es peor, a renunciar a todo futuro: vivamos el presente hasta donde nos sea posible, que ya veremos qué pasará mañana. Inclusive, no son pocos los que viven esta autoalienación, esta autodestrucción, como la posibilidad de un goce estético de primer orden. No son pocos los que viven la posmodernidad como el imperio de la arbitrariedad. Para estos, el lema de la posmodernidad sería el “todo vale”, de Heller (1991: 21).

El término posmodernidad expresa, igualmente, la reflexión filosófica queen los últimos años han adelantado autores como Lyotard, Foucault, Derridà, Habermas y Vattimo para comprender, explicitar, validar o invalidar esta sensibilidad cultural del hombre del siglo XX y para descubrir la falla y, por ende, la responsabilidad de la modernidad. Desde este punto de vista, la posmodernidad constituye una crítica a la racionalidad moderna en todos los autores, sin excepción, ya sea que esta crítica culmine con su condenación a muerte, como es el caso de Vattimo, o a reconocer sus errores, pero al mismo tiempo sus virtudes, como en Habermas, que se ha esforzado en redefinir los ideales de la modernidad en función de una nueva realidad social donde reine no la arbitrariedad sino la tolerancia, el antidogmatismo, el reconocimiento de la particularidad y singularidad de los individuos y de las pequeñas comunidades, el respeto por la pluralidad de formas de vida, de manifestaciones culturales, de juegos del lenguaje.

II. La geopolítica crítica como geopolítica de la Posmodernidad

Esta confianza en la razón que promueve el pensamiento Ilustrado es el marco intelectual en el que se desarrolla la geopolítica clásica, aquella fundada por kjellen. Este autor desarrolló, hacia 1916, la idea de “el Estado como organismo viviente” (Der Staat als Lebensform), donde el término geopolítica fue utilizado por primera vez. Su uso se da dentro de la concepción organicista propia del nazismo germano y que también comparten otros modos de pensamiento totalitario (Toal 1996). El organicismo geopolítico es una muestra de Darwinismo social que promueve la “lucha por sobrevivir”. Esta la gana el más fuerte, lo que se objetiva en el mundo –utilizando la terminología hegeliana– en el derecho a poseer la tierra, el territorio. Los espacios vitales en donde se configura la vida. Este organicismo también se aprecia en el pensamiento estratégico del geógrafo alemán F. Ratzel (1891, 1897). Según éste, los Estados tienen muchas de las características de los organismos vivientes. También introdujo la idea de que un Estado tenía que crecer, extender o morirse dentro de “fronteras vivientes”, por ello, tales fronteras son dinámicas y sujetas al cambio.

La racionalidad organicista y los fundamentos filosóficos que la sustentaban sufren un golpe demoledor al enfrentarse al pensamiento crítico y a la racionalidad popperiana que abren las puertas a la posmodernidad y que, entre otras ideas, se caracteriza por la pérdida de fe en la razón y la ciencia, la pérdida de fe en el poder público y una búsqueda de lo inmediato. Los individuos sólo quieren vivir el presente; futuro y pasado pierden importancia. En este ámbito, surge, en la década del noventa, la geopolítica crítica como un movimiento académico radical y que, en oposición a la geopolítica “clásica”, define la geopolítica como un sistema complejo de discursos, representaciones y prácticas, más que como una ciencia coherente, neutral y objetiva. La geopolítica crítica ve la geopolítica como un constructo tripartito que incluye la geopolítica popular, formal y práctica. La versión académica de la geopolítica crítica se ocupa de modo preferente de problemas relacionados con la práctica discursiva de la geopolítica y la historia de la geopolítica.

La geopolítica crítica se ocupa de la operación, interacción y respuesta a los discursos geopolíticos. Esta orientación del posestructuralismo sostiene que las realidades del espacio político global no se revelan simplemente a observadores separados, omniscientes. Los conocimientos geopolíticos se consideran como parciales, cualidades emergentes, situaciones subjetivas particulares. En este contexto, las prácticas geopolíticas resultan de complejas constelaciones de ideas y discursos que compiten y se modifican unos a otros. Por lo tanto, la práctica geopolítica no es derechamente “correcta” o “natural”. Por el contrario, puesto que se considera el conocimiento geopolítico como parcial, situado y corporalizado, los Estados-Nación no son la única unidad “legítima” del análisis geopolítico en la geopolítica crítica.

Por lo tanto, la geopolítica crítica nos ofrece dos miradas distintas pero relacionadas. En primer lugar, busca “abrir” la geopolítica como disciplina y concepto. Hace esto, en parte, considerando los aspectos populares y formales de la geopolítica junto a la geopolítica práctica. Además, se enfoca en las relaciones de poder y su dinámica. En segundo lugar, la geopolítica crítica se ocupa de los temas geopolíticos “tradicionales”, siempre dentro del paradigma democrático, considerando la desterritorialización del conocimiento, utilizando las bases epistemológicas y metodológicas de los estudios interdisciplinarios de la estructura del espacio, considerando la cultura como un fenómeno y un proceso clave y promoviendo el interés medioambiental y el discurso crítico del colonialismo y la globalización.

 III. Conocimiento y territorialidad posmoderna

Quisiera presentar aquí las ideas de Lavandero y Malpartida (2003). Siguiendo a Piaget, los autores afirman que la territorialidad es, en tanto cognición, la cognición efectiva del mundo. La idea de representación es constitutivamente objetual, especialmente, por la idea de trascendencia en el conocer. Así, uno de sus pilares fundamentales es formular la constancia del objeto, la cual resulta ser uno de los elementos cognitivos adquiridos en la niñez y modulados culturalmente (Piaget, 1954). Esta idea de Piaget recogida por los autores nos permite interpretar lo que, desde el punto de vista psicológico, es la relación mapa-territorio, que constituye una de las bases epistemológicas y cognitivas del discurso geopolítico.

Veamos, si siguiéramos la lógica de la Ilustración, buscaríamos una relación objetiva entre mapa-territorio lo que, en otros términos, quiere decir que el mapa es una representación “verdadera” del territorio, por lo que un observador puede llegar a la comprensión efectiva del objeto por medio del estudio cartográfico. Por el contrario, desde la visión piagetiana, nos vemos obligados a establecer la distinción mapa-territorio, ya que la comprensión efectiva del objeto territorio sólo es posible en un proceso de conocimiento trascendente que se configura desde la niñez y que nos facilita la interpretación territorial por la experiencia efectiva de nuestros entornos, lo que nos permite tener configuraciones de significado a partir de nuestra actividad como observadores. Esto nos indica que el mapa no es capaz de capturar la subjetividad cognitiva del observador territorial. En otros términos, el mapa sólo es capaz de generar una representación simbólica del mismo modo que el lenguaje formal puede llegar a ser una representación del lenguaje natural. La cognición efectiva y afectiva del territorio no es posible por medio de la cartografía. Así, Lavandero & Malpartida (2003) han llegado a definir la territorialidad como “un proceso de equivalencia efectiva en el intercambio de mapas o paisajes (configuraciones de significado) a partir de la actividad generada en la actividad de los observadores en los entornos en comunicación”. Asimismo, podemos afirmar que la efectividad cognitiva del territorio emerge en el dominio de lo afectivo. Esta dimensión cognitiva se incorpora al discurso geopolítico crítico cuando se formula la posibilidad de una geopolítica cultural que se ocupa de la territorialidad del lenguaje en la cual no existen límites sino fronteras difusas en permanente cambio e imposibles de captar en la estática de una cartografía invariante.

La nueva geopolítica inserta en su paradigma democrático pone especial atención en el intercambio de cogniciones efectivas dentro del proceso de comunicación que se da entre los observadores. Dicho de otro modo, la efectividad de la cognición territorial es la efectividad de la cultura entendida como un conjunto de configuraciones que pautan el agenciamiento y pertenencia de un observador y su entorno. No existe posibilidad de intercambio territorial cartográfico, ya que la dimensión de lo humano agencia significado a territorialidades virtuales del mismo modo que agencia la territorialidad del espacio geográfico. Esto obliga a la geopolítica crítica a incorporar la noción de paisaje, ausente en la geopolítica organicista de corte clásico. El paisaje ha sido definido por Lavandero & Malpartida como “la aplicación cultural de intercambio sobre configuraciones dentro del proceso de comunicación entre observadores”.

Cuando Ó Tuathail (1996) o Wallerstein (2007) se refieren al aspecto cultural de la geopolítica crítica, declaran de modo implícito la necesidad de construir una cartografía efectiva de los afectos territoriales de los observadores ya que, siguiendo la lógica de la cognición de un territorio, la cultura no es otra cosa que “el conjunto de configuraciones conservativas que pautan agenciamiento y pertenencia para un observador – entorno o un conjunto de ellos dentro de una red de comunicación” (Lavandero & Malpartida, 2003:63).Nos queda por aclarar el concepto de entorno, entendido como “configuraciones relacionales de territorialidad únicas y permanentes para un sistema”. (Lavandero & Malpartida, 2003:63). Las configuraciones relacionales se dan en el lenguaje y permiten la construcción de sentido territorial, es decir, los espacios geográficos se presentan ante nosotros como espacios afectivos en los cuales desarrollamos nuestra vida y construimos nuestro conocimiento del mundo. Los entornos virtuales son de tanta importancia para la geopolítica crítica como los entornos físicos. Lo virtual del entorno en el cual se desarrolla gran parte de nuestra actividad cognitiva se ve destacado por una tendencia filotecnológica que ha otorgado al ciberespacio un valor instrumental y ético impensable dentro de la racionalidad ilustrada moderna. Ni la razón kantiana ni el absoluto hegeliano pueden llegar a representar la complejidad de la configuración afectiva de la virtualidad. La cartografía de los entornos virtuales es de gran importancia a la hora de formular una geopolítica humanista y que haga suyo el principio de desterritorialización.

También debemos destacar que en el pensamiento relacional complejo que sustituye la racionalidad moderna, el concepto de comunicación es fundamental. Así, podemos decir que la territorialidad se puede entender como un acto comunicativo, ya que es en el intercambio de información entre observadores donde surgen las distinciones que configuran la territorialidad subjetiva de ambos. En tanto busquemos un acto de comunicación objetivo, corremos el riesgo de negar la comunicación, ya que si la objetividad se entiende como “lo verdadero”, el intercambio efectivo de los afectos territoriales es absolutamente imposible, ya que al menos en una de las partes existirá la imposibilidad de decodificar la llamada experiencia objetiva de la cognición efectiva del otro. Es así que la comunicación es, para Lavandero & Malpartida (2003:63), “toda actividad que organice el intercambio de configuraciones (formas de la extracción de diferencias) que conserven la relación organismo-entorno. De esta manera, comunicación es una condición de la unidad viva que organiza la relacionalidad y sus formas, las cuales denominamos lenguaje”.

Si continuamos el análisis relacional sustituyendo la lógica bivalente de la racionalidad cartesiana por una lógica compleja que recoge las paradojas, entonces debemos afirmar que la geopolítica crítica en su intento de establecer la relación hombre territorio debe enfrentar la paradoja de la invarianza-cambio. Para explicar esto, recurriremos a una formalización libre desarrollada por Lavandero & Malpartida (2003) que nos permite revisar en forma breve el contenido de esta paradoja. La paradoja de la inavariaza-cambio se da cuando se afirma que el sistema es lo mismo siendo distinto. Ahora bien, desde la relación Observador-Entorno, se da cuando se dice que: “Sea un observador X que configura un conjunto de distinciones y dentro de un contexto de significado particular y que lo organiza como abstracción para un determinado instante tj”. Entonces;

 (Ci (tj)) Obsx ———————– (Ci (tj))

Sea a la vez un observador y que genera para ese mismo contexto y momento tj una configuración f

(Cf (tj)) Obsy ———————– (Cf (tj))

Entonces, Def. Paisaje de la configuración (Mxy): Toda aplicación P que, actuando sobre las configuraciones particulares (Ci (tj)) y ( Cf (tj)), sirva como forma de intercambio dentro de la comunicación entre ambos observadores, así:

P (Ci (tj)) obsx ———– Mx

P (Cf (tj)) obsy ———– My

Sea (Mx ↔ My) → (el observador X & el observador Y generan & comparten territorialidad). Esta territorialidad se computa a partir de las relaciones de equivalencias en los mapas Mx  My. Estas equivalencias se producen en al menos dos ámbitos:

(1)  (Mx, My ↔ (P(Ci, f))

El primer ámbito se manifiesta cuando la forma de generar las configuraciones es similar. Estas configuraciones son invariantes en el tiempo signándoseles un nombre que las hace distintas. El segundo ámbito se manifiesta cuando la otra computación de equivalencias es para tj lo que implica

(2) i[(Mx, My)  (T(Ci, f))]

Finalmente, si  [(Mx, My) ↔T (Ci, f)  (Mx, My↔P(Ci, f))] se dan en el proceso de intercambio, los mapas Mx  My generarían territorialidad o cognición efectiva, lo cual es sólo experienciable en el dominio de los afectos (Lavandero & Malpartida, 2003).

Conclusión

¿Adónde nos lleva el camino que va desde la racionalidad moderna a la complejidad posmoderna? A una geopolítica crítica, posmoderna, a la cual prefiero llamar geopolítica de la complejidad. De la formalización propuesta por Lavandero y Malpartida, se puede concluir que los invariantes y sus cambios son parte de nuestra dinámica relacional como observadores, entonces, no existe posibilidad de formalizar procesos relacionales del observador, ya que el proceso y el resultado son constitutivos de esta relacionalidad, clausurada por la cultura y por su biología del conocer, por lo tanto, son siempre únicos y particulares (Lavandero & Malpartida, 2003). El mapa no es el territorio, y el nombre no es la cosa nombrada. Este principio, hecho célebre por Alfred  korzybski y Gregory Bateson, hace referencia a distintos niveles de nuestros procesos cognitivos y, por las características de su contenido, nos ayudará a clarificar lo que debe ser una geopolítica que asuma los retos del pensamiento complejo. En primer lugar, nos trae a la vista el hecho de que cuando pensamos en territorios o en cartografía de territorios, no tenemos territorios en nuestra mente-cerebro. Aún mejor, la afirmación del fundador de la teoría de la semántica general nos dice que en todo pensamiento o percepción o comunicación de una percepción hay trasformación, codificación. Poner un nombre, nos dice Bateson, es siempre clasificar; trazar un mapa es, en esencia, lo mismo que poner un nombre.

Por otra parte, los desafíos de una cartografía política compleja nos obligana aceptar que no existe la experiencia objetiva. Toda experiencia es subjetiva y toda geopolítica es, en último término, la interpretación subjetiva del territorio conocido efectivamente y configurado en los afectos. El desafío de cualquier nueva geopolítica es permitir y construir la libertad de los ciudadanos-observadores del paisaje democrático.

BIBLIOGRAFÍA

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WALLERSTEIN, I. (2007). Geopolítica y geocultura: ensayos sobre el moderno sistema mundial. Barcelona: kairos.

Revolution from Above

Revolution from Above

Alex KURTAGIC

Ex: http://www.alternativeright.com/

Kerry Bolton
Revolution from Above
London: Arktos Media, 2011

The popular imagination conceives Marxism and capitalism as opposing forces, imagining that—obviously—Marxists want the capitalists’ money and capitalists do not want Marxists to take it from them.

Kerry Bolton’s Revolution from Above disproves this notion.

revolution-from-aboveAs it turns out, and as many readers probably already know, the Marxist revolutions in the East succeeded in many places thanks to the ample funds supplied to them—consciously and voluntarily—by finance-capitalists in the West.

With access to all the money they could wish for and more, the finance-capitalists in Bolton’s narrative were, and are, primarily motivated by a desire for power, and their ultimate aim was not even more money per se, but the enduring ability to shape the world to their convenience, which translates into a collectivised planet of producers and consumers.

Marxism was useful in as much as it was a materialistic ideology that destroyed traditional structures and values and turned citizens into secular, deracinated wage slaves, irrespective of race, gender, age, creed, disability, or sexual orientation.

Capitalism was useful in as much as it made money the measure of all things and created a consumer culture that ultimately turned citizens into debt slaves, also irrespective of race, gender, and so on.

In this manner, Marxism and capitalism were seen as complementary, as well as a method of pacifying the citizenry: too busy labouring in the factory or in the cubicle, and too befuddled by daydreams of shopping and entertainment during their free time, the citizens of this global order, fearful of losing their jobs and not being able to buy things or satisfy their creditors, are left with little inclination to, or energy for, rebellion.

Bolton explains how the finance-capitalist oligarchy is the entity that truly runs our affairs, rather than the national governments. The latter are either financially dependent, or in partnership, with the financiers and the central bankers.

To illustrate this dependency he documents the United States’ government relationship with the Bolsheviks in Russia during the revolution, not to mention the similarity in their goals despite superficial appearances to the contrary and despite alarm or opposition from further down the hierarchy. Bolton shows how genuinely anti-communist efforts were frustrated during the Cold War. And he shows that the close relationship with communist regimes ended when Stalin decided to pursue his own agenda.

The book then goes on to describe the various mechanisms of plutocratic domination. Bolton documents the involvement of a network of prominent, immensely rich, tax-exempt, so-called ‘philanthropic’ organisations in funding subversive movements and think tanks. Marxism has already been mentioned, but it seems these foundations were also interested in promoting feminism and the student revolts of 1968.

Feminism was sold to women as a movement of emancipation. Bolton argues, and documents, that its funders’ real aim was to end women’s independence (from the bankers) and prevent the unregulated education of children: by turning women into wage-slaves they would become dependent on an entity controlled by the plutocrats, double the tax-base, double the size of the market, and create the need for children’s education to be controlled by the government—an entity that is, in turn, controlled by the plutocrats. Betty Friedan, who founded the second wave of feminism with her book The Feminine Mystique, and Gloria Steinem are named as having received avalanches of funding from ‘philanthropic’ foundations.

With regards to the university student revolts of 1968, the book highlights the irony of how, without the activists knowing it, they were backed by the same establishment they thought to be opposing. These students were but ‘useful idiots’ in a covert strategy of subversion and social engineering.

The subversion does not end there, for the plutocracy has global reach and is as actively engaged in global planning today as it ever was. Revolution from Above inevitably deals with George Soros’ involvement in the overthrow of governments or regimes not to his liking. According to Bolton’s account, the reader can take it for granted that any of the velvet or ‘colour revolutions’ we have seen in recent years have been funded in some way or another by George Soros through his extended network of instruments. ‘Regime-changes’ in Yugoslavia, Georgia, Ukraine (orange revolution), Kyrgyszstan (pink revolution), Tunisia (jasmine revolution), Egypt (white revolution), Lybia (red, green, black revolution), and Iran (green revolution) were not the result of spontaneous uprisings. Anti-government parties, think tanks, media, campaigns, demonstrations, and even training courses for political agitation—all and in all cases received vast funding from finance-capitalism overseas, not from local collections of petty sums.

In other words, many a modern revolution has not come from below, but from above. And in the context of governments being in a dependent relationship to the stratospherical plutocracy, this aggregates into a pincer strategy, with pressure coming secretly from above and from below, with the pressure from below—however spontaneous and ‘messy’ it may seem when it hits the headlines—being the result of years of careful planning, financing, and preparation by overseas elites.

The reader must ask himself how it is that whenever we see one of these ‘colour revolutions’ somehow someone is able, almost overnight, to overwhelm the streets with a tsunami of well designed, professionally printed, and colour-coordinated merchandise: flags, scarves, placards, posters, leaflets, balloons, headbands, t-shirts, face-paint, you name it, it all seems very slick, aesthetically consistent, and fashion-conscious for uprisings that are supposedly spontaneous demonstrations of popular rage.

Overall Bolton crams in an enormous mass of information within 250 pages. The lists of names and figures—and some of the sums involved are truly staggering—are endless, and the persistent torrent of footnotes considerably expand on parts of the main narrative. The plutocrats’ web of influence and deceit is immensely complicated, not only as a structure but also as a process, since it thrives in double meaning, double think, and ambiguity. Those interested in a detailed knowledge of the machinations behind current and recent events, or even twentieth-century political history, would do well to read this book more than once—at least if they have ambitions of explaining it all to an educable third party.

One aspect of Bolton’s narrative that seems quite amazing is the superficially inoffensive tone of some of the enemy quotes provided. Were it not because Bolton’s findings flow in the same direction as other books uncovering the machinations of the oligarchs and their partners in Western governments, or because the answer to cui bono is provided unequivocally by the unfolding of current and historical events, it would be easy to think that the statements quoted came from deluded idealists. It may be that some truly believe in the goodness of their cause, yet such selfless altruism is hard to believe given the known absence of ethics among our current elite of super-financiers—the banking system they engineered, not to mention many of the opaque financial instruments we have come to known through the still unfolding financial crisis in the West, is a deception designed to obscure a practice of legalised theft.

The lessons are clear: firstly, modern ‘colour revolutions’ are not instigated by public desires for more democratic or liberal governance, but by private desires for increased global power and control; secondly, subversive movements can be given a name and a face—a name and a face averse that hides behind generic institutional names and orchestrates world events at the end of a complex money trail; and thirdly, the those seeking fundamental change should first become proficient capitalists or learn how to gain access to them. These are all obvious, of course, but Revolution from Above is less about teaching those lessons than about documenting how the world is run, by whom, and for what purpose. In other words, this is material with which to back up assertions likely to be challenged by, or in front of, the unaware. Sober and factual in tone, it is also good gift material for those who may benefit from a bit of education.

mercredi, 25 janvier 2012

Sur l'oligarchie

Sur l’oligarchie

par Georges FELTIN-TRACOL

« Les systèmes politiques occidentaux se sont notamment parfaitement organisés pour éviter leur mise en cause par le peuple. Certes, des membres de la classe politique peuvent perdre les élections. Mais ils sont alors remplacés par des équivalents dont la politique n’est jamais très différente de celle des prédécesseurs (p. 16). » Ce dur constat est formulé par Yvan Blot dans son nouvel ouvrage au titre cinglant, L’oligarchie au pouvoir. Haut-fonctionnaire – il est inspecteur général de l’administration au ministère de l’Intérieur – et ancien élu (d’abord député R.P.R. du Pas-de-Calais de 1986 à 1988, puis député européen F.N. entre 1989 et 1999), Yvan Blot sait l’importance capitale du combat des idées. Il a d’ailleurs co-fondé et présidé le Club de l’Horloge et dirige aujourd’hui l’association Agir pour la démocratie directe.

L’oligarchie au pouvoir résulte d’un vaste ensemble d’observations recueillies depuis de nombreuses années. En fervent partisan du système référendaire d’initiative populaire, Yvan Blot s’interrogeait sur la passivité des politiciens à l’égard de ce moyen de participation des citoyens aux affaires publiques. En souhaitant comprendre leurs réticences, il a décelé l’existence d’une oligarchie qu’on appelle aussi hyper-classe ou Nomenklatura hexagonale. « Nous vivons en oligarchies sous le nom de démocraties dites “ représentatives ”. Ces oligarchies sont celles de l’administration civile (les fameux “ technocrates ”), des médias, des dirigeants de syndicats, des dirigeants de groupes de pression culturels et cultuels, qui forment des réseaux en interaction puissante devant lequel le simple citoyen est sans force (sauf en démocratie directe) (pp. 13 – 14). » Il aurait pu ajouter que cette oligarchie française a ses convenances et ses endroits : on la retrouve par exemple le dernier mercredi de chaque mois près de la place de la Concorde lors des fameuses soirées du club Le Siècle si bien décrites par l’infatigable journaliste dissident Emmanuel Ratier (1).

Certes, « le terme oligarque a retrouvé un regain de faveur pour désigner des hommes d’affaires riches proches du pouvoir politique en Russie après la désintégration de la bureaucratie du régime soviétique. Mais la Russie n’a certainement pas le monopole des oligarques. Il y a aussi des oligarques en Occident (p. 1) », en particulier aux États-Unis (l’Establishment fédéral en est rongé) et en France. La Grande-Bretagne en serait curieusement préservée… En fait, l’oligarchie britannique existe, mais sa structure et sa composition diffèrent de ses homologues. En France, « l’oligarchie ne se compose pas que des hommes politiques. La haute fonction publique joue un rôle majeur dans la fabrication des lois, en liaison avec toutes sortes d’intérêts organisés, syndicats patronaux ou ouvriers, associations défendant des groupes particuliers. Les médias conservent un certain pouvoir de contrôle car ils pensent dénoncer le comportement des autres oligarchies mais ils sont eux-mêmes oligarchiques avec leurs organisations propres (p. 2) ».

Mues par des intérêts convergents, les oligarchies se partagent « une idéologie commune […] (le “ politiquement correct ”) [qui] cherche à réduire les citoyens au rôle de spectateurs interchangeables, bons pour produire et consommer en restant sous contrôle (p. 2) ». En effet, contrairement à ce qu’on imagine, l’oligarchie pense. En s’appuyant sur Aristote, Heidegger et Arnold Gehlen, Yvan Blot a élaboré une grille de lecture qui procède de la logique aristotélicienne des quatre causes (motrice, matérielle, formelle et finale) et qui lui rappelle fortement le Quadriparti heideggérien (les hommes, la terre, le ciel et la Divinité/les Dieux). Par conséquent, il estime que « dans le monde moderne […], l’oligarchie gouverne selon une logique nouvelle qui est celle du “ Gestell ”, de l’arraisonnement utilitaire, selon la formule de Heidegger (p. 21) ». Cet arraisonnement entraîne l’enlaidissement, matériel et moral, du monde, contribue à l’indifférenciation générale et favorise « un chaos culturel sans mémoire (p. 42) ». Il exprime en outre une nette prédilection pour le court terme et l’immédiateté. Les conséquences pour les sociétés européennes en sont dramatiques avec le déclin de la natalité et de son terrible corollaire, une immigration extra-européenne de peuplement.

« L’économique qui tend à multiplier les besoins des consommateurs pour produire et en tirer de l’argent est le domaine de la dispersion et de la futilité (p. 63). » Pourquoi ? Parce que, d’une part, le Système encourage l’égalitarisme « défendu par des oligarchies qui se placent d’emblée au-dessus du peuple avec des privilèges que cela suppose, y compris les passe-droits (p. 34) » et que, d’autre part, « l’homme […] n’est apprécié que pour son utilité économique. […] Tout ce qui distingue les êtres humains doit être éliminé dès lors que cela peut gêner le caractère interchangeable que les hommes doivent avoir pour être de parfaites matières premières (p. 24) ». L’oligarchie et ses médias qui distillent subtilement dans les esprits une censure pernicieuse et une propagande insidieuse, justifient ce discours réifiant et utilitariste par la célébration obligatoire du Progrès, de la « gouvernance », de l’égalitarisme et du dogme des droits de l’homme. Lecteur assidu des théoriciens libéraux et libertariens, Yvan Blot préfère comme Hayek les « libertés fondamentales » au concept fumeux des droits de l’homme qui sont en réalité « un prétexte pour une intervention toujours plus grande de l’État et pour une restriction des libertés (p. 71) ». Il ajoute même avec raison que « la notion de “ droit de l’homme ” reste à la fois unilatérale et floue. Unilatérale car il ne peut y avoir de droits sans devoirs, floue car on ne sait jamais si à travers cette expression, on parle de libertés ou de droits de créance sur la société. En pratique, la notion de droits de l’homme sert d’arme contre l’État et contre la société pour satisfaire les caprices de l’ego devenu une véritable idole (p. 73) ».

Les quatre références majeures de l’oligarchie demeurent la technique (ou son essence qui est la raison calculatrice), les masses (l’ochlos), l’argent et l’ego. Ainsi, elle « assiste complice au déclin des valeurs transcendantes, et l’argent devient peu à peu la seule valeur suprême (p. 27) ». Un ego hypertrophié écrase le citoyen ! « Plus les citoyens sont isolés par leur égoïsme, moins ils sont dangereux pour l’oligarchie. Le régime condamne le moindre écart de langage considéré comme discriminatoire mais il est d’une tolérance immense pour la pornographie. Plus l’individu s’enferme dans les plaisirs immédiats […], moins il se mêlera des affaires de l’État (pp. 37 – 38) », écrit-il à rebours des auteurs inquiets d’anticipation qui inventaient des sociétés proscrivant toute sexualité…

Que faire alors ? Faut-il militer dans des formations politiques et abattre progressivement l’oligarchie en place ? Yvan Blot en doute. Il relève qu’il y a une « dérive des démocraties vers des formes oligarchiques de pouvoir (p. 1) ». « Nous vivons […] dans une “ démocratie fictive ” où les droits du peuple sont soumis au bon vouloir de la classe politique qui en détermine les limites et l’application, de façon souveraine. Cette démocratie de façade masque les pouvoirs réels d’une oligarchie, la “ classe politique ”, qui s’auto-recrute par cooptation à l’intérieur des partis politiques (p. 19). » Fort de sa propre expérience, il relève que « les hommes politiques prennent les décisions qui les arrangent et ils sont influencés, quand ils ne sont pas parfois carrément corrompus, par des groupes de pression minoritaires mais bien organisés (p. 6) ». En outre, « les candidats sont présélectionnés par les partis politiques. Le peuple vote en fait pour des partis et ce sont les partis qui gouvernent, or leur structure interne est rarement vraiment démocratique (les partis sont oligarchiques) (p. 6) ». S’ajoute donc à l’oligarchie la partitocratie ! Cette situation participe à l’obsolescence de la théorie – sotte – d’équilibre des pouvoirs chère à Montesquieu. « Dans les faits, le pouvoir législatif est largement dans les mains de l’exécutif qui a l’initiative réelle des lois et qui les fait rédiger dans les ministères (p. 11). » Pis, « le deuxième pouvoir du parlement, contrôler le gouvernement, ne fonctionne pas vraiment car la majorité parlementaire est asservie à l’exécutif et l’opposition est sans pouvoir car minoritaire (p. 74) ». Le caporalisme règne dans les partis puisqu’ils brandissent régulièrement la menace de ne plus donner leur investiture aux élus récalcitrants ! Bref, ce sont les plus serviles, les plus obséquieux, les plus moutonniers qui peuplent dorénavant les assemblées…

Le dévoiement institutionnel ne se restreint pas au législatif. « Le pouvoir judiciaire (2), suivant une tendance d’origine américaine, mort de plus en plus sur le législatif, ce qui fait qu’au total, il n’y a plus guère de séparation des pouvoirs (p. 2). » Désormais, « le gouvernement est donc l’auteur principal des lois. Il est lui-même influencé par l’administration, par les médias et par tous les intérêts organisés, économiques et sociaux, culturels et cultuels, qui gravitent autour de lui (pp. 11 – 12) ». À cette non-démocratie, l’auteur oppose l’exemple suisse et propose la mise en place de plusieurs procédures référendaires d’initiative populaire sur des lois à adopter ou à rejeter.

Pour Yvan Blot, la démocratie directe peut seule abolir le Gestell et réactiver les sens démocratique, civique et patriotique. « La démocratie est fondée sur des racines nationales, des valeurs morales transcendantes et un sens du sacré […et] repose aussi sur l’idée du citoyen responsable, qui veut participer au destin de sa patrie (p. 29) ». Si « la nation est le socle sur lequel l’homme […] vient habiter (p. 121) », elle détient en son sein deux institutions sacrales : la famille qui permet la naissance et l’armée qui « gère la mort (p. 123) ». L’instauration d’une démocratie participative implique toutefois au préalable de retrouver l’identité « qui est fondée sur la mémoire (p. 69) ». Or « en détruisant la mémoire d’un peuple, on détruit son identité. C’est, en quelque sorte, un génocide culturel (p. 69) ». La démocratie directe serait-elle salvatrice pour les identités populaires ? Attendons qu’Yvan Blot réponde à cette interrogation primordiale dans un prochain essai spécifiquement consacré à la démocratie référendaire.

Georges Feltin-Tracol

Notes

1 : Emmanuel Ratier, Au cœur du pouvoir. Enquête sur le club le plus puissant de France, Paris, Facta, 2011.

2 : En parlant de pouvoir judiciaire, Yvan Blot commet une légère erreur, car la Constitution de 1958 mentionne plutôt l’« autorité judiciaire ». Dans l’esprit de ses rédacteurs, la magistrature – non élue – ne saurait bénéficier d’une légitimité équivalente aux fonctions exécutive et législative issues du corps civique souverain.

Yvan Blot, L’oligarchie au pouvoir, Paris, Économica, 2011, 144 p., 19 €.


Article printed from Europe Maxima: http://www.europemaxima.com

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samedi, 21 janvier 2012

Karl A. Wittfogel: oosterse samenlevingen, hydraulische samenlevingen en oosters despotisme

Karl A. Wittfogel: oosterse samenlevingen, hydraulische samenlevingen en oosters despotisme

 

Tussenkomst van Robert Steuckers op de 8ste Zomeruniversiteit van "SYNERGIES EUROPÉENNES", Gropello de Gavirate, zomer 2000

 

Waarom dienen we ons vandaag de dag nog onledig te houden met de biografie, het werk en de werkingscontext van Karl August Wittfogel?

Drie belangrijke redenen hebben ons ertoe gebracht om op deze 8ste zomeruniversiteit van "Synergies Européennes" het onderwerp Karl August Wittfogel aan te snijden. Het doel van deze zomeruniversiteit is om, net zoals de voorgaande edities, allerlei vergeten of zelden geraadpleegde auteurs binnen de culturele niche waarin wij werkzaam zijn opnieuw in de belangstelling te plaatsen. 

Ten eerste, omdat Wittfogel een groot Duits-Amerikaans socioloog was, aan wie we belangrijke concepten, zoals de “oosterse samenleving”,de “hydraulische samenleving” en het “oosters despotisme” te danken hebben. 

De tweede reden ligt vervat in het dubbele culturele milieu dat hem heeft voortgebracht: aan de ene kant de Wandervogel-beweging, aan de andere kant de ontluikende Duitse communistische beweging, de USPD, en later de KPD, om dan in dit marxistisch milieu te eindigen bij de beroemde “Anti-imperialistische Liga”, die fungeerde als overgangsveld tussen partijcommunisten en de nationaal-revolutionaire beweging, verenigd in hun revolte tegen het westen. 

De derde reden, tenslotte, is van theoretische en filosofische aard. Wittfogel is iemand die Marx op een originele en vruchtbare manier aanvult, zoals we nog zullen zien. Wittfogel verduidelijkt een aantal bronnen die van belang zijn voor het denken van Marx en die tevens de vitale bronnen van ons eigen politieke traject vormen:
- het culturele relativisme van Herder,
- het denken van Montesquieu, dat geworteld is in de tijd ,de ruimte, het klimaat en de etniciteit,
- de geografie van Carl Ritter, de vader van de moderne cartografie (cf. Robert Steuckers, "Carl Ritter", in: Encyclopédie des Oeuvres philosophiques, PUF, 1992; en "Aux sources de la géopolitique allemande: la vision de Carl Ritter", in: Vouloir, n°9-nieuwe serie, 1997).


Wittfogel voegt aan dit drievoudig corpus een rationalistische noot toe, die eigen is aan de Franse Verlichtingsfilosofen, meer bepaald door geregeld het materialisme van d'Holbach en d'Helvétius aan te halen. Wittfogels eerste doelstelling ligt in het benadrukken van de historiciteit van de fenomenen, teneinde hen uit de vergeetput van de verstarde corpora te halen, die altijd een symptoom van mentale blokkering zijn en de reden vormen voor politieke inertie, die uiteindelijk tot de ondergang leidt.

In die zin beschouwt Wittfogel het marxisme en zijn filosofische, politieke en revolutionaire optie als een instrument dat kan bijdragen tot de “ontgrendeling” van fenomenen, door hen uit té verstarde en té nauwe conceptuele corsetten te bevrijden, die hen van de tijd vervreemden. Het dringt blijkbaar niet door tot Wittfogel dat het marxisme zelf verstrikt is geraakt in dogma’s, meer bepaald vanaf de opname van de sociaal-democratie in het Duitse politieke leven vóór 1914. De jonge Wittfogel heeft, in tegenstelling tot de nationaal-revolutionaire discipelen van Sorel (ook deze in Duitsland), de les van de dissidente socialistische theoreticus Roberto Michels niet onthouden, die de transformatie van de SPD naar een gesloten politieke oligarchie hekelde. Michels hakte vol ironie in op wat hij noemde de Verbonzung, de Verkalkung en de Verbürgerlichung van het socialisme, zelfs vóór het uitbreken van de Eerste Wereldoorlog (deze Duitse polemische termen betekenen: “bonzificering”, zijnde de voortschrijdende overheersing door de “bonzen”, aderverkalking en verburgerlijking).   

Een reële interesse voor de geopolitiek 

Wittfogel rehabiliteert volledig de rol van de geografie in het politieke denken. Zijn voornaamste inspiratiebron in dezen is Montesquieu, die zich gebogen heeft over het belang van het klimaat. Wittfogel haalt tevens de aarde aan, die de sokkel voor een precieze landbouwproductie vormt, en die verschilt naargelang de plaats en de bevolking die erop leeft. Wittfogel ontwijkt evenmin de etnische of zelfs raciale factoren, en citeert in het bijzonder Hippolyte Taine (men is zich sinds de werken van Zeev Sternhell bewust van de belangrijke rol die Taine gespeeld heeft in de groei en de consolidering van de Franse “revolutionare rechterzijde”). Wittfogel interesseert zich vanaf dan voor de geopolitiek van zijn tijd: hij citeert beurtelings Richthofen, Kjellén, Ratzel, Haushofer, en, om wat tegengewicht te bieden aan die ruimtedenkers die men veeleer in het “conservatief-revolutionaire” kamp kan plaatsen, haalt hij vaak de Amerikaanse Ellen Semple en de Engelsman J. F. Horrabin aan, die beide tot het socialistische kamp behoren. Horrabin ziet zichzelf als leerling van de anarchistische Franse geograaf Elisée Reclus, net zoals een andere hedendaagse vernieuwer van het geopolitieke denken, Yves Lacoste, die zijn eigen inzichten haalt bij de levendige geografie van Reclus. 

Ziehier nu de “wetenschappelijke” redenen die ons moeten aanzetten tot het herlezen van de werken van Wittfogel. Maar los van deze “wetenschappelijke” redenen, zijn er ook redenen van zeer actuele aard om de werken van deze oude Wanderogel die daarna overgelopen is naar het Duitse communisme uit de kast te halen.

Beheersing van het water en “hydraulische samenlevingen"

Zijn denken met betrekking tot de “hydraulische samenlevingen” herinnert ons op zeer realistische wijze aan het feit dat elk politiek handelen begint bij de beheersing van het water: verwerven van drinkbaar water, irrigatie die regelmatige landbouw mogelijk maakt die onttrokken wordt aan de grillen van de natuur, gebruik van waterwegen die het transport van grote hoeveelheden goederen mogelijk maken. De beheersing van het water is eigen aan alle georganiseerde samenlevingen, al zijn ze nog zo bescheiden. Ze impliceert evenwel een groepsdiscipline, die bij momenten dwingend is, en die men volgens de jonge Wittfogel kan vereenzelvigen met een autoritair politiek bestel.

Het ontstaan van staten en rijken, zoals China (Wittfogel toont zich vooral een groot sinoloog), Egypte of Mesopotamië, bewijst de pertinentie van Wittfogels stellingen. Maar hij speelt niet enkel de historicus van voorbije grote hydraulische mogendheden, hij durft ook te vergelijken en zijn theorie toe te passen op het heden. Zo trekt hij parallellen tussen de grote rijken van de Oudheid en de twee grote mogendheden van zijn tijd, de Sovjetunie en de Verenigde Staten. Vanaf de machtsovername van Stalin begint de Sovjetunie met grote “hydraulische” werken: het graven van kanalen, verbindingen tussen de grote rivieren (bijvoorbeeld tussen de Don en de Volga), stuwdammen, irrigatiewerken, enzovoort. Dankzij deze werken kon de Sovjetunie opklimmen tot de status van supermogendheid en kan het huidige Rusland, spijts de afschuwelijke terugval waarin het zich vandaag “dankzij” het in de praktijk brengen van de stellingen van Bzrezinski bevindt, deze meerwaarde heractiveren. Het stalinisme werkte disciplinerend, dwingend of autoritair: het is, volgens Burnham, de Russische of Sovjetversie van het “tijdperk der directeurs”, eigen aan de jaren onmiddellijk na de Eerste Wereldoorlog, zowel in de Sovjetunie als in andere Europese en Amerikaanse landen. 

Tussen 1920 en 1940 kenden de Verenigde Staten ook een belangrijke fase van hydraulische ontwikkelingen, meer bepaald de grote werken ter beheersing van de loop van de Mississipi. Deze fase impliceert dan ook het tijdelijk bevriezen van de gangbare praktijken van het klassieke politieke liberalisme. De republikeinse oppositie spreekt vanaf dat moment van het “cesarisme” van Roosevelt, de Amerikaanse versie van het “tijdperk der directeurs”.

Het tijdperk der directeurs

Ondanks de Italiaanse (fascistische) en Duitse (nationaalsocialistische) versie van het “tijdperk der directeurs” bleek een hydraulische harmonisering van het continent onmogelijk. Het nationaalsocialistische Duitsland tracht evenwel de richtlijnen uit het in 1752 geschreven “Politieke Testament” van Frederik II van Pruisen door te voeren. Pruisen bereikte economische coherentie door de Elbe, de Spree en de Oder door middel van kanalen te verbinden, en daardoor zowel aan de Noordzee (Hamburg) als aan de Baltische Zee (Stettin) over een haven te beschikken. Men diende nog werk te maken van een verbinding tussen de Elbe en de Weser en tussen de Weser en de Rijn. Als Duitse variant van het “tijdperk der directeurs” realiseert het nationaalsocialistische Duitsland, volgens Burnham, deze werken, meer bepaald dankzij de inzet van de mankracht die door de “verplichte arbeidsdienst” (Reichsarbeitsdienst) wordt aangeleverd. De verbinding tussen Rotterdam of Antwerpen (via het in 1928 in dienst genomen Albertkanaal) en Berlijn en vervolgens Frankfurt/Oder wordt perfect voorstelbaar, hoewel ze op dat ogenblik onvoldoende afgewerkt is. Ondanks de nederlaag van het Derde Rijk zouden de werken na de oorlog tot een goed einde gebracht worden door de Nederlandse, Belgische en West-Duitse overheden, met die beperking dat het IJzeren Gordijn deze watersynergie ter hoogte van de grens op de Elbe blokkeert, en nog eens hetzelfde doet op de Donau-ader in het zuiden, tussen Oostenrijk en Hongarije. De Duitse hereniging van oktober 1990 herstelt vervolgens de communicatie en maakt zelfs een projectie richting Weichsel mogelijk, en schenkt op die manier een indirect Atlantisch venster aan Polen, zonder het anders noodzakelijke omvaren van de Deense archipel. 

Het harmoniseringsproject van rivieren en kanalen heeft een heel lange voorgeschiedenis in Europa; Karel de Grote had reeds het plan opgevat om de Main met de Donau te verbinden. Frederik II van Pruisen constateerde in de 18de eeuw dat de rivieren van de Noord-Duitse vlakte parallel verlopen. En dat bijgevolg de communicatielijnen een zuid-noordas volgen, grosso modo van de Alpen naar de Noordzee of de Baltische Zee. Maar ook dat de oost-westverbindingen minder ontwikkeld waren, waardoor het Germaanse geografische geheel tot politieke versplintering veroordeeld werd, aangezien dit natuurgegeven steeds een centrifugale logica met zich meebracht. Frederik II schrijft in zijn hierboven aangehaald Politiek Testament dat de oplossing voor dit probleem bestaat uit het graven van kanalen die de rivieren met elkaar verbinden, en dit volgens een oost-westas. Daardoor zou het Pruisische (Noord-Duitse) grondgebied een coherentie te beurt vallen, waarvan het door de natuur verstoken blijft. De grote architect van dit project zou Friedrich List worden, een econoom uit de 19de eeuw. Deze zou later zijn visie exporteren: naar de Verenigde Staten waar hij verschillende kanaalprojecten uitwerkt, naar Frankrijk en België, waar hij tijdens een privé-audiëntie aan Leopold I suggereert om het Centrumkanaal (tussen de Samber-Maas en de Hene-Schelde) te graven, een grootschalige waterweg tussen Antwerpen en Luik te graven (dit wordt het latere Albertkanaal, dat pas in 1928 wordt opgeleverd), de verbinding tussen Brussel en Antwerpen uit te diepen en het kanaal Brussel-Charleroi te openen. Zonder dergelijke werken zou België niet langer dan twee decennia overleefd hebben. Het land leed namelijk op kleine schaal aan het hetzelfde gebrek als de Noord-Duitse vlakte, die op dat ogenblik door Pruisen bestuurd werd. De parallelle configuratie van haar rivierstelsel legt nolens volens een centrifugale logica op. 

Vandaag realiseert Duitsland onder het toeziend oog van Kanselier Kohl vlak na zijn hereniging het duizend jaar oude project van Karel de Grote: de verbinding tussen Main en Donau, waardoor een waterweg geopend wordt die vertrekt van de Noordzee en eindigt in de Zwarte Zee en vandaar verder loopt naar de olierijke Kaukasus. Ik heb de problematiek van de verbinding tussen Main en Donau reeds uitvoerig genoeg behandeld, om er hier verder op in te gaan.

Hydraulische politiek en riviergebonden lotsbestemming van de naties

Vanuit Pruisen zou geen enkele Duitse éénmaking mogelijk zijn geweest zonder het graven van kanalen en zonder een “hydraulische” politiek. Net zo min is vandaag de dag een Europese vorm van imperialiteit mogelijk zonder “hydraulische” politiek, gericht op de loop van de Rijn, de Main en de Donau. Deze politiek dient vanzelfsprekend ondersteund te worden door andere grote werken of communicatieprojecten (satellieten, snelle hovercrafts, hogesnelheidstreinen, enzovoort). 

Begin jaren ’30 beschreven de Duitse geopolitici Hennig en Körholz de riviergebonden lotsbestemming van de grote Europese naties. Er bestonden volgens hen twee gelukkige lotsbestemmingen, die van Frankrijk en Rusland, wier waterbekkens een centripentale (en dus geen centrifugale) logica met zich meebrengen. En er was één ongelukkige lotsbestemming, die van Duitsland, wier politieke éénmaking vertraagd werd door een andere configuratie van zijn stroombekkens, met parallelle stromen en rivieren, die de valleien van elkaar isoleerden en bijgevolg culturele en commerciële contacten in telkens verschillende richtingen genereerden (cf.: R. Hennig & L. Körholz, "Fluvialité et destin des Etats", in: Vouloir nr. 9, 1997). 

Tweede hoofdreden om terug te komen op Wittfogel door eens te meer in termen van hydraulische politiek of “hydropolitiek” te redeneren: het schaarser wordende drinkbaar water overal ter wereld. Deze toenemende schaarste leidt tot steeds heviger wordende conflicten. Turkije houdt zodoende, door het optrekken van stuwdammen in het oostelijke Taurusgebergte het water van de Tigris en de Eufraat tegen, ten koste van de lager gelegen regio’s, zijnde Syrië en Mesopotamië (Irak). Het ontzegde water verzwakt beide Arabische landen en onderwerpt hen aan de wil van Turkije. Een deel van dit water wordt doorverkocht aan Israël, dat aan chronische waterschaarste lijdt die zelfs zijn voortbestaan op lange termijn hypothekeert, aangezien de joodse immigranten volgens een westers patroon van groot waterverbruik leven, terwijl de veel zuiniger verbruikende Arabisch-Palestijnse massa’s hun waterreserves aanzienlijk zien wegslinken, wat dan weer hun verwarring en woede versterkt. Dit leidt op zich dan weer tot confrontaties. Dit spel om water in een uiterst explosieve regio als het Midden-Oosten genereert uiteraard op termijn nieuwe oorlogen.

Water in Tibet, Brazilië en Congo

De verbetenheid waarmee de Chinezen vasthouden aan Tibet kan verklaard worden door de aanwezigheid in dit gebied, het “Tibetaans Plateau”, van de bronnen van de belangrijkste Chinese en Indochinese stromen, die resulteren uit het smelten van de sneeuw van de Himalaya, zoals de Gele Rivier, de Jangtsekiang, de Salween, de Mekong en de Tsangpo. De bronnen van de twee belangrijkste Indische stromen, de Indus en de Ganges, bevinden zich eveneens in het Himalayamassief. Voor de uit de beheersing van de rivieren ontstane hydromacht China is de beheersing van het grondgebied met daarop de bronnen van levensbelang. Daarvan is de Tibetaanse cultuur, wier originaliteit essentieel is, uiteraard het slachtoffer.

De geschiedenis van Zuid-Amerika wordt volledig bepaald door de wil van Brazilië om het gehele Amazonegebied te controleren. Bij zijn stichting stond deze staat lijnrecht tegenover zijn buren in een conflict over de beheersing van de volledige loop van de Plata.

Congo is potentieel een hydromacht. De Congostroom kent een zodanig debiet dat hij voor de gehele mensheid een waardevolle reserve vormt waar men in de toekomst spaarzaam mee om zal moeten gaan.

Wittfogel: Wandervogel, communisme, Frankfurter Schule 

Laat ons terugkeren naar Wittfogel. Wie was hij? Hij werd in Lüneburg geboren in een familie van protestantse onderwijzers met een uitgesproken zin voor cultuur en met een ware voorliefde voor boeken. Op jonge leeftijd begint Wittfogel een groot aantal instructieve boeken te verslinden. Karl August Wittfogel is tijdens zijn puberteit een gecultiveerde en rebelse ziel, die revolteert tegen het verstikkende conformisme van zijn tijd (hetgeen in het bijzonder door de socioloog Simmel, die we besproken hebben op de Zomeruniversiteit van 1998, aan de kaak werd gesteld). Zijn culturele background en zijn revolte zorgen ervoor dat hij contact zoekt met de Wandervogel, de jeugdbeweging die in 1896 in de buurt van Berlijn werd opgericht onder invloed van Karl Fischer. Hij zou in 1914 weliswaar niet meestappen in de patriotische bevlogenheid van zijn makkers. Hij zou geen dienst nemen bij de stoottroepen, zoals de eenheden die zich in de pan lieten hakken bij Langemark in West-Vlaanderen. Wittfogel evolueert daarna in pacifistische richting en naar een links sociaal en politiek engagement. In 1915 schrijft hij zich in aan de universiteit en volgt er colleges geografie, sociologie, filosofie en sinologie. Van 1916 tot 1918 sluit hij zich aan bij het politieke marxisme, zonder evenwel toe te treden tot de sociaal-democratische SPD, die hij té gematigd en té compromisbereid ten opzichte van de macht vindt, maar wel tot de USPD van Rosa Luxemburg en later tot de KPD. Hij interesseert zich voor het agitatiewerk van Karl Radek, de agent van Lenin en van de Komintern in Duitsland. Dit contact zou hem brengen tot de beroemde “Anti-imperialistische Liga”, die een alliantie tussen China, de Sovjetunie, Duitsland, de gekoloniseerde en revolterende volkeren, waaronder India, en bepaalde revolutionaire krachten in het westen voorstond. Deze Liga wist ook enkele figuren aan te trekken die door Armin Mohler bij de “conservatieve revolutie” werden gerekend, zoals Niekisch en Jünger. Wittfogel volgt tevens de werken van de Frankfurter Schule, en dit vanaf haar oprichting in 1924 (Institut für Sozialforschung). Wanneer de NSDAP in 1933 aan de macht komt, emigreert hij naar de Verenigde Staten.

Hoe heeft het denken van Wittfogel zich binnen deze dubbele, universitaire en politieke, context kunnen uitkristalliseren en vormen? Zijn denken berust voornamelijk op een nauwgezette lectuur van Karl Marx en van Max Weber, bij wie Wittfogel een tegenstelling tussen het westen en het oosten ontdekt. Het model bij uitstek van het Westen is “Manchester-Engeland”. Het oosterse paradigmatische ontwikkelingsmodel is het Chinese model. Als sinoloog verdiept Wittfogel de marxistische en weberiaanse stellingen over de “Aziatische productiewijze”. Hij leidt daaruit af dat China (maar ook het oude Egypte en Mesopotamië) “despotisch” (om efficiënt opgewassen te zijn tegen de wetmatigheden van de natuur) en “hydraulisch” zijn. Dit Aziatisch model vormt volgens hem een niet-burgerlijk “tegenmodel”. Wittfogel, die in zekere zin een “maoïst” avant-la-lettre was, neemt zich voor om de Europeanen het oosterse en niet-burgerlijke China te leren kennen.

Hydraulische samenlevingen = totalitaire samenlevingen? 

Later zal deze fascinatie voor China omslaan in kritiek. Wittfogel is antistalinist en bijgevolg wordt Stalin gezien als een Aziatisch despoot. Maar hij schrijft tenslotte weinig over de onder Stalin uitgevoerde grote hydraulische werken in Siberië en Centraal-Azië. In 1938 publiceert hij in de VS het werk The Theory of Oriental Society, waarin hij de hydraulische samenleving ontegensprekelijk gelijkstelt met despotisme en totalitarisme. Een jaar later, nadat Hitler en Stalin het Duits-Sovjetrussisch pact ondertekend hebben, verdiept deze gelijkstelling zich in zijn denken. In deze ietwat propagandistische stelling liggen Wittfogels antihitleristische en antistalinistische gevoelens vervat. Hetzelfde werk verschijnt opnieuw in gepolijste vorm in 1957, ditmaal onder de titel Oriental Despotism: A Comparative Study of Total Power. Hitler en Stalin zijn inmiddels van het wereldtoneel verdwenen, de Koreaanse Oorlog ligt achter de rug, McCarthy slaat niet langer wild om zich heen in de VS en de koude oorlog verloopt niet meer zo gespannen als voorheen. Na 1945 vervoegt Wittfogel de rangen van het Amerikaanse anticommunisme, en noemt Stalin een agent van de “Aziatische restauratie”, terwijl hij de Verenigde Staten voorstelt als een hydraulische samenleving die niet despotisch is. In die zin vormen zij een te volgen model voor de wereld.

Hoe komt het dat een vroegere student van de Duitse linkerzijde zo geëvolueerd is? Hoe is hij tot zo’n in se tegenstrijdig standpunt gekomen? Hij werd hoogstwaarschijnlijk opgevist door bepaalde geheime diensten die nogal wat vroegere militanten van de Duitse linkerzijde rekruteerden, gezien het feit dat deze vertrouwd waren met de Komintern, de communistische structuren en de Sovjetmethoden in de Aziatische landen.  

Vanaf 1953 wordt Wittfogel in de Verenigde Staten dé autoriteit op het vlak van de beheersing van de grote rivieren. Hij wordt professor aan de Columbia University en vanaf 1966 doceert hij Chinese geschiedenis in Washington. Zijn werk omvat interessante wetenschappelijke, maar tevens apolitieke ontwikkelingen.

Een theorie van de beschavingen

Wittfogel presenteert doorheen zijn werk een theorie van de beschavingen, van het ontstaan van de beschavingen. Voor hem, net zoals eerder bij Hobbes, is het de angst die de politicus, de staat, het “commonwealth”, de roep om gezag (dat de wetten maakt - auctoritas non veritas facit legem) aanvuurt. Maar deze angst vloeit niet voort uit de vrees voor een invasie van buitenaf, zoals bij Hobbes, die prematuur geboren, omdat zijn moeder vreesde voor de ontscheping van de Spaanse troepen van de Grote Armada. De angst die de mens motiveert en die hem aanzet tot het opbouwen van stevige en duurzame politieke structuren is de panische angst voor overstromingen en droogte, overstromingen die de oogst overspoelen en droogte die leidt tot hongersnood. Deze angst haalt de mens uit zijn lethargie en dwingt hem tot samenwerking met zijn tot een andere clan behorende medemens en dwingt hem tot gehoorzaamheid jegens diegenen die technisch in staat zijn om de rivieren te beheersen, het water te kanaliseren (voor irrigatie of transport) en te irrigeren. De angst voor de grillen van het water doet de figuur van de “Grote Weldoener” aanvaarden. Het oude China, een hydraulische beschaving, eikt de term "Shiu li", die zoveel als “beheersing der wateren” betekent. De beschavingsdiscipline wordt uit deze angst geboren. Aan het ontstaan van grote staten of rijken ligt zo goed als altijd een hydraulische reden ten grondslag. De Chinese wijzen uit de Oudheid waren van mening dat, indien het water niet volgens een regelmatig en voorspelbaar ritme vloeit, men afglijdt in de chaos, gaande tot de burgeroorlog.

De staatsmacht vervult de rol van stuwdam.

In filosofisch en anthropologisch opzicht toont Wittfogel zich een leerling van Montesquieu en van Carl Ritter (cf. supra). Hij analyseert de interactie tussen mens en natuur en vice versa. De studie van deze interactie ligt aan de basis van het ware intellectuele, politieke en historische materialisme zoals Marx het persoonlijk had opgevat, in tegenstelling tot nogal wat van zijn discipelen. De geopolitiek is een discipline die zich meze interactie bezig houdt. Waarschijnlijk is dit de reden waarom Wittfogel deze discipline heeft aangesneden in het kader van de Frankfurter Schule. Kan men hier gewagen van een erfenis van zijn plattelandsafkomst, zijn rurale wortels, was het onder invloed van de Wandervogel en van het discours van Ludwig Klages, wiens naar aanleiding van de zomerzonnewende van 1913 op de Hoher Meißner voorgedragen rede de ware grondsteen van de moderne ecologie vormt? Een diepgaandere analyse van Wittfogels verleden zal ons ooit de nodige antwoorden bieden. In 1928 vindt deze materialistische en marxistische interesse voor de geopolitiek haar weerslag in het werk Geopolitik, geographischer Materialismus und Marxismus.

Het voorbeeld van de Pueblo-, Zuni- en Hopi-indianen

Wittfogel stelt dus een fundamentele anthropologische kwestie voorop. De beheersing van het water ligt aan de basis van de staat. Maar hoe ontstaat deze irrigatie als basis van de staten, de rijken en de beschavingszones? Het eerste stadium is dat van de vijver waar de huisdieren drinken. De clan die deze vijver gebruikt moet de randen ervan bewaken en het ecosysteem beheren. Uiteindelijk moet men grachten graven om de plantages te irrigeren. In de Verenigde Staten voert Wittfogel onderzoek naar de Pueblo-, Zuni- en Hopi-indianen, waaruit duidelijk blijkt dat de Volkswerdung [letterlijk: het “volk-worden"] van deze Amerindiaanse etnische groepen vertrekt vanuit de beheersing van het water op hun grondgebied. Deze studies tonen duidelijk aan dat losse clans er op een bepaald ogenblik in hun geschiedenis in slagen om op hun schaal de waterlopen en het stilstaande water, de bronnen en de freatische vlakken te beheersen, evenwel zonder de eigen dimensie te verliezen. 

In het bekken van de Rio Grande del Norte gaan clans zich verenigen om stammen te vormen die vervolgens samen volkeren worden. Deze “wording” gaat altijd gepaard met een verdedigingssysteem dat steeds verder wordt uitgewerkt, en gericht is tegen hen die de irrigatie-orde willen omgooien, de bevoorradingslijnen willen afsnijden of er onterecht gebruik van willen maken.

Irrigatiewerken en corvee 

China kende volgens Wittfogel bij het begin van zijn geschiedenis een gelijkaardige evolutie als deze die etnologen bij de Amerindianen van het bekken van de Rio Grande del Norte hebben vastgesteld. Helemaal in het begin was China een los mozaïek van stammen, dorpen en autonome clans (China valt bij momenten terug in dit stadium, zoals tijdens de heerschappij van allerlei provinciale of lokale krijgsheren, de warlords). De éénmaking van deze Chinese micro-entiteiten wordt voltrokken onder het toezicht van een technische elite die de grote rivieren gaat beheren. Zowel voor de eerdere libertaire Wittfogel, als voor de latere anticommunistische Wittfogel heeft de voortschrijdende machtsovername door deze elite negatieve kanten, aangezien zij de gedwongen mobilisering van alle beschikbare armkracht voor de grote werken van hydraulische aard met zich meebrengt. In deze massaconcentratie veroorzaakt de promiscuïteit van de gerekruteerde arbeiders epidemieën, zoals de aanwezigheid van een wormsoort die tot 90% van de Chinese bevolking aantast. Wittfogel haalt zijn negatief oordeel over de mobilisering van werkkracht bij Julien Barois, een Frans socioloog uit de 19de eeuw en specialist in de geschiedenis van de corvee.  

Voor de Wittfogel van de jaren ‘20 en ‘30, die het communisme omarmt, heeft deze mobilisering positieve aspecten, aangezien zij de ontwikkeling van de wetenschappen bevordert: de astronomie, de wiskunde, de architectuur, de geografie (Yves Lacoste haalt dit aan in zijn werken over de eerste cartografen van de keizerlijke Chinese legers). Wittfogel bestudeert eveneens de mythologische aspecten van de beheersing van het water: Osiris en Hapi in Egypte, de Nijlgoden, Ninurta in Mesopotamië en de vergoddelijking van de Ganges in India. In Europa is water in overvloed aanwezig en zijn de rivieren kalmer dan in China, vandaar de minder despotische vormen van politiek hydraulisme. De optimale democratie schiet steeds daar wortel, waar water vrij en overvloedig beschikbaar is, zoals, bijvoorbeeld, in Zwitserland. 

De Chinese beschaving, een beschaving van grote werken

Laat ons even terugkeren naar de corvee (en naar de stellingen van Julien Barois, die door Wittfogel verder ontwikkeld werden). De corvee wordt eerst opgelegd voor irrigatiewerken, vervolgens voor stuwdammen, dan voor wegen, vestingbouw (de Chinese Muur), en tenslotte voor prestigewerken (piramiden en zigurats). China laat zodoende zijn eerste kanalen graven vanaf 581 voor Christus. Het ontstaan en het behoud van de antieke Chinese beschaving vloeit dus voort uit de beheersing van de Gele Rivier (Huang Ho) of veeleer uit de strijd tegen zijn wrede grillen. Deze rivier heeft miljoenen mensen het leven gekost en de recente overstromingen in China zijn slechts een volgende episode in zijn verschrikkelijke geschiedenis van groei en verval.  

De studies van Wittfogel met betrekking tot de Chinese beschaving, een beschaving van grote werken die in een eerste fase hydraulisch van aard waren, heeft hem ertoe gebracht om de volgende vraag te stellen: is China intrinsiek despotisch of niet? Wittfogels antwoord is dubbel, hoewel de communistische Wittfogel van de jaren ’20 (die het totalitarisme niet bekritiseert) de neiging heeft om deze vraag negatief te beantwoorden, terwijl de antitotalitaire, antinazistische en anticommunistische Wittfogel eerder positief zou antwoorden en dit “hydraulische” China zou beschouwen als matrix voor latere politieke dwangsystemen. Volgens hem schommelt China evenwel tussen confucianisme en taoïsme. Het confucianisme impliceert een strenge discipline, terwijl het taoïsme (met de Tao Te King van Lao Tse), de machthebbers aanraadt om “zoals het water” te zijn, soepel en vleierig. Conclusie van Wittfogel: door de aanwezigheid van het taoïsme is China uiteindelijk minder centralistisch, lees: minder despotisch, dan Egypte of de staatkundige entiteiten van Mesopotamië. 

De werken van de "Tennessee Valley Authority"

In de jaren ’30, toen de militante vereenvoudigingen hoogtij vierden, had men zonder veel moeite een propagandistische dichotomie kunnen creëren op basis van de werken van Wittfogel, door de gelijkschakeling tussen hydraulische samenlevingen en totalitaire samenlevingen te poneren; in tegenstelling tot niet-hydraulische samenlevingen, die dan per definitie zouden worden beschouwd als zijnde democratisch en liberaal. Wittfogel moest vaststellen dat, kort na zijn aankomst in de Verenigde Staten, zijn bestemming als balling, in dat land een groot hydraulisch project in de steigers stond, en dit onder leiding van de "Tennessee Valley Authority". De Verenigde Staten, nochtans de vaandeldragers van het democratische ideaal in zijn liberale versie, waren ook een hydraulische mogendheid. Tot dan waren de Verenigde Staten een onvolledige mogendheid geweest. Ze werden “bi-oceanisch” (met een venster op de Atlantische Oceaan en ééntje op de Stille Oceaan) tegen het midden van de 19de eeuw. De transcontinentale treinverbinding had een gigantisch fortuin gekost en slechts een bescheiden resultaat opgeleverd. Vóór de Eerste Wereldorlog staken de Verenigde Staten diep in de schulden en alles wees op hun onvermijdelijke neergang. Na 1918 werden de Europese staten, in het bijzonder Frankrijk en Groot-Brittannië, schatplichtig aan hen.

Maar een betere organisatie van het Amerikaanse grondgebied drong zich op: daarom diende het Mississipibekken aangepast te worden. Een groot deel van de tijdens de Eerste Wereldoorlog gemaakte winst werd aangewend voor het hydraulische project van de "Tennessee Valley Authority".  

De jaren tussen 1920 en 1940 waren voor de Verenigde Staten twee decennia van grote aanpassingswerken, tijdens dewelke de principes van het zuivere liberalisme toch wel enigszins met voeten getreden werden. Burnham spreekt in dit verband van het “tijdperk der directeurs”, toen het decisionisme van de beslissers het haalde op de parlementaire discussies van het tijdperk van het klassieke liberalisme, zowel in Europa, met het fascisme en het nationaalsocialisme, als in de Sovjetunie, met de stalinistische planeconomie, alsook in de Verenigde Staten. Lawrence Dennis pleit op dat moment voor een continentaal, panamerikaans isolationisme met als doel de rigoureuze organisatie van het continent volgens een autoritaire logica. Maar Dennis is, in tegenstelling tot Roosevelt, voorstander van continentale autarkie zonder oorlog, zonder interventie buiten de Amerikaanse ruimte. De liberale oppositie tegen Roosevelt spreekt van het “cesarisme van Roosevelt”, dat slechts gedeeltelijk slaagt in zijn opzet om het grondgebied te herorganiseren, omdat de klassieke liberale traditie op de rem gaat staan, terwijl deze remmechanismen in West-Europa en in de Sovjetunie uit de weg waren geruimd, wat dan weer de weg vrijmaakte voor een despotisme dat in staat was om de technische en industriële moderniteit snel op te leggen en daardoor aan schaalvergroting te doen. Aangezien de Amerikaanse liberale instellingen sterker zijn en bijgevolg een absoluut despotisme à la Stalin of een dictatuur à la Hitler onmogelijk maken, dient Roosevelt bijgevolg een “conjunctuurinjectie” in te roepen om de nodige fondsen te kunnen verzamelen en zo dit geheel aan macroprojecten af te ronden. Wat dan weer de reden vormt voor zijn vroege voorbereiding van de oorlogen tegen Duitsland en Japan. De interne doelstelling van deze dubbele externe oorlog was dus de financiering van de definitieve irrigatie van de Mid West en het Westen.

De Noord-Amerikaanse irrigatieprojecten maken van de Verenigde Staten de graanschuur van de wereld

De Amerikaanse democratie is volgens de oppositie tegen Roosevelt een verbloemde democratie die het Congres en het Hooggerechtshof in de pas doet lopen en de populistische oppositie een halt toeroept. Met Roosevelt komt de megamachine aan de macht, het raakveld tussen de macht en de grote industriële trusts, die aan de kaak gesteld worden door Lewis Mumford en later, in Europa, door de ecologist en Oost-Duitse dissident Rudolf Bahro.  

Maar deze inbreuken op de traditionele liberale praktijk van de Amerikaanse democratie hebben de politiek in staat gesteld grote werken uit te voeren, die de Verenigde Staten nodig hadden om hun nationale machtsbasis te consolideren, wat an sich een noodzakelijke voorwaarde was voor hun mondialistische (zo genoemd ten tijde van Roosevelt) of globalistische (in het huidige taalgebruik) politiek. De Amerikaanse irrigatieprojecten, voornamelijk dan in het bekken van de Mississippi, en de bouw van stuwdammen in het Westen hebben de VS in staat gesteld om de graanschuur van de mensheid te worden en zodoende hun dominantie in Europa, de voormalige Sovjetunie (en dus het huidige Rusland) en het steeds opnieuw door hongersnoden geplaagde Afrika te betonneren.

Ik herinner vaak aan de woorden van Eagleburger: "Food is the best weapon in our arsenal" ("Voeding is het sterkste wapen van ons arsenaal"). Alle Europees-Amerikaanse conflicten inzake landbouwpolitiek zijn terug te voeren op de Amerikaanse wil om kost wat kost hun leiderschap in dit domein te behouden en zoveel mogelijk de Europese autonomie op voedselvlak te beperken. De soja-oorlog, ongetwijfeld ook de gekkekoeiencrisis, de pastastrijd, het opleggen van normen, de poging om Europa met massa’s immigranten te overspoelen die zijn reserves opeten, enzovoort, zijn slechts een aantal aspecten van de Europees-Amerikaanse oorlog die begonnen werd onder Roosevelt, die culmineerde in de Tweede Wereldoorlog en verre van gestreden is! 

Door hun feilloos aanvoelen van de macht die een goede beheersing van de waterwegen hen biedt trachten de Verenigde Staten – door Carl Schmitt de “vertragers van de geschiedenis” genoemd – de beheersing van de waterwegen door anderen af te remmen, een halt toe te roepen of te saboteren. We waren getuige van het manipuleren van ecologistische en “souverainistische” milieus in Frankrijk, van sociaal-democratische en neogaullistische signatuur, teneinde de verbinding tussen de bekkens van de Rijn, de Rhône en de Donau af te remmen. Vervolgens waren we getuige, onmachtig en vermoeid door het mediatieke discours dat slechts een kopij van CNN, lees: van het Pentagon en de Amerikaanse inlichtingendiensten, is, van het bombardement van de Donaubruggen in Belgrado en Novi Sad, en dit onder het voorwendsel van een strafactie tegen een zekere Milosevic.

Degenen die Jupiter in het verderf wil storten, ontneemt hij eerst hun zinnen.
 

Robert STEUCKERS, Vorst, juli 2000.  

Bibliografie:

 

  1. Gary L. ULMEN, The Science of Society. Toward an Understanding of the Life and Work of Karl August Wittfogel, Mouton Publishers, The Hague/Paris/New York, 1978. 
  2. Karl A. WITTFOGEL, Oriental Despotism. A Comparative Study of Total Power, Vintage Books/Random House, New York, 1981 (herdruk van de eerste uitgave van 1957).
  3. Donald WORSTER, "Water, Aridity and the Growth of the American West", introduction to Rivers of Empire: Water, Aridity and the Growth of the American West, Oxford University Press, Oxford/New York, 1985 (pp. 19-61). Deze fundamentele, helder en didactisch geschreven tekst kan op internet geraadpleegd worden: http://www.cudenver.edu/stc-link/weblink/water/materials/...